Nicolas Malfin

Golden City, c'est une ville peuplé de riches qui au départ est sous la mer puis va se retrouver dans l'espace. Certes, on aimerait bien qu'elle explose pour le symbole d'égoïsme qu'elle représente face à des milliards de gens condamnés à la pauvreté et à l'injustice sur Terre.



Cependant, notre gentil héros Banks est le dirigeant de cette cité qu'il va tout faire pour protéger avec l'aide de ses amis. Dans ce tome, il a un rôle purement administratif pour donner des ordres tout en mentant à la population sur l'existence d'un terrible préjudice afin d'éviter la panique.



En effet, cette fois-ci, Golden City semble être menacée par une météorite qui fonce droit sur elle avant de s'immobiliser droit devant elle. En fait, il s'agit plutôt de faire face à une menace extra-terrestre d'un nouveau genre.



Nous avons là un trait réaliste presque informatique qui reste puissant et lisible au service d’une mise en page structurée et par conséquent assez accrocheuse. Tout concourt au dynamisme de l'ensemble.



J’ai goûté, sans retenue, à une histoire pleine de rebondissements. Il faut dire que l’ensemble offre quand même un bon cocktail graphique et narratif. On regrettera juste l'emploie de gros mots à tout bout de champ quand cela ne va pas comme on veut.



A noter une fin de tome assez mystérieuse qui révèle une partie des objectifs de cette entité venue de l'espace. On a hâte de voir la suite.

Il s'en passe des choses dans ce douzième tome! Banks va démasquer celui qui est à l'origine du naufrage de Golden City, retrouver deux membres de sa famille, sauver sœur Léa en pleine guérilla, arrêter un odieux mafieux...

Les événements s’enchaînent, cela va très vite, beaucoup trop vite. On ne s'ennuie pas, ça c'est sur, mais du coup rien n'est approfondi. Pouf en deux trois tours de passe passe voilà tous les problèmes résolus. C'est frustrant et cela perd de son intérêt. Le passage où Banks se découvre une sœur richissime en pleine mafia des casinos aurait pu être très intéressante. Il en ressort quelque chose d'inutile résolus en trois pages...

Ewan est enfermé avec tous les Malouins masculins dans le fort national. Pendant ce temps là, allemands et américains se font une lutte acharnée pour la conquête de la ville. St Malo brûle, Cezembre croule sous les bombes... que restera-t-il de la cité corsaire?



A travers l'histoire d'amour d'Ewan et Francoise, à travers la destinée d'un groupe de copains que la guerre sépare, c'est l'histoire de la libération de St Malo qui nous est raconté.

Il nous aura fallu attendre 7 ans pour avoir la fin de l'histoire mais cela vaut le coup. C'est rythmé, riche en action, en rebondissements et en émotion. La fin est soignée avec beaucoup de drames mais aussi l'espoir de la reconstruction de la ville mais aussi des familles meurtries par la guerre.

Des dessins toujours de qualité avec de belles couleurs.

En cette année 1944, St Malo est une ville occupée par les allemands. Les malouins eux n'attendent qu'une chose : la libération.



Premier tome d'un diptyque sur la libération de St Malo en suivant de jeunes malouins qui ont vécu avec la guerre. Ewan qui est amoureux de la jolie Françoise, Bastien qui collabore avec les allemands, maxime qui veut s'engager dans la résistance.

Les petites histoires du quotidien pour raconter l'Histoire de cette fin de guerre qui a tant couté la cité portuaire.

Il y a du rythme, des sentiments, de l'histoire. c'est agréable à lire et agréable à regarder sous le coup de crayon précis de Malfin.

Harrison Banks vient d'être élu maire de Golden city et le moins que ca puisse dire c'est que ça ne plaît pas à tous. C'est qu'il a promis de faire régner la paix, la justice et l'égalité. Vaste programme...



Comme à l'habitude, il y a beaucoup d'actions rapides donc c'est une lecture plaisante. Mais malheureusement ça en restera là...

