AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

2.75/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : tonnerre , 1967
Biographie :

Amoureux de la nature, il découvre la Corse l'année de ses 18 ans. Il vit désormais à Bastia et se consacre à l'écriture. A ce jour, il a publié une douzaine d'ouvrages dans des registres variés : roman noir social, fantasy et nouvelles humoristiques.

Source : u Cursinu
Ajouter des informations
Bibliographie de Olivier Collard   (10)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (8) Ajouter une citation
- Ah, c'est donc vous le "limogé?" (Le haut gradé vrille un oeil noir sur le nouvel arrivant, qui manifestement ne s'en laisse pas compter).
- En personne.
- ... (Froncement de sourcils du hiérarchique).
Commissaire Divisionnaire Dudognon. C'est moi qui vous récupère.
- J'avais compris. Enchanté commissaire.
- (Moue dubitative). Bien! Inutile de vous préciser que j'ai eu connaissance de vos états de service...
- (Haussement d'épaules embarrassé).
- Insubordination... Mutinerie à bord d'une vedette des gardes-côtes... Voie de fait sur la personne du capitaine de ladite vedette... (Lagarce lève alors un regard lassé vers son nouveau chef). Et pour finir, carton plein sur un hélicoptère civil. Ca fait beaucoup, vous ne trouvez pas?
- Surtout en une seule journée!
- Je ne vous le fais pas dire... Quoique à votre place, je ne m'en vanterai pas (regard sévère).
- ... (Sourire crispé).
Commenter  J’apprécie          140
Firmin quitta la ferme un peu avant le troisième chant du coq. Alors qu'il cheminait, cahin-caha, entre les ornières, il croisa un véhicule. La 206 grise de Loizeaux venait de s'engager sur la vicinale. Sans se démonter, Monsieur Sourire le salua ostensiblement. En affichant une jovialité surfaite. A l'évidence, le grand corbeau noir - d'ordinaire si antipathique - avait la tête du gars qui a quelque chose à se reprocher. "Mais qu'est-ce qu'un col blanc pouvait bien foutre dans cette bouïge malodorante? Où la boue vous scotche les pompes à la manière d'une ventouse?" se demanda-t-il, passablement estomaqué.
Commenter  J’apprécie          100
J'avançais sans but précis, pieds nus dans le sable. En pressant le pas, comme pour me défouler. Alors qu'une curieuse providence me dirigeait vers une dune, j'aperçus à ma gauche - accroché à un massif rocailleux - un parterre de fleurs sèches, oui, des fleurs en abondance. J'en ramassai une. C'était une immortelle. "Murza", comme on dit en corse. A son aspect rabougri, je devinai qu'elle était de l'année passée. La prochaine floraison serait pour bientôt, dès la fin du mois pour les plus précoces. Mais toutes celles qui parsemaient la rocaille dataient de l'an dernier. Elles s'étaient certes desséchées, mais elles avaient enduré une année entière, en dépit des embruns et des vents violents qui balayent les côtes du Cap Corses. Des vents qui peuvent souffler ) près de 200 kilomètres heure. Et pourtant, elles avaient tenu bon. Et elle semblaient reparties pour une saison de plus. Une manière de faire honneur à leur nom.
Commenter  J’apprécie          90
Sans l'avoir vraiment formulé, Tortora avait vu juste : son ennemi juré, charcutier de son étal, ne me semblait pas capable d'un coup tordu comme celui-ci. Un truc bien sournois, qui ne lui ressemblait pas. Quand on a quelqu'un dans le nez, il est bien plus facile de le surprendre dans le maquis et de lui vider un chargeur que d'échafauder un scénario pareil. Surtout pour quelqu'un qui chasse depuis sa plus tendre enfance. Et qui se vante de tuer encore ses cochons "à l'usu", autrement dit à la 22 long rifle, en prétextant que le label A.O.C. ça sert juste à fliquer les éleveurs, et que l'abattoir le plus proche est à deux heures de route. Pour un rustre de cet acabit, tuer son pire ennemi ne représente aucune difficulté. C'est bien plus facile que de s'excuser, par exemple. Alors si le charcutier avait vraiment voulu régler ses comptes, il aurait coincé Tortoza entre les arbousiers ou à l'orée d'un bois. Sans se prendre la tête.
Commenter  J’apprécie          70
Elles se prénommaient Toussainte et Baptistine. Elles étaient d'âge respectable, et leur tenue surannée renforçait cette impression anachronique. DE prime abord, ces deux-là semblaient très différentes. Toussainte était corpulente. Elle affichait une jovialité sans faille et son large sourire dévoilait les dents du bonheur. Baptistine, quant à elle, était toute émaciée, et l'expression de son visage était rude et austère. Néanmoins, les deux amies avaient ceci en commun : elles étaient, l'une comme l'autre, toujours disposées à tendre l'oreille, au dernier ragot de derrière les fagots. A tendre l'oreille, mais pas forcément à colporter. Enfin... Pas à des inconnus, en tout cas. Surtout s'ils font partie de la Police !
Commenter  J’apprécie          70
- Je me demande bien ce qui a pu amener la veuve Seraphini dire une chose pareille...
- A dire quoi ?
- Mais enfin, ce qu'elle a dit sur sa petite fille. Comme quoi c'était le diable en jupons, et tout et tout.
- Bah, ce n'était peut-être qu'une parole en l'air.
- Possible. En tous cas, il y a quelque chose qui ne colle pas.
- C'est-à-dire ?
- A voir sa tête de première de la classe et son sourire d'ange, je me demande comment sa grand-mère adoptive pouvait parler comme ça de la belle Gilda. Vous comprenez, la gamine a l'air tellement... Tellement charmante.
- Bah, la vioque l'aura surprise en train de se bécoter avec un petit ami. Ou bien de se maquiller à l'as de pique, de s'habiller ras-où-je-pense, qu'est-ce que j'en sais, moi ?
Du coup, pour les bigotes, cette gamine c'était le diable en jupons. Mais uniquement pour les vieilles toupies. Pas de quoi en faire un brocciu.
Commenter  J’apprécie          50
Les deux poulagas s'approchèrent du taudis à pas de velours. Avant même que Médor eut le temps de donner l'alerte, Mazanès posa la main sur la poignée et tenta d'ouvrir. "C'est tout barré", susurra-t-il à son comparse. Alors il se mit à tambouriner comme un sourd en décochant un "ouvrez police!" magistral. De longues secondes s'égrainèrent avant qu'il ne se décide à en remettre une couche : "Allez déconne pas Labregère. On sait très bien qu't'es là!"
Commenter  J’apprécie          40
Cette nuit là, la lune se fit aussi discrète qu'un juré corse dans une affaire de grand banditisme.
Commenter  J’apprécie          11

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Olivier Collard (14)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11108 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}