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Citation de Charybde2


Zorba en avait par-dessus la tête de ma parlote, il ne pensait qu’à la veuve.
– Patron… me dit-il en me prenant par le bras.
Il se tourna vers Mimithos.
– Toi, file devant, lui ordonna-t-il, nous avons à parler entre nous.
Il baissa la voix, il avait l’air ému !
– Patron, on va voir ce que tu as dans le ventre. Ne fais pas honte à la gent masculine ! Le diable ou le bon Dieu te sert le rôti, tu as des dents, ne fais pas la fine bouche ! Tends la main, prends le ! Pourquoi tu crois qu’il nous a donné des mains, le Créateur ? Pour prendre. Alors, prends ! J’ai vu des tas de femmes dans ma vie, mais cette maudite veuve, elle crève le plafond !
– Je ne veux pas de tracas, répondis-je dans un mouvement d’humeur.
Je pris la mouche parce qu’au fond j’avais moi aussi désiré ce corps tout-puissant qui était passé devant moi, comme un fauve…
– Tu ne veux pas de tracas ! fit Zorba stupéfait. Mais qu’est-ce que tu veux alors, patron ?
Je ne répondis pas.
– La vie, c’est du tracas, poursuivit Zorba, la mort, non. Être vivant, tu sais ce que ça veut dire ? Chercher des poux et rentrer dans le chou.
Je ne disais rien. Je savais que Zorba avait raison, je le savais, mais je manquais d’audace. Ma vie avait pris un mauvais chemin, j’avais réduit mon contact avec les gens à un monologue intérieur. J’étais descendu si bas que, si j’avais eu à choisir entre l’amour d’une femme et la lecture d’un bon livre sur l’amour, j’aurais choisi le livre.
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