On aimerait des personnages un peu plus complexes, un peu moins caricaturaux. On voudrait qu'il y ait plus d'émotions palpables, plus de suspense, plus de complexité dans le scénario.

J'ai pas bien compris l'insert de la mort de Solo. Ca fait creux et rajouté. J'ai trouvé que cela n'apportait rien car on n'a aucun lien avec l'histoire principale.



Le dessin est par contre égal à lui-même avec ses couleurs pleines de punch et son trait précis et détaillé.

La première triologie de cette série est enlevante, intrigante, attrayante et rythmée!



Plus en détails:



Tome 1: Les pilleurs d'épaves

Premier tome de la série Golden City qui met la table pour une série qui sera certainement enlevante. J'ai bien aimé les dessins: faciles à décoder, accrocheurs, juste assez détaillés pour nous faire croire en ce monde futuriste. Les principaux personnages nous sont ici présentés de façon très sommaire, tout en nous donnant envie d'en savoir plus sur eux: pourquoi ces enfants pilleurs d'épaves sont-ils rassemblés sans adultes? Comment ont-ils réussi à survivre et à avoir un réseau aussi efficace malgré leur jeune âge? Qui est au juste Banks? Pourquoi tient-il autant à retrouver sa femme qui est sans doute morte? Pourquoi ne semble-t-il pas triste de sa mort s'il veut autant la récupérer? Que voulait le réseau qui emploie le Chacal à la femme de Banks? Comment se fait-il que Banks sache se battre alors qu'il est un milliardaire qui dirige une ville aquatique?



Beaucoup de questions auxquelles le lecteur voudra des réponses (en lisant les tomes suivants). La Golden City est aussi intrigante, comme l'une des pilleuses d'épaves avec sa caméra attachée à un pélican, on voudrait nous aussi en avoir un tour guidé.



Le ton est donné et ça fonctionne bien: on en veut plus.



Tome 2: Banks contre Banks

Deuxième tome qui est meilleur encore que le premier (car les choses se précisent un peu plus), tout en actions et en suspense. On commence à avoir quelques réponses... et encore plus de questions! Les dessins sont toujours aussi agréables (clairs, beaux, faciles à décoder, assez lumineux dans l'ensemble malgré un propos sombre), les personnages sont intrigants et le lecteur poursuit rapidement sa lecture vers des réponses espérées....



Dans ce tome, Banks continue sa recherche pour retrouver sa femme avec l'aide de Mifa (qui veut l'argent promis par le milliardaire). Malgré leurs efforts, ils ne retrouvent pas Jessica (la femme de Banks) et le milliardaire se rend compte qu'il n'a plus accès à son compte de banque. Il se fait finalement attraper à cause de la délation de Mifa, il est accusé de meurtre (même si le corps n'est pas retrouvé et que l'homme en question n'est pas mort!).



Je vais poursuivre avec plaisir ma lecture de cette série...



Tome 3: Nuit polaire

Bien que l'histoire ne soit pas en elle-même si originale que ça, elle reste réellement intrigante et on ne peut faire autrement que de lire fébrilement la BD rapidement pour connaître la suite! Ce troisième tome présente le personnage principal, Banks, au bagne, de plus en plus pris au piège d'un complot dont il ne comprend pas le sens (ni le lecteur d'ailleurs). S'il a compris que ce n'était pas sa femme qui a été enlevée, mais bien une androïde en tout point semblable, il ne sait pas le pourquoi de cette mise en scène. Dans ce troisième tome, il évitera de peu l'assassinat et tentera de convaincre soeur Léa (venue visiter les prisonniers) qu'il est le véritable Banks.



Encore une fois, les dessins sont très beaux, efficaces et ils mettent parfaitement l'histoire en valeur. Les dialogues sont rythmés et nous permettent de savoir l'essentiel. Je suis déçue de ne pas avoir déjà le tome 4 sous la main!

