Le livre est incontestablement convaincant lorsqu'il s'attache à montrer l'entreprise de réification de l'individu qu'opère le sport sous couvert de projet de réalisation de soi et de communion festive et collective.
Démonstration également implacable, du sport comme sous-ensemble et relais du Capitalisme dans sa mise en concurrence des individus entre eux , de la fétichisation de la performance et partant, une vision technoscientiste de l'homme.
Dommage cependant que l'auteur laisse progressivement polluer son analyse et sa réflexion par un ressenti personnel qui relève d'avantage de la détestation viscérale du sport (et du mépris social qui va souvent de pair) ,posture qui l'empêche d'interroger en retour à partir d'une réflexion anthropologique sérieuse sur le sport comme Jeu, les stratégies de réappropriation et de résistances mises en place par les acteurs et à partir desquelles s'élaborent par exemple, des pratiques symboliques de solidarité et de restauration d'estime de soi .
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