Car, même pour le sportif du dimanche, qui parcourt son chemin quotidien au pas de course, la question de son devenir en ce monde est centrale : courir pour le plaisir, c'est aussi prendre une assurance contre la mort ! Il faut également ici établir le lien entre l'esprit du sport et l'esprit de la fête conçue comme ultime défouloir et lieu de consommation de toutes sortes de produits artificiels. Il s'agit de faire la fête "plus haut, plus vite, plus fort", pour oublier que le quotidien n'est pas une sinécure. Alors la fête n'est pas un lieu de convivialité, de rencontre et de joie : c'est le lieu de la défonce partagée, le temps sacré de l'oubli collectif, d'une rencontre dont le vide et l'ennui sont la raison principale du rassemblement.