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Citations de Olivier Boura (13)


"La légende c'est ce que croient les enfants, et ce que nul adulte n'infirme."
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"Si le voyage spatio-temporel, concept qui se développe avec le progrès de la technologie et de la science, et que féconde encore l'invention de la photographie et de la phonographie - si une plaque de verre ou un cylindre de cire peuvent conserver l'image et le son, pourquoi la terre ou le ciel, la lumière, ne pourraient-ils pas enregistrer, conserver, les scènes et les hurlements d'une grande bataille ? - l'intervention dans le passé d'une tierce personne est désormais envisageable."
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"La Belle Epoque aime les enfants prodiges. A douze ans, Jésus enseignait aux docteurs du Temple, Mozart, à cinq, jouait devant le roi de France. Bonaparte, lui, est général à vingt-cinq ans, Empereur à trente-quatre. La jeunesse rêve de vitesse et de ne pas mourir."
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"L'écrivain donnerait alors l'impression de radoter l'Histoire, de la plagier, ou de la changer en un jour sans fin...Ce serait aussi oublier qu'il y a déjà dans les "Cent-Jours" tels qu'ils ont réellement existé une dimension uchronique, un désir de refaire, de réécrire l'Histoire, de contredire le destin, et quelque chose du sentiment du déjà-vu. On ne peut redire, sauf à être bègue, ce qui fut déjà. La répétition a toujours quelque chose de burlesque et d'absurde."
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"L'uchronie est un repentir, pour employer ce terme de peinture. Et sans doute faut-il éprouver un manque, souffrir d'une blessure, éprouver le sentiment d'une faute, pour se dire que tout aurait pu être différent. Il n'y a que les faillis, les vaincus, les ratés pour rêvasser ainsi à des pays de cocagne, à d'éclatantes réparations. Il n' y a que des joueurs ruinés, ou malchanceux, pour rêver du gros lot."
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"Les gens - et les peuples - heureux n'ont pas d'Histoire, c'est bien connu, et, n'ambitionnant plus que ce bonheur fade que donne la retraite, tout un chacun désirait s'alléger du fardeau de la mémoire et de la grandeur. Des devoirs qu'elle impose. Dans cette perspective, l'ombre de Napoléon gênait terriblement. Plus encore que de Gaulle, dont on s'était débarrassé, il était trop grand pour ce pays dont il avait été le maître."
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"Ce qui distingue cet homme, ce qui en fait un être supérieur c'est de vouloir réaliser l'impossible. Alors, et très logiquement, l'impossible demeure réalisable aussi longtemps qu'il reste en vie. L'aventure de Napoléon est unique, et en même temps elle est cyclique : s'il meurt, il suffira de nier sa mort pour croire le miracle encore possible."
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Le rétablissement par Bonaparte de l’esclavage, en 1802, reste une tache ineffaçable. L’interdiction qu’il fit de la traite, en 1815, ignorée de la plupart, n’y change pas grand-chose. Napoléon, comme tous les grands coupables, est exclu des bénéfices du relativisme généralisé. Qu’il ait aboli le servage en Bavière, La Sainte Inquisition en Espagne, qu’il ait amélioré en Europe, et de manière décisive, la position des juifs, qu’il ait introduit, partout où c’était possible, le Code civil, cet instrument de progrès, d’égalité, de justice, relève, tout au plus, des circonstances atténuantes. On ne retient du Code que ce qu’il pouvait avoir de sexiste.
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Engloutie, l'Atlantide, intimement mauvaise et chaotique, retourne au chaos. Mais, situer sous les flots cette cité construite sur un plan cosmique, c'est, pour notre esprit, un moyen de dominer ce chaos, de l'ordonner, de l'humaniser. Le vide de l'inconnu, l'angoisse des ténèbres appellent l'Atlantide.
Et c'est pourquoi cités et continents perdus sont de tous les temps et de tous les lieux, qu'il s'agisse de la ville d'Ys, d'Orplitz, l'île sacrée chantée par Mörike, ou des civilisations préhumaines de Lovecraft. (24)
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L’uchronie est un oiseau de crépuscule. Elle apparaît de coutume après que les historiens, les politiques, les poètes, le plus simple citoyen en son for intérieur, ont longtemps ruminé la matière historique, les causes et les conséquences de tel ou tel évènement, le rôle de tel ou tel personnage .
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« L’homme est un parasite propre à la Terre qui tolère sa présence et la tolérera encore pendant un bref laps de temps. Il n’existe nulle part ailleurs dans le cosmos, et son séjour ici-bas ne saurait beaucoup se prolonger.
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Le genre uchronique trouve sa source dans l’extraordinaire aventure du peuple français, dans sa culture marquée par le culte des saints, la dévotion monarchiste, l’attente du sauveur. Il a trouvé sa forme classique, et pour ainsi dire indépassable, dans le moment le plus dramatique, le plus surprenant de cette épopée. Ce sont les français qui les premiers, et sous l’effet de la plus violente secousse qu’aucun peuple ait connu, émirent l’idée non seulement d’un possible bégaiement de l’Histoire, mais qui encore s’avisèrent d’en tirer les conséquences.
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La France a inventé l’uchronie parce que son Histoire et son destin nourrissent la nostalgie, la mélancolie même. Nostalgie de ce qui fut, de ce qui aurait pu être, de tout ce qui fut perdu.
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