Ki no Tsurayuki, né en 872 et mort en 946, est le plus illustre poète de son siècle. Familier des souverains, on lui doit d'avoir imposé l'usage de la langue des femmes, le japonais, et non le chinois, langue administrative et officielle, dans la littérature japonaise.
Ce soir, la lune a plongé dans la mer. Je me suis rappelé alors ce poème de Narihira :
' ... que le fond des montagnes
Se dérobe et libère un passage à la lune."
Inspiré par une grève ce poème dirait :
..... que le vagues se lèvent
Et brouillent le chemin de la lune engloutie."
Au souvenir de ce poème quelqu'un a composé :
Quand un flot de rayons s'écoule de la lune
La mer devient le port où meurt la voie lactée.
Canards des roseaux
sur la berge rassemblés
dans le vague espoir
de retarder le départ
nous sommes ainsi venus
Et à ces paroles, qu'il avait hautement appréciées, celui qui s'en allait répondit par ce poème:
Profond autant que
la vaste mer que la perche
ne saurait sonder
est le fond de votre coeur
à cela je le vois bien