C'est le début d'un nouveau cycle. On retrouve avec plaisir les mêmes personnages laissés dans le tome précédent. Les deux cycles s'enchaînent d'ailleurs pratiquement immédiatement.

Ce nouveau récit semble s'attacher aux personnages secondaires puisqu'il propose de nombreuses pages sur leurs origines. C'est très intéressant car cela leur donne de la profondeur mais la mise en scène n'est pas des plus judicieuse. En effet l'auteur prend le parti d'en juxtaposer certaines, les différentes " couches" pouvant porter à confusion donnent l'impression d'une surenchère, comme si l'auteur voulait s'en débarasser et passer à autre chose. Sinon il pose dans ce tome les bases d'une nouvelle aventure, les enjeux et les personnages concernés. le scénario est bien écrit, on ne s'ennuie pas et l'auteur concocte toujours de bons éléments pour tenir le lecteur en haleine. Avec le temps, on finit par s'attacher à ses personnages et à s'intéresser sinon à leur psychologie, en tous cas à leur devenir. le penchant écologique de l'auteur s'affirme de nouveau ici, avec la présence du zoo de Golden City, et son "laboratoire" de soins aux animaux.

Les graphismes restent fidèles à eux mêmes, n'apportant ni rien de moins ni rien de meilleur. La qualité des couleurs participent grandement de l'ambiance de cette bd.

Golden city, ville spatiale ultra riche, est menacée par une météorite qui fonce sur eux. Apres quelques minutes d'angoisse, l'impact mortel n'a pas lieu mais il se révèle que cet astéroïde est en fait un extraterrestre qui va tout mettre en œuvre pour prendre le contrôle de la ville.



Nouvel opus qui a du mal à entretenir la flamme de cette série qui s'essouffle. Les personnages ont du mal à maintenir l'attention sur eux, ils sont assez passifs. Les auteurs essayent de créer une atmosphère de tension, de stress des habitants, et pourtant rien ne semble crédible. Les scientifiques ramènent une météorite dans leur laboratoire pour l'étudier, cette dernière ouvre une fenêtre et s'enfuie, et cela n'étonne personne. Seule réaction : " je vais demander à la police de la rechercher dans la ville."

Il y a pourtant des rebondissements, du suspense, et cela reste agréable à lire mais cela restera un tome vite lu et certainement vite oublié.

J'ai beaucoup apprécié cette deuxième trilogie, qui est encore plus enlevante que la première. On y apprend surtout beaucoup plus de choses et nous avons enfin des réponses à nos questions. Voici la critique plus détaillée.



Tome 4 : Goldy

Ce 4e tome de la série Golden City est, comme les trois précédents, vraiment divertissant, amusant, captivant... et ce, malgré des incongruités, des invraisemblances et une certaine caricature dans les personnages (particulièrement au début, quand Harrisson s'écrase dans le nord et que la photographe tombe sous son charme instantanément). Je crois qu'il faut lire cette série un peu comme un visionne un film de James Bond: en s'attendant à de l'exagération, en n'espérant pas tout savoir ni que tout se tienne, mais plutôt avec l'intention de se divertir et de s'amuser, car l'action est présente, rythmée, les dessins et les couleurs sont attrayants et les personnages sont sympathiques (bien que caricaturaux). Et puis, il faut bien l'avouer, à la fin du tome, on a une folle envie de connaître la suite...



Tome 5: Le Dossier Harrisson

J'ai beaucoup aimé ce 5e tome dans lequel, enfin, Harrisson réussit à pénétrer à l'intérieur de Golden City pour y découvrir ce qui se passe et surtout pourquoi un sosie a pris sa place. le lecteur reçoit en même temps que le personnage principal les éléments explicatifs essentiels manquants pour comprendre un peu mieux le complot duquel est victime le héros. Encore une fois, il y a beaucoup d'actions, les dessins sont vraiment invitants, on découvre davantage la richissime ville flottante et on se demande à présent si Jessica, la femme du héros, est elle aussi un clone de la vraie, si elle fait partie du complet ou si elle est simplement assez stupide pour ne pas avoir remarqué qu'on a remplacé son mari.

