Le soleil n'était pas venu à bout de la guerre. Ni des oiseaux ou du fleuve, et lorsqu'en fin d'après midi, il enflammait le ciel au dessus du sable ocré du désert, changeant le fleuve bourbeux en une veine d'or scintillante, et que des milliers d'oiseaux dessinaient leurs silhouettes noires sur le ciel embrasé, c'était comme si la pauvreté, la saleté, les nappes d'huile, les fils de fer barbelés et les voitures incendiées s'estompaient.