L’acte commis par ce fou avait achevé de la dégoûter des hommes. Dans son esprit, il cristallisait tout ce qu’ils avaient de plus odieux. La certitude de leur puissance, de leur supériorité, le mépris qu’ils nourrissaient à l’égard des femmes, a fortiori quand elles étaient lesbiennes. Certains passaient à l’acte, les agressaient physiquement, quand d’autres se contentaient de les torturer mentalement. Le résultat était finalement le même. Ils étaient des prédateurs et elles des proies. Des proies qu’elle s’était donné pour mission de protéger, quel qu’en soit le prix.