Citations de Nicolas Juncker (78)
Est-ce que j’ai jamais attenté aux libertés publiques fondamentâââles ? Je les ai rétablies ! Et y ai-je une seconde attentééé ? Jamais ! Pourquoi voulez-vous qu’à 61 ans je commence une carrière de dictateur ? (Charles de Gaulle)
(98)
C’est l’impasse, Monsieur le Président. Il (de Gaulle) réclame les pleins pouvoirs, la mise en congé de l’Assemblée, une nouvelle constitution et avant tout refuse de condamner les insurgés d’Alger…
Je ne serai pas celui qui déclenche une guerre civile. Pas plus que celui qui remettra les clefs du pouvoir à un dictateur ! Bonne nuit Monsieur le Président ! (Pierre Pfimlin)
(page 120)
- Le général ne peut paraître comme l’émissaire d’un putsch ! Il ne peut ni vous condamner, ni vous encourager ! Non… Il n’est que d’un seul camp : celui de la nation tout entière. De Gaulle n’est pas homme à prendre la France par la force. C’est à nous de la lui offrir, mon général. (Soustelle)
- Magnifique ! Et comment comptez-vous vous y prendre ? (Salan)
- Ensemble ! Léon (Delbecque) m’a parlé de votre coup de main sur la Corse. Très bien ! Mais surtout n’allez pas plus loin. La menace sera amplement suffisante !... Le gouvernement est déjà acculé, sans aucune marge de manœuvre, le peuple est aux abois, l’Assemblée est paralysée par ses dissensions… Il ne restera à la France qu’une seule alternative : le général de Gaulle. (Soustelle)
(page 90)
Les généraux, au fond, me détestent. Je le leur rends bien. Tous des cons. Vous les avez vus, en rang d’oignons sur l’aérodrome, à Telergma ? Des crétins, uniquement préoccupés de leur avancement, de leurs décorations, de leur confort, qui n’ont rien compris et ne comprendront jamais rien. Ce Salan, un drogué. Je le balancerai aussitôt après les élections. Ce Jouhaud, un gros ahuri. Et Massu ! Un brave type. Massu, mais qui n’a pas inventé l’eau chaude. Enfin, il faut faire avec ce que l’on a. (Charles de Gaulle)
(page 139)
Tu les as entendus tous ces Boches qu’on a interrogés ? Connards !
À les croire, aucun d’entre eux n’était nazi ! De braves petits soldats qui n’ont fait que leur devoir !
(page 40)
- De Gaulle va parler le 19… Mais pourquoi le 19 ?
- Ridicule. Encore une idée de Chaban. Vous savez que c’était un ancien général, Chaban-Delmas ?
- Oui, bien sûr… « Le plus jeune général de France. »
- Ils sont partout ! On nous bassine avec les Francs-maçons mais la vraie plaie de ce pays, je vous le dis, ce sont les généraux.
(page 70)
Franchement, mon général, le gaullisme a fait son temps, de Gaulle, c’est du passé, de la vieille Histoire Ha, Ha, Ha.
- De Gaulle ?
- Ah oui ? Et ce couillon de Massu qui prend la tête du comité en criant « Vive de Gaulle ». C’est quoi, selon vous ? Et ce communiste de Delbecque qui fourre son nez partout ? Et inutile de compter sur Salan, le cire-pompes du pouvoir…
(page 52)
Chez les rats, ce sont les femelles qui travaillent. Amazones d’un Reich sans eau courante, sans charbon, sans gaz ni électricité. Seules capables d’improviser une soupe d’orties ou une salade de pissenlits arrachés au bitume.
Les mâles, eux, sont perdus. Ce Reich n’est plus le leur. Ils gisent tels des bateaux en cale sèche.
Incapables. Inertes. Inutiles.
(page 17)
L’armée, Massu en tête, a pris le pouvoir avec ses paras et un comité révolutionnaire d’excités poujadistes. Salan laisse faire apparemment, ou il les soutient. Enfin, on ne sait pas…
On ne sait rien… il prévoit peut-être un parachutage sur la capitale.
(page 29)
Pour commencer, on va les asphyxier, prononcer le blocus, Monsieur le Président ! Aucune communication, aucun avion, aucun bateau ! Dans une semaine, ils nous supplieront !
- Oui, oui… Mais quand même, je ne veux pas pousser Salan dans la rébellion… Il est le seul garant de notre autorité face à ces fous…
(page 44)
Berlin est un champ de gris.
Berlin était déjà la capitale du gris.
Gris taupe, gris anthracite, gris fer, vert-de-gris,
gris du Volkischer Beobachter.
Mais un nouveau gris s’est abattu sur la ville,
le gris de la poussière et des cendres,
le fruit des avions américains et anglais, des canons russes.
Un gris cosmopolite, omniprésent, poisseux,
un gris dont on ne peut se débarrasser.
Un gris juif, en somme.
Et puis, on a quand même conquis un continent ! Ça aussi, ils seront bien obligés de le reconnaître, plus tard !
- Oh ! À propos ! À propos des pays étrangers ! Saviez-vous quel est le mot allemand le plus connu à l’étranger ? Kaputt ! Ah ! Ah ! Ah !
(page 26)
— Monsieur de Talleyrand
— Vous êtes une merde dans un bas de soie
Napoléon Bonaparte
Barras, tu es un sot comme Robespierre si tu crois qu'on gagne un combat politique du haut d'une tribune. [Joseph Fouché]
- Vous… vous appelez de Gaulle à gouverner ?? (Pfimlin)
- Mais noooon, c’est exprès ! Écoutez d’abord mes trois conditions… Premièrement : est-il prêt à soutenir l’action du gouvernement ? Deuxièmement : est-il prêt à condamner les factieux d’Algérie ? Et troisièmement : est-il prêt à présenter un programme politique devant l’Assemblée ? Ah Ah ! Je l’ai mis au pied du mur, votre général ! La France entière le verra sous son vrai jour : un apprenti dictateur ! (Guy Mollet)
- Vous êtes fou ! (Pfimlin)
(page 67)
- C’est l’une des premières consignes qu’on nous apprend quand on s’engage… Il ne peut y avoir de prisonniers dans l’Armée rouge, que des traitres.
- Et tu me dis ça comme ça ? Mais vous ne valez pas mieux que nos S.S. ?
- Mmmh… C’est vrai que j’ai vu bien des nôtres se faire fusiller par le NKVD au cours de cette guerre…
(page 168)
Les femmes de l’Armée rouge.
Elles se sont engagées pleines de haine et de violence. Se sont battues deux fois plus que les hommes. Parce qu’on ne leur pardonnait rien. Parce qu’on attendait deux fois plus d’elles. Parce qu’elles savaient le sort que les Allemands leur réservaient. Empalées, yeux crevés, seins coupés. Parce qu’elles devaient se protéger aussi de nos propres soldats.
(page 56)
...sept ans de service...trois ans de guerre...207.000 tonnes de navires coulés...
à travers toutes les mers, tous les océans...onze missions...dix-sept camarades tués...la croix de fer de deuxième classe...et maintenant...
- vous avez vu ??? des montres en or, putain ! ben, mais...c'est pas les mêmes...
- c'est des breloques d'occase, les gars...
Je lis ici et là que l'armée de la République était pauvre de tout. Sottise ! Elle m'avait, moi.
de Gaulle :
"Alors Massu, toujours aussi con ?"
Massu :
"Ah oui, toujours gaulliste, mon général !"