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Citation de Tempsdelecture


Contre toute logique, c’étaient des images de son enfance. Les pépins de grenade dans un petit récipient en émail que sa grand-mère lui apportait au lit quand elle était malade : elle les lui glissait dans la bouche un par un, et l’acidité la faisait grimacer. Les collants en laine rêche que sa sœur et elle devaient porter en hiver. Le cours de gymnastique au palais des sports de la jeunesse et le concours de grimper de corde qu’elle aurait tant aimé remporter sans jamais réussir. Les chats de la rue Vertskhli, la cour pleine de linge coloré qui battait au vent et les balcons en bois qui semblaient n’avoir ni début ni fin. Les animaux souples et duveteux qui se chauffaient dans les derniers rayons du soleil pendant qu’au fond, le mécanicien poilu dont ni le visage ni le nom ne lui revenaient lavait un tapis. L’odeur de petits gâteaux aux amandes qui se répandaient dans la cour le vendredi… Qui était aux fourneaux ? Grand-mère ? L’une des voisines ? Le matériel de pêche de son père dans l’appartement familial – mais elle se sentait plus chez elle dans celui de sa grand-mère et de son drôle d’oncle sur la rue Vertskhli que là-bas dans le quartier moderne de la ville.
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