— … je voudrais vous remercier ben gros d’être ici. Vous êtes vraiment des gens bien, tous autant que vous êtes, et je suis heureux de vous avoir rencontrés. Et je voulais vous dire que j’ai apprécié chaque moment qu’on a passé ensemble : New York, le soccer, nos soirées poutines, nos fous rires pis toute le reste. Merci pour tout ça. Je vous aime, conclut-il les yeux brillants.
Cette déclaration inattendue les émut. Spontanément, ils se levèrent tous pour faire un câlin collectif.
Jamais ils ne se reverraient, ne se parleraient. Jamais ils ne danseraient un slow au bal du Cégep. Jamais ils ne vivraient dans une grande maison au pied des Rocheuses. Jamais. Toute la cruauté du monde délivrée dans un seul mot. Ça ne veut pas dire dans cent ans ou dans mille ans. Ça veut dire pour toute la vie et biens plus encore. Pour l’éternité.
Mon nom est Tristan Dupras. C'est du moins ce que disent mes papiers d'identité. Je suis né dans un anonyme village français, un jour comme un autre dans la fin des années 1990. Si vous lisez ce texte, c'est probablement que je suis décédé ou dans un sale état. Et ceci est mon histoire.
-Enwèye, c't'original. J'adore apprendre de nouvelles insultes, c'est littéralement la base de toutes les langues.
-On pourrait combiner nos deux langues, ça donnerait quelque chose comme : nique l'enculé d'ostie de la race de ta criss de grand-mère la pute en tabarnak
C'est pas parce que t'en a vu plus que tu sais mieux où t'en es. Au contraire, t'as d'autant plus de chances de t'être perdu.