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4.16/5 (sur 97 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Enghien-les-Bains, Val-d'Oise , le 02/02/1960
Biographie :

Olivier Wieviorka est un historien et universitaire français, spécialiste de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.

Il est le frère d'Annette Wieviorka (1948), Sylvie Wieviorka (1950) et Michel Wieviorka (1946). Ses grands-parents paternels, Juifs polonais, furent arrêtés à Nice pendant la Seconde Guerre mondiale et sont morts à Auschwitz.

Élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud (1980-1984), diplômé de la section Service public de l'Institut d'études politiques de Paris (IEP) (1982), agrégé d'histoire (1984), titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA) d'Histoire du XXe siècle à l'IEP de Paris (1985), il a été normalien doctorant à l'université d'Orléans (1985-1987), boursier puis pensionnaire de la Fondation Thiers (1988-1992).

Il soutient une thèse de doctorat, "Destins d’un mouvement de résistance : Défense de la France", à l'université Paris I en 1992.

Olivier Wieviorka commence sa carrière universitaire en tant que maître de conférences à Valenciennes au sein de l'université du Hainaut-Cambrésis (1993-1996) puis à l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (1996-2000). Il est chargé de conférences à Institut d'études politiques de Paris (1989-2009).

Il est professeur à l'École normale supérieure de Cachan depuis 2000 et a été entre octobre 2011 et octobre 2016, membre senior de l'Institut universitaire de France.

Il est rédacteur en chef de la revue "Vingtième siècle" (2004-2014), membre du Comité de rédaction de la revue "L'Histoire", et collabore également au cahier Livres du journal "Libération".

Son ouvrage, "Histoire totale de la seconde guerre mondiale" (2023), est présenté dans le supplément littéraire du 20 août 2023 du Monde comme une somme de données et une approche hors du commun des faits du dernier conflit mondial.

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Source : Wikipédia
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Carte blanche aux Éditions Perrin Modération: Christophe DICKÈS, historien et journaliste Intervenant: Olivier WIEVIORKA, professeur à l'ENS Paris-Saclay À l'occasion de la publication de l'ouvrage : Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale d'Olivier Wieviorka (Éditions Perrin) Dès la fin du conflit mais plus encore à partir des années 1970, les historiens s'emparent de la Seconde Guerre mondiale : Liddell Hart ou Keegan côté britannique, Duroselle ou encore Azéma en France. Bien vite, les écrits et analyses sur cette période foisonnent. Dès lors, comment continuer, aujourd'hui, à renouveler un sujet certes largement étudié mais cependant en rien éculé ? Comment les historiens contemporains réussissent-ils à adopter un angle résolument novateur pour, finalement, proposer une histoire inédite ? Comment parviennent-ils à s'appuyer sur les travaux de leurs prédécesseurs tout en apportant une matière neuve ? Olivier Wieviorka, historien et auteur spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, débattra de toutes ces questions.

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Les pionniers, par ailleurs, agirent en suivant des prémisses distinctes, puisque les uns privilégièrent la diffusion d'une presse clandestine, tandis que les autres optaient pour une action militaire. Ces principes, pourtant, ne créèrent pas pas de chemin de dépendance, pour reprendre un concept cher aux sociologues. Les mouvements surent s'émanciper des cadres posés par leurs initiateurs pour accéder à une forme de polyvalence.
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Inflexion n'est pourtant pas rupture et le parti communiste continua de privilégier, jusqu'au déclenchement de l'opération Barbarossa de 22 juin 1941 [attaque nazie de l'URSS], la lutte syndicale sur le combat armé.
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Sur ces entrefaites, Winston Churchill, au comble de l'inquiétude, surgit le 3 août au Caire. Le 1° juillet, il avait subi une motion de censure aux Communes et essuyé l'ironie mordante d'Aneurin Bevan. « Le Premier ministre, déclaré le député travailliste, remporte débat après débat et perd bataille après bataille. Le pays commence à dire qu'il mène les débats comme une guerre et la guerre comme un débat.
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, la résistance ne fut guère hantée par le sauvetage des juifs - indifférence qui a nourri, hier comme aujourd'hui, le soupçon. Faut-il considérer ce silence comme la rançon accordée au primat de la lutte, politique ou armée, menée contre l'occupant? Ou y lire le signe de la proximité idéologique qu'une part des forces clandestines entretenait avec le régime vichyste? Quoi qu'il en soit, les juifs de France ne purent que rarement compter sur l'armée des ombres pour échapper à la mort, alors même que les Allemands et l'Etat français avaient déclenché dès 1940 une persécution raciale qui visait une com munauté estimée, en 1939, à 330 000 personnes. [...]La résistance organisée ne s'engagea donc pas, à de très rares exceptions près, dans la bataille contre l'antisémitisme. Outre que certains de ses hommes, on l'a dit, n'échappaient pas aux préjugé racistes, elle se montrait prudente pour des raisons stratégiques. Parce qu'elle soupçonnait, non sans raison, l'opinion de sacrifier pour partie aux démons antisémites, elle évita de prendre les Français à rebrousse-poil pour ne pas, pensait-elle, se les aliéner. [...] Dès lors, force est de constater que la résistance se tut alors même que se perpétrait un génocide d'une ampleur inédite dont les signes, pourtant, se multipliaient, réduisant d'autant le champ de l'ignorance. Ce silence, conclut Renée Poznanski, « a contribué à banaliser l'exclusion des juifs et, sans se risquer à subodorer l'effet sur l'opinion qu'aurait pu avoir un leadership décomplexé de la Résistance se prononçant d'emblée contre toute mesure de persécuution des juifs, on peut, a contrario, constater l'impact extraordinaire qu'a eu la poignée de lettres pastorales lues en chaire à l'été 1942 sur les juifs qu'elle a réconfortés, sