AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Belgique
Biographie :

Nicole Thiry enseigne dans le secondaire supérieur. Elle est l’auteure de deux romances teintées d’érotisme, Au cœur des Cornouailles et Chassé-croisé en Amérique latine. Elle sort son premier polar intitulé "mea culpa"


Ajouter des informations
Bibliographie de Nicole Thiry   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Les trois disparus signalés la semaine précédente… Un long frisson glacé parcourut son échine. Des trois visages décolorés, c’était celui de la jeune fille qui lui était le plus insupportable. Elle était encore si jeune. Elle avait toute une vie devant elle avant de croiser son assassin, des rêves, des désirs, des projets. Et elle se retrouvait là, tronçonnée, le haut de son buste abominablement accolé à ceux d’une vieille femme ‒ maquillée comme une voiture volée ‒ et d’un jeune prêtre. Pourquoi ? Qu’est-ce qui motivait ce malade pour s’adonner à ces horreurs ?

— C’est vrai qu’il est monté d’un degré dans son délire, cheffe, pour exposer ainsi la tête de ses victimes.

Marine sursauta. Filip se tenait à nouveau à côté d’elle, l’air toujours presque au sec dans son ciré jaune et sous son grand parapluie. Dire qu’elle avait laissé le sien dans sa voiture ! Elle se sentait comme un chien mouillé, sous son ridicule petit imperméable à capuche. Elle ruisselait littéralement et des rafales de pluie plaquaient son jeans trempé sur ses jambes.
Commenter  J’apprécie          20
Au bout du canapé, un vieux poste de télévision allumé diffusait, en sourdine, un épisode de Plus belle la vie sur la Deux. Dans le coin opposé, une vieille commode en pitchpin dont la plaque de marbre piquetée, fêlée en maints endroits et maculée de taches, supportait un réchaud à gaz à deux becs, une petite marmite en fonte encrassée et une poêle tapissée d’une épaisse couche de graisse cuite et recuite. Sous cet « espace-cuisson », une gamelle débordant de croquettes pour chien et une autre d’eau trouble. Après s’être lui-même assis sur la deuxième chaise, Jacques Dubois déblaya un coin de table d’un large revers de la main, envoyant ainsi valdinguer sur le sol un conglomérat de papiers gras, de canettes de pils bon marché vides, d’emballages de tabac froissés et de mégots desséchés. Le chien ne sursauta même pas. Puis il entreprit de se rouler une cigarette. Henry comprit l’invitation et posa ses packs de bières sur l’espace ainsi dégagé.
Commenter  J’apprécie          10
Pensez donc… Elle ne s’est en effet jamais mariée. C’est donc un enfant issu d’une relation illégitime et j’aime autant vous dire qu’à voir les faciès des parents sur les photographies dans leur chambre, cette pauvre fille n’a pas eu d’autre choix que de confier son bébé à l’assistance publique.

— Dans ce cas, peut-être cet aumônier a-t-il dit la vérité ? intervint Henry. Qui nous dit que sa sœur n’a pas accouché lorsqu’il était en mission à l’étranger ? Si ça tombe, il n’en sait rien, de cette histoire. Les parents ont dû s’arranger pour que personne ne soit au courant, y compris le frère ?

— Un secret de famille, hein ? C’est possible, en effet, répondit Filip.

— Mais il a pu tout découvrir avant ou même après son décès, insista Marine. La photographie était là, dans le tiroir de la table de nuit. J’ai du mal à m’imaginer qu’il n’ait pas fouillé un minimum les affaires de sa sœur. Non. Il sait !
Commenter  J’apprécie          10
Parce que statistiquement, ce sont les hommes qui sont majoritairement friands de whisky et parce qu’il me semble qu’il faut avoir une certaine force pour manipuler ainsi des corps. Souvenez-vous, Henry, que les trois premières victimes étaient des hommes d’une septantaine d’années pesant vraisemblablement leur poids, sans compter le jeune curé roumain qui mesurait pas loin d’un mètre quatre-vingt pour près de septante-cinq kilos, répliqua Marine d’un ton acide. J’imagine mal une femme trimbaler ces poids morts. De toute façon, j’ai dit « probablement ». Je n’écarte évidemment pas l’idée qu’il puisse s’agir d’une gonzesse, comme vous dites ! Et pour votre gouverne, je n’aime pas le whisky mais je m’y connais un peu car mon père en est amateur, lui ! Henry leva les mains, conciliant.
Commenter  J’apprécie          10
La réponse vint comme une évidence. Pour fouiller ses affaires, violer son intimité. Quelqu’un de malsain était entré dans sa maison pour en savoir plus sur elle. Et elle craignait de savoir qui. Le cœur battant à tout rompre, Marine entra en dernier lieu dans la petite pièce qui lui servait de bureau et sut que les tiroirs en avaient été méthodiquement fouillés. Bien que tout soit à sa place, d’infimes détails le lui prouvaient. Son répertoire téléphonique et son agenda, par exemple, n’étaient pas exactement disposés comme d’habitude. Un long frisson glacé lui parcourut une fois de plus l’échine. Elle remit l’agenda à sa place, referma le tiroir de son bureau et regagna le rez-de-chaussée où elle s’empressa de cadenasser les verrous sur toutes les portes.
Commenter  J’apprécie          00
Décidément, cette journée qu’elle pensait voir bien se terminer après leur entretien chez Pietrelli et la découverte de la photographie était un fiasco. Et voilà qu’elle avait failli la clôturer avec un stupide accrochage dû à sa distraction ! Mais il y avait de quoi. Sa conversation avec Aubray et Defays avait été houleuse. Sceptiques, la juge d’instruction et le procureur avaient émis les mêmes objections et les mêmes réserves qu’Henry. Marine avait eu beaucoup de mal à les convaincre de maintenir la filature du vieil aumônier. Pour couronner le tout, le débriefing de 17 heures n’avait évidemment rien donné, ni du côté des acheteurs assidus de whisky, ni du côté de l’accouchement de Cora Pietrelli, ni de celui des fichiers de l’armée. Enfin, pas encore.
Commenter  J’apprécie          00
Luna, toute de noir vêtue, attendait devant son bloc-notes électronique, son stylet doré en main. La coupe courte de ses cheveux d’ébène, à la garçonne, durcissait son visage anguleux aux pommettes marquées et aux sourcils bien droits. Sous les lunettes, une ombre bleutée cernait ses yeux soulignés de crayon et de rimmel noirs. Mehmet, le dos légèrement courbé, les bras sous la table, bâillait à s’en décrocher la mâchoire. Ses yeux de myope clignaient sous les bésicles rondes aux délicates montures métalliques. Une toute petite coupure dessinait un fin trait rouge sur son visage, aléa d’un rasage à l’ancienne, au blaireau. Il portait une austère chemise grise au col Mao sous un pull de fin lainage bis à l’encolure ronde.
Commenter  J’apprécie          00
Ce dossier non abouti était une épine dans son pied, une blessure dans son amour-propre… qui apportait de l’eau au moulin de ses détracteurs. Nourrie de thrillers et séries policières (dont elle raffolait), elle avait rejoint la Police fédérale des idéaux plein la tête, impatiente de coffrer des hors-la-loi en tous genres. Mais un tueur en série sorti tout droit d’un film d’épouvante comme il en pleuvait dans Esprits criminels1 ? Elle ne s’était pas attendue à cela, non. Des dealers, des violeurs, des proxénètes, des braqueurs, des car-jackers, des criminels en col blanc, des meurtriers standards, la racaille habituelle quoi, ça, oui. Les violeurs et les proxénètes, surtout. Cette engeance qu’elle exécrait.
Commenter  J’apprécie          00
La scène du crime avait été patiemment et minutieusement examinée dans un périmètre conséquent. Absolument tout avait été soigneusement analysé, décortiqué, étiqueté. Étant donné que ce malade avait déposé son œuvre dans un lieu public, une quantité non négligeable de prélèvements avait été effectuée et portée au laboratoire. Vous pensez bien, le parc Hiernaux !? Un nombre conséquent de badauds y déambulait chaque jour, que ce soit pour rejoindre la clinique, pour rallier Ville 2, l’« ancien » centre commercial tout proche ou pour y sortir son chien, tout simplement. Mégots de cigarettes, papiers d’emballage froissés, canettes, détritus divers… Aucun des résultats n’avait mené à une piste sérieuse.
Commenter  J’apprécie          00
Chez lui, en Roumanie, les églises restaient ouvertes et accessibles jour et nuit. Il s’y trouvait fréquemment quelqu’un en train de prier. Une petite vieille pour les défunts de la famille ; un couple pour une future grossesse ; une jeune fille en proie aux tourments de l’amour ; un homme fatigué pour méditer sur ses choix. Mais ici… Andrea se demanda une fois de plus pourquoi l’Église refusait de se renouveler et de rejoindre le xxie siècle, par exemple en ouvrant la prêtrise à la gent féminine, comme les femmes pasteurs dans le protestantisme ou les femmes rabbins dans le judaïsme.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nicole Thiry (4)Voir plus

Quiz Voir plus

Eragon de Christophe Paolini

Chez qui Eragon vit-il au début du livre ?

chez sa mère
chez son oncle, Garrow
dans une maison qui lui appartient, au village

10 questions
835 lecteurs ont répondu
Thème : L'héritage, tome 1 : Eragon de Christopher PaoliniCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}