AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Ziliz


[ paroles d'un mercenaire « enragé et héroïnomane » (sic) ]

- [...] Tu as paniqué, c'est ça ?
- Oui, mon adjudant, mentit le Russe.
- C'était à cause des civils ?
- Oui, mon adjudant.
- Ah ! les civils... Ne m'en parle pas... La plaie du soldat ! Mais l'ennemi n'a pas ton sens de l'honneur, Vlad. L'ennemi, s'il attrape ta mère, ta soeur, ta femme, il ne fait pas de quartier. C'est comme ça. Parce que c'est la guerre. Partout. Et parce qu'il y a ceux qui la regardent à la télé, qui se croient à l'abri jusqu'à ce qu'elle surgisse et les bouffe vivants ! Et il y a ceux qui la font, ceux qui la tutoient, la fixent dans les yeux, et la prennent comme une pute ! J'en ai vu des gamins se faire arracher les jambes par des mines antipersonnel maquillées en jouets, mais j'ai aussi vu des gosses se ruer vers des checkpoints pour s'y faire exploser. En temps de guerre, le bien, le mal... ça n'existe plus, Vlad... Ça ne veut plus rien dire. Civils, militaires... Hommes, femmes... Blanc, noir... Dans le charnier global, la guerre efface les lignes. Il n'y a plus que les vivants et les morts. Et il faut se battre chaque seconde, tu m'entends ? chaque seconde pour rester dans le camp des vivants.
(p. 326-327)
Commenter  J’apprécie          110





Ont apprécié cette citation (10)voir plus




{* *}