Dans ce tome, il y a davantage de retours en arrière qui ont l'intérêt d'expliquer l'origine du conflit actuel et les antécédents de plusieurs personnages. Encore une fois, le lecteur termine le récit avec la ferme intention de poursuivre avec le tome suivant, d'autant plus que la lecture et le rythme sont rapides et qu'on se sent aussi habité par la course du personnage.



Tome 6 : Jessica

Dans ce 6e tome, on apprend enfin que Jessica était au courant du complot depuis le début, elle était même l'amoureuse du "clone" avant de connaître Harrisson. On connaît enfin l'identité du mystérieux Chacal ainsi que son histoire. C'est aussi un tome qui fera quelques morts... de plus! C'est un tome encore plus riche en actions et en révélations que les précédents, tellement qu'on se demande bien quel sera au juste l'enjeu des tomes suivants.

Encore une fois, on ne peut passer sous silence les superbes dessins et les couleurs riches et attrayantes de la BD. J'ai beaucoup de plaisir à lire cette série.

Dans ce 6e tome, on apprend enfin que Jessica était au courant du complot depuis le début, elle était même l'amoureuse du "clone" avant de connaître Harrisson. On connaît enfin l'identité du mystérieux Chacal ainsi que son histoire. C'est aussi un tome qui fera quelques morts... de plus! C'est un tome encore plus riche en actions et en révélations que les précédents, tellement qu'on se demande bien quel sera au juste l'enjeu des tomes suivants.

Encore une fois, on ne peut passer sous silence les superbes dessins et les couleurs riches et attrayantes de la BD. J'ai beaucoup de plaisir à lire cette série.

Daniel Pecqueur a soudain réalisé que ses personnages avaient besoin de profondeur pour provoquer l'intérêt du lecteur. Tous les personnages "importants" ont droit à leur petite histoire, ici Amber n'échappe pas à la règle. C'est un peu surfait et jusqu'ici cela ne sert pas vraiment le récit. Espérons qu'il en sera autrement par la suite et qu'il ne s'agit pas là simplement que de "remplissage facile". Sinon le scénario de ce tome est bien ficelé, il se déroule sur 2 tableaux, jouant sur deux périodes proches dans le temps. l'effet rechcerché fait mouche et provoque un certain suspens puisqu'un événement grave nous est révélé avant qu'il ne se soit déroulé. La portée dramatique est redoublée d'autant qu'elle concerne des personnages axquels le lecteur aura pû s'attacher.

Ce tome se lit dans la continuité du précédent sans apporter grand chose de nouveau, si ce n'est de confirmer que le fonctionnement de Golden City va en prendre un coup, qu'il se passe bien des choses cachées dans l'ombre, et que certines figures jusque là méconnues, vont prendre de l'ampleur dans une histoire dont les aspects restent encore bien flous.

Les Américains sont aux portes de la Bretagne, et pilonnent les positions de la Wehrmacht et de la Kriegmarine. Qui rendent obus pour obus. Au milieu, les civils de Saint-Malo. Qui doivent faire face aux rafles, trahisons et aux actions de la Résistance.

Bref, ça canarde dans tous les sens et les Français tirent sur les Français, aussi. Un sentiment d'urgence, de fébrilité ressort de cette BD. Pour autant, l'action n'est pas précipitée mais posée, réfléchie. Les graphismes et les couleurs sont travaillés mettent en valeur cette histoire de loyauté et de courage. De lâcheté et de mort aussi.

Elle met également en lumière une région qui a beaucoup souffert de l'occupation nazie puis de la Libération : la Bretagne.

Cézembre est une île côtière située en baie de Saint-Malo. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle fut largement fortifiée par les Allemands et résista en août 1944 aux troupes américaines lors de la libération de Saint-Malo. Elle subit pendant plus de 3 semaines un bombardement intensif, tant aérien, maritime que terrestre, dont l'île garde encore les stigmates aujourd'hui. La ville ne sera pas non plus épargnée puisqu'elle sera détruire à 80%. C'est cette histoire ainsi que la résistance des habitants de Saint-Malo qui nous est contée.



J'avoue avoir beaucoup aimé le premier tome de ce diptyque qui renoue avec les belles histoires de la collection "Aire Libre". Il y a 70 pages qui vont nous faire vivre une véritable aventure au travers de la quête de personnages tantôt résistants, tantôt collaborateurs. On apprend beaucoup de choses sur ce passage un peu méconnu de la Seconde Guerre Mondiale.



J'ai également beaucoup apprécié ce dessin coloré où fourmillent les détails pour rendre les scènes réalistes. Le dessinateur de Golden City s'est lancé en solo dans un projet très abouti. On est réellement conquis par l'histoire de ces jeunes gens ainsi que par les décors bretons. Il a su donner à la ville de Saint-Malo un véritable premier rôle sans se perdre dans le classicisme du genre. Une réussite pour moi qui va au-delà de la moyenne.

Troisième trilogie de cette série enlevante et esthétiquement sublime. Ce troisième bloc est un poil moins intéressant que les deux premiers, mais encore assez pour poursuivre ma lecture. Voici la critique plus détaillée.



Tome 7 : Les enfants perdus

Puisque le tome précédent apportaient un grand lot de réponses et la mort de l'usurpateur d'identité de Banks, il fallait bien que l'intrigue redémarre vers autre chose... et c'est plutôt réussi! D'abord, on apprend davantage du passé de Mifa et des jeunes avec qui elle vit, puis un mystérieux regroupement de personnes désire pénétrer dans la Golden City et en prendre le contrôle.

On retrouve dans ce tome les mêmes qualités que dans les tomes précédents et la nouvelle intrigue incite le lecteur à vouloir rapidement poursuivre sa lecture vers le tome suivant.



Tome 8: Les naufragés des Abysses

Le tome 8 commence de façon intrigante par la découverte de Golden City au fond de l'océan, détruite et sans apparence de survivants. Une équipe de recherches va explorer la ville engloutie pour trouver des rescapés. D'un autre côté, on retrouve Mifa prisonnière dans une cave, sans savoir ce qui lui est arrivé depuis le tome précédent pour en arriver là. Il y a toujours autant d'actions et de rebondissements, même s'il est toujours un peu tordu d'accepter l'idée que des "ennemis" puissent coopérer sans trop de rancune pour un nouvel objectif. le dénouement du tome concerne davantage le passé des membres du conseil d'administration de la Golden City et Banks est totalement absent de ce tome.



Tome 9 : L'énigme Banks

Ce 9e tome est le moins intéressant jusqu'à présent. Beaucoup moins riche en action, on voit surtout le passé de personnages secondaires de la série. C'est toujours intrigant, mais le rythme est plus lent et plus entrecoupé de flashback. J'avoue préférer suivre les aventures de Banks ou de Mifa que celles de ces personnages qu'on met nouvellement en lumière et qui n'apportent pas tant d'intérêt au récit.

[Cette critique concerne les tomes 7 à 9 de la série]

Après un premier arc narratif sur les 6 premiers tomes qui ne m'avait pas emballé emballé, voici un deuxième arc plus intéressant sur le fond. Les auteurs réservent en effet plusieurs surprises en donnant peu d'importance à certains personnages très présents précédemment, en choisissant d’entremêler deux histoires qui permettent de développer des personnages différents, et enfin en jouant avec des effets d'ellipses temporelles sur la narration, ellipses qui sont suivis de flashbacks. Le tout fonctionne pas si mal en terme de suspense. Les "orphelins" gagnent un peu en épaisseur, la mère de Banks fait une entrée en scène remarquée . La fin du tome 9 pourrait, comme pour le tome 6, être la fin de la série à mes yeux (ce n'est peut-être pas bon signe d'ailleurs) même si certains éléments restent en suspens. Le côté trop verbeux au niveau des explications est toutefois toujours présent, avec le sentiment parfois que le texte n'apporte pas grand chose et que le dessin pouvait se suffire à lui-même. Côté dessins justement, on reste sur la même qualité que les tomes précédents, et le même côté "dénudons gratuitement des filles ou a minima faisons-leur prendre des pauses sexy mais improbables dans le contexte ou en terme de souplesse physique" qui m'avait agacé. J'ai fini par l'aborder presque comme un running gag, en me demandant quand cela allait surgir.

Le tome précédent ne laissait pas présager d'une fin quelconque. Et pourtant c'est bien un nouveau départ que nous propose ce tome 10 puisqu'il se déroule 5 ans après les faits relatés dans les tomes 7 à 9. Cela donne l'impression d'avoir lu une mini série intermédiaire, sans lien direct avec ce tome. C'est comme si l'auteur avait avorté une tentative d'histoire après seulement 3 numéros, fait table rase pour mieux en commencer une nouvelle. C'est vraiment étrange. J'ose espérer que tout cela aura un lien à défaut d'explications et que les aventures des tomes 7 à 9 n'auront pas servi juste de passe temps en attendant que l'auteur retrouve son inspiration.

Toujours est il que ce tome 10 repart sur de nouvelles bases. On reprend les mêmes personnages, banks y compris, qui avait pourtant disparu depuis les derniers tomes, et dont l'absence aurait pu donner une ligne dramatique intéressante. Mais force est de constater que l'auteur n'a pas choisi d'explorer cette voie là. Dommage! Il préfère embarquer ses héros dans une autre aventure qui se situera semblr t'il dans l'espace.

Au final c'est un peu fouillis et on commence à ne plus rien n'y comprendre ni suivre. C'est déroutant et décevant. On verra si le tome 11 redresse la barre de cette série qui commence à sentir le manque d'intérêt et d'enthousiasme.

Je me réjouissais d'avance à la lecture de ce tome 9 étant donné la bonne impression laissée par les deux précédents qui débutent un nouveau cycle. le scénario est certes mené de main de maître et Daniel Pecqueur fait encore une fois preuve d'un sacré sens de l'imagination pour nous pondre une histoire aux rebondissements toujours plus spectaculaires et inattendus, tout comme pour placer ses personnages dans des situations toujours plus extraordinaires. Je dois reconnaître que cette histoire me plaît bien, les révélations fortes se font de manière rétrograde, de sorte qu'on navigue réellement dans l'inconnu. Malheureusement je constate de nouveau le style particulièrement lourdingue de l'auteur qui revient à la charge dans certains dialogues. Il donne l'impression de s'adresser à des lecteurs de 3 ans tant il insiste en explications, en rationalité et en justifications là où notre compréhension est totale, ou lorsque le doute subsiste, notre capacité d'analyse suffit à identifier tous les enjeux, les liens avec d'autres événements, ou même simplement les causes et effets et autres conséquences. De ce fait, certains passages croulent sous les explications surfaites qui alourdissent non seulement le rythme mais également le style et plombent l'intérêt à la lecture. De plus l'auteur permet un peu trop facilement à ses personnages de soritr d'un mauvais pas en leur "offrant" une solution de dépannage qui tombe toujours à pic. Cela nuit gravement à la cohérence et à la crédibilité du récit.

J'espère que le style de l'auteur ira en s'affinant tout au long des prochains tomes car dans le cas contraire, cela deviendra un sérieux obstacle à la continuité de ma lecture.

Voilà cinq ans que Golden City a été détruite. La nouvelle version de la luxueuse ville est un vaisseau spacial, les orphelins ont bien grandis et Harrisson a renoncé au poste de PDG du lucratif groupe Banks pour faire de l'humanitaire illégal, la méchante au cheveux verts s'est enfui et exerce toujours ses méfaits en toute impunité.

On remue tout ça comme une boule à neige et tous ces beaux protagonistes vont se heurter pour redémarrer la saga Golden City.

J'attendrais le prochain pour savoir si ça cale ou non.

J'avoue que depuis la résolution de l'histoire du clone, les deux tomes qui avaient suivis étaient un peu en dessous.

Un rodage qui j'espère permettera un rebond intéressant.

[Cette critique couvre les tomes 1 à 6 de la série]

La collection dans laquelle est publiée Golden city s'appelle "Série B", et sa ligne éditoriale originelle était de renouveler la BD de genre. Pour cette série, on a affaire à un mélange SF / aventures.

Tout au long de ces 6 tomes, l'auteur joue avec les codes et archétypes que l'on s'attend à trouver dans une série d'aventures à base de conspiration, le tout dans un environnement SF chronologiquement pas trop éloigné dans le temps, ce qui permet de ne pas avoir à créer tout un univers. Le personnage principal, gentil riche homme d'affaires un peu naïf, vivant dans un environnement protégé, et qui découvre un groupe d'orphelins débrouillards, doués en technologies, plus humains que lui, et qui vivent dans une ville peu reluisante, n'est pas original. Les péripéties du héros pour prouver / retrouver son identité s'articulent autour de tomes thématiques où se sentent de nombreuses influences. Le tome "prison" par exemple, fait écho à des éléments déjà vus dans la série XIII (le chef de la prison ressemble d'ailleurs au chef des SPADS et le moyen envisagé pour éliminer le héros et le même que dans l'album "Toutes les larmes de l'enfer"). Le scénario d'ensemble à base de manipulations génétiques tient la route, et souligne un peu les questionnements éthiques liés à ces questions mais pas trop non plus. Les explications ont un peu trop tendance à se faire en mode dialogue assez longs entre les personnages, comme si l'auteur voulait asséner d'un seul coup toutes les informations pour que le lecteur comprenne bien les choses. C'est parfois un peu lourd. Les personnages sont eux avant tout définis par leur rôle dans l'histoire et finalement peu approfondis, ou alors de manière maladroite (palme pour le personnage du Chacal avec un flashback complètement impromptu pour nous raconter ses origines au moment où il meurt ). Le dessin est agréable, avec des personnages et des décors soignés, et des couleurs qui créent de bonnes ambiances. Seul point un peu agaçant : les femmes, dessinées pour la plupart comme des canons de beauté, avec des scènes prétextes pour les déshabiller un peu (pourquoi faire dépasser gratuitement le string d'une des personnages ?) ou beaucoup (la méchante est lesbienne et évidemment elle raconte une partie de son plan lorsqu'elle va prendre un bain avec sa compagne). Bref, de la BD de genre qui ne renouvelle pas grand chose, se laisse lire tout de même mais qu'il est bon de voir s'arrêter au bout de 6 tomes. Ah, tiens non, il y a d'autres tomes.

Contre toute attente, alors que jusque là Daniel Pecqueur nous a habitué à des cycles à priori sans fin, ce tome 6 signe la conclusion de ce qui semble être une première "saison" car un tome 7 est annoncé. L'action prime ainsi que les révélations qui terminent de faire la lumière sur toute l'histoire. On ne peut pas dire que l'auteur manque d'imagination pour donner corps à son récit. Il ne manque pas non plus de maîtrise puisque le scénario de ce tome montre à quel point il savait parfaitement où il emmenait son lectorat. Comme si tout était programmé par avance. Toujours est il qu'on ne s'ennuie pas et qu'on est même surpris lorsque vient la dernière page nous mettant face à la fin de ce cycle. j'ai presque été déçu de la manière rapide dont tout s'est terminé. Mais je ne cracherai pas dans la soupe pour autant! Car je ne supporte pas ou me lasse très vite des histoires à rallonge à unique but commercial.