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Citation de Ziliz


- Chaque cigarette que vous fumez avec lui en cachette, chaque verre de vin que vous lui versez... sont autant de coups que vous portez à sa santé. Votre ami n'a plus la condition qu'il avait il y a dix ans. Il est très malade. Vous devez l'accepter. Si vous l'aimez, vous devez cesser tout cela. Sinon, il mourra.
Mehrlicht releva tout à coup la tête, piqué au vif.
- Mais on s'en fout de ça ! grogna-t-il. Vous avez rien compris !
Le médecin sembla soudainement désarçonné.
- Jacques est condamné, on le sait, lui et moi. Vous lui repassez le même disque tous les jours : les 'carcinomes', les 'biopsies', les 'métastases'. On a compris ; il finira ici, entre ces quatre murs. Y a pas de suspense dans cette histoire. Alors c'est quoi, ses choix ? Je vous écoute. Rester au pieu en attendant de caner avec la peur d'éternuer des fois que le palpitant lâcherait, ou se marrer un dernier coup avec les potes, en se grillant une dernière clope et en se sifflant une Côte-rotie ?
Le capitaine le regardait et semblait attendre une réponse. Le médecin ne dit rien. Après un instant, Mehrlicht reprit :
- Votre job, c'est de le guérir... Et c'est pas possible. Moi, mon job...
Sa voix se brisa dans un coassement grave.
- C'est d'être son ami... jusqu'au bout.
(p. 23-24)
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