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Citation de collectifpolar


« Tieven, Jaquemette m’envoie te chercher avec Janin. Quelque chose a été jeté dans notre puits qui l’empêche de tirer le seau. J’ai bien proposé mon aide mais elle n’en a pas voulu », ajouta Guillaume avec une moue de désapprobation.
Tieven partit d’un rire franc, son grand corps se secouait et il se mit à frotter plus ardemment la croupe du cheval qui lança un sabot en arrière, en signe d’agacement.
« Toi, avorton, tu pensais devenir le chevalier servant de la Jaquemette ! Sais-tu bien que ce rôle nous est réservé, à moi et à mon compère Janin ? Ainsi la belle nous appelle au secours ! T’a-t-elle dit comment elle nous payera de notre peine ? Par le sang Dieu, je sais bien qu’elle n’est pas aussi sage qu’elle le prétend ! Femme ne peut rester vacante si longtemps. Crois-moi, petit, c’est d’un homme que cette belle nature a besoin ! »
Guillaume se renfrogna. Vraiment ce Tieven était un vil coquin de parler ainsi de Jaquemette. Le garçon était surtout vexé d’être rejeté de cette façon dans le monde de l’enfance, lui qui sentait naître dans son corps, depuis quelques mois, de troublants émois lorsqu’une servante lui souriait ou le frôlait.
« Janin, cria Tieven, viens-t’en par ici, la Jaquemette a besoin de nous. » Janin apparut au seuil d’un entrepôt.
« Je dois finir d’abord de ranger ces balles pour messire Francequin qui est arrivé tantôt de Florence avec ses marchandises.
— Hâte-toi, je vais devant, tu nous rejoindras. Tant pis pour toi si j’obtiens le guerdon2 de Jaquemette ! »
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