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Citation de Blandine54


Par ailleurs, le pays de la Croix-Rouge marchanda son hospitalité. Ses réticences puisaient dans un terreau ancien. La Grande Guerre avait engendré la hantise de la surpopulation ; la peur obsessionnelle du bolchevik et de l'étranger l'attisa, de même que la crainte de s'exposer à des représailles allemandes. S'ajoutait en outre un antisémitisme diffus qui conduisit Berne à demander à Berlin le 18 août 1938 d'apposer un tampon "J" sur le passeport des Juifs allemands ou autrichiens qui quêtaient un asile sur son sol. Le malheur des temps provoqua toutefois une réponse ambivalente. Alors qu'elles savaient pertinemment que les Juifs étaient promis à la mort, les autorités helvètes édictèrent une circulaire le 13 août 1942 qui stipula que "les réfugiés qui ont fui uniquement en raison de leur appartenance à une race, les juifs par exemple, ne doivent pas être considérés comme des réfugiés politiques". La consigne était donc de les refouler. Pour reprendre la formule lancée le 30 août 1942 par le ministre de la Justice, Eduard von Steiger, la barque était pleine. Dans les faits, cependant, la Confédération se montra plus ouverte et accueillit des milliers de proscrits - nous y reviendrons.
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