Ourlée d’ombres mouvantes, usée et rongée par les courants, la lagune s’étirait devant eux dans la langueur du petit matin. Inaltérables armées de pieux, les bricoles y traçaient la route des barques pour leur éviter l’ensablement, ponctuant la cartographie invisible de voies marines improbables, de carrefours imaginaires, de points de suspension vers l’infini…