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Citations de Nikos Aliagas (18)


Pour supporter sa propre histoire chacun y ajoute un peu de légende.

Marcel Jouhandeau (p. 201)
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Bien avant nous, les Anciens Grecs respectaient la parité... Parmi les douze dieux majeurs de l'Olympe, six en effet étaient des déesses... (p. 94)
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Ecoutons pour finir la dernière recommandation d'Ulysse : Ne vendez pas votre âme à l'argent ! Le but n'est pas de toucher le pactole à tout prix. Choisissez un métier d'abord par passion et non par cupidité. Prenez d'abord du plaisir dans ce que vous faites, le reste suivra. J'ai été roi, tantôt riche, tantôt pauvre, mais toujours libre ! La postérité n'a rien retenu de mes richesses, seules mes aventures et mes galères ont traversé les siècles pour arriver jusqu'à vous, enfermées dans ce vieux bouquin qui prend la poussière dans votre bibliothèque. Amusez-vous mais, de grâce, n'oubliez jamais d'où vous venez, ainsi vous irez partout. Amusez-vous, mais restez libres et dignes. Vous vous le devez à vous-mêmes. Ne donnez pas vos rêves d'enfants aux sirènes, elles ne rêvent plus depuis longtemps. (p. 72-73)
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La fête est un besoin vital. J'y puise l'énergie qui me permet de m'élever.
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A propos de l'amour platonique

[...]
Si Platon a donné son nom à cette forme d'amour c'est en référence à sa conception de l'amour comme quête d'un idéal. Pour le philosophe, l'amour physique n'est que la première étape - la moins importante - dans la quête de cet idéal qui doit nous élever, au-delà des apparences, vers la beauté de cet idéal qui doit nous élever, au-delà des apparences, vers la beauté des âmes et jusqu'à la Beauté éternelle et absolue. (p. 118)
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Ithaque

Lorsque tu te mettras en route pour Ithaque
Souhaite que long soit le chemin
Et riche de péripéties, riches d'enseignements
...
Et va t'instruire, va t'instruire chez les sages
Garde toujours Ithaque en ta pensée
Y parvenir, voilà ta fin
Mais surtout, ne te hâte pas dans ton voyage
Mieux vaut qu'il se prolonge des années
Et que tu rentres dans ton île en ton vieil âge
Riche de tout ce que tu as gagné en chemin
Sans attendre qu'Ithaque t'offre des richesses
Ithaque t'a fait don du plus beau voyage
Sans elle, tu ne te serais pas mis en route
Ithaque n'a plus rien à te donner
Bien que pauvre , jamais elle ne t'a déçu
Sage comme tu l'es devenu après tant d'expériences
Tu sais enfin ce qu'une Ithaque signifie.

Extrait d'un poème de Constantin Cavafy (petit-fils de Grecs exilés à Alexandrie), l'un des poètes grecs les plus importants du début du XX° siècle. Pour lui, Ithaque n'est pas vraiment un lieu. A la fin de son périple, Ulysse ne retrouve pas l'île qu'il avait quittée, ce qui au fond n'est pas si grave, car ce qui compte c'est le voyage...
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Les anciens regardaient vers le ciel pour donner un sens à leur existence sur terre.
Nous qui avons conquis les airs et qui nous observons du ciel, que sommes-nous capables de voir lorsque nous sommes en bas ?
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Nikos Aliagas
La popularité, c'est comme la victoire : c'est un prêt.
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Il était écrit que je devais photographier ce monsieur, le jour des huit jours de deuil de mon père, pour le remercier d'être venu lui rendre hommage, et il était écrit qu'après sa mort, ce monsieur serait immortalisé à travers un cliché et qu'il voyagerait à travers le monde.
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Je crois que, si la mort n'existait pas, la vie n'existerait pas.

Alecos Fassianos (p. 175)
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Il y a aujourd'hui
Tant de lumière
Que les aveugles assis sur les blocs de pierre
L'ont entendue comme un trille d'oiseau.

Nicéphore Vrettacos "La lumière" traduit en français par André Kédros (p. 169)
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Presque tout ce que les hommes ont dit de mieux a été dit en grec
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Bouboulina et les autres, ces amazones de 1821, ont choisi le sacrifice plutôt que la compromission. Chaque fois que je passe en voiture devant les gorges de Zalongo, j'éteins la radio. Par respect. Les femmes de Souli, poursuivies dans les montagnes par des hordes de mercenaires en furie ont préféré se jeter du haut de la falaise avec leurs enfants dans une dernière danse funèbre, plutôt que d'être vendues comme esclaves. Je les entends encore chanter avant de tomber dans le vide, "Sti steria den zei to psari, oute anthos stin amoudia" ( Le poisson ne vit pas sur terre, ni la fleur sur le rivage). Le corps se brise sur les rochers mais l'âme s'élève.
Ces femmes sont de la même trempe qu'Antigone. Insolentes face à la mort, insolentes et belles jusqu'à la fin, mais libres.(p. 101)

Ndl : une histoire qui n'est pas sans me rappeler les spartiates et le défilé des Thermopiles
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p. 48: "Ce n'est pas chose facile quand nous échoit pour la première fois la possibilité de nous réaliser: on a alors tendance à confondre notoriété et identité... Et je n'ai pas fait exception, à la seule différence que je n'ai jamais oublié l'existence de l'hybris. La première publication de mon visage à la une d'un magazine a eu lieu par hasard alors que je n'avais pas tout à fait vingt ans. J'étais étudiant à la Sorbonne et je travaillais à la bibliothèque lorsqu'un photographe s'est posté devant moi, en me mitraillant. "C'est pour un journal étudiant", m'a-t-il dit au moment de me faire signer une autorisation. Quelques semaines plus tard, ma pomme était placardée dans tout Paris, sur des affiches dans le métro, les bus, les kiosques et faisait la une d'un hebdomadaire politique, Le Point, qui consacrait un dossier aux universités. Je me souviens encore du titre, en lettres capitales, au-dessus de ma trombine: "Où et comment réussir." Aussi flatté que sidéré par cet affichage, j'ai aussitôt appelé mon père en lui disant de filer en kiosque pour acheter un exemplaire. Il n'a réalisé que j'étais en couverture qu'au bout de plusieurs heures, ne pouvant concevoir que son fils, étudiant, se trouve en première page de ce magazine.
Cette semaine-là, je pouvais rester des heures dans le métro sous le panneau publicitaire qui arborait mon visage dans l'espoir qu'on me reconnaisse. Vanité de jeunesse? Besoin du fameux quart d'heure de célébrité? Le spectacle était un peu pathétique et personne, évidemment, ne fit le rapport entre la photo et moi. Il m'a fallu beaucoup de travail sur moi pour comprendre que la reconnaissance véritable sanctionne nos actes, et certainement pas le paraître. Sans le savoir, j'étais déjà aux portes de l'hybris. Et pourtant, j'aurais dû, me souvenir de l'histoire du beau Narcisse...
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pp. 163-164: "Aujourd'hui, nous avons le choix, mais écoutons-nous vraiment ce que dit notre coeur? Sommes-nous encore capables d'écouter notre besoin de vérité dans ce que nous vivons de plus intime? Je reste stupéfait par ce qui se passe sur les sites de rencontres, et pas tans sur le principe que sur le procédé? Meetic ou même Facebook sont devenus les entremetteurs modernes des âmes esseulées. Dans le passé, des couples pouvaient s'aimer passionnément mais, bien souvent, contre l'avis des familles qui souhaitaient les "caser" dans des mariages de raison; aujourd'hui, on a la liberté d'aimer pas on peine à se "caser", car on éprouve mille difficultés à reconnaître l'autre dans sa vérité, tout comme on hésite à lui permettre d'accéder à la nôtre.
Les critères requis pour trouver l'âme soeur, outre le physique, se focalisent sur la situation professionnelle, le standing social, les convictions politiques, le sentiment religieux, les communautés vestimentaires, etc... En d'autres termes, on recherche sa moitié par écrans interposés, dans rien de moins qu'un troc de pacotille. Mon grand-père Spyros et ma grand-mère Christina avaient trente ans d'écart, presque tout les séparait, à commencer par leur âge et leur appartenance sociale, et malgré les coups durs et les tempêtes auxquelles ils ont dû faire face, une certitude les unissait; ils ont vécu la vérité de leur amour jusqu'à la fin de leurs jours. En amour comme pour tout le reste, alètheia est la vérité devant laquelle on ne doit pas se voiler la face. Elle est l'expérience de l'être-vrai, eet induit une sincérité que l'on se doit d'observer vis-à-vis des autres, mais aussi de soi. Ne pas oublier qui l'on est, ne pas oublier d'où l'on vient au moment d'effectuer ses choix.
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p. 81: "Dans la Grèce classique est apparue une caste d'orateurs et de rhétoriciens qui étaient capables de vous "vendre" n'importe quoi; les philosophes les détestaient, car ils considéraient qu'ils n'avaient pas d'éthique et de fondement moral dans leur démarche. Pourtant, ceux qu'on a appelé les sophistes ont longtemps prospéré (ils faisaient payer leurs cours, comme le font aujourd'hui les gourous de la communication) car ils parvenaient à changer le point de vue de leur interlocuteur et leur opinion sur les choses, par le discours. Les sophistes étaient en quelque sorte les précurseurs du populisme médiatique: des baratineurs professionnels ou des manipulateurs d'opinion qui faisaient sensation comme aujourd'hui certains certains politiques, avocats ou célébrités qui usent de la parole pour créer le "buzz" plutôt que d'apporter des solutions eux-mêmes. Le grand Victor Hugo l'écrivait avec force: "Il y a une gymnastique du faux. Un sophiste est un faussaire et dans l'occasion ce faussaire brutalise le bon sens."
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p. 24: "Au-delà de la figure mythologique, il est difficile de définir la notion de kairos en français sans passer par plusieurs termes qui, pris séparément, n'en restituent pas toute la richesse. L'étymologie dans le Bailly précise que l'adjectif désigne le lieu vulnérable du corps visé par une arme à jet, un arc par exemple. C'est pourquoi les chercheurs, et même un écrivain comme Paulo Coelho qui l'utilise abondamment dans son oeuvre, s'appuient sur la métaphore du tir à l'arc pour en faciliter la compréhension. De fait, les archers de l'époque devaient viser un endroit précis de leur adversaire, une faille en quelque sorte, pour atteindre la vie, sans pour autant être jamais assurés de réussir leur coup. Le grammairien Pierre Chantraine tranche et opte pour la définition de "ce moment propice", d'"occasion favorable".
Tout le monde croise le kairos dans sa vie, plusieurs fois sans doute, mais certains ne le voient pas et n'arrivent pas à le saisir. Ce n'est pas nécessairement une question d'intelligence, mais plutôt de réactivité, de courage et d'instinct. Pour s'emparer de cette chance à pleines mains, il faut savoir se montrer vigilant et ne pas craindre l'échec. Car si l'on réfléchit trop avant de saisir une opportunité, elle vous échappe.
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Nous sommes tous porteurs d'une histoire, d'un héritage connu ou méconnu, conscient ou inconscient, qui régit nos vies et nos envies.
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