Le premier ennemi de la littérature se nomme, et ceci dans beaucoup de langues, de celles en tout cas dont j’ai quelque connaissance, lieu commun, commonplace, lugar comùn, luogo comune, obchtchié mista : expressions dans lesquelles je vous invite à une façon qu’ont les langues de dire que la littérature est essentiellement sans feu ni lieu, qu’elle répugne à ce qui prétend l’enclore dans la prison d’une place. Songeons d’ailleurs aux connotations serviles du mot " place " : de qui disait-on, autrefois, qu’il était " placé ", sinon d’un domestique ? Veut-on de la littérature domestique ? (p. 78).