Olivier Pally

"Quand un homme devient père, le "moi" devient "eux et notre monde entier se retrouve focalisé sur chacun de ces petits êtres qui n'ont pas demandé à naître mais à qui on a - un peu égoïstement - demander de vivre"

"Nous savions où creuser dans l'étendue de notre deuil pour en exhumer la vie"

Comme quoi, les larmes viennent des mots qui vous percutent et des mots qui ne font pas d'artifice.

"Un cri sous silence" se lit vite et pourrait se relire plusieurs fois... L'histoire n'a rien d'original, le roman est court et dépouillé, mais la petite voix de son auteur vous imprègne et vous submerge à travers l'histoire de cette famille qui n'a rien d’exceptionnel à part qu'elle doit vivre avec la maladie et dompter celle-ci. Chaque phrase, chaque mot, a son importance.

Les personnages sont travaillés et complexes, on vit et on assiste à leur détresse, on partage leur état d'âme et leur prise de maturité.

Les romans les plus simples sont ceux qui ne forcent pas le trait, qui n'alignent pas les grandes phrases pour récupérer les prix littéraires...

J'ai adoré et je conseille vivement de lire "Un cri sous silence" rien que pour la justesse des mots.

La souffrance, même si elle a eu lieu voilà longtemps, ne disparaît jamais vraiment. L'envie de vivre non plus.