Berlin est un champ de gris.
Berlin était déjà la capitale du gris.
Gris taupe, gris anthracite, gris fer, vert-de-gris,
gris du Volkischer Beobachter.
Mais un nouveau gris s’est abattu sur la ville,
le gris de la poussière et des cendres,
le fruit des avions américains et anglais, des canons russes.
Un gris cosmopolite, omniprésent, poisseux,
un gris dont on ne peut se débarrasser.
Un gris juif, en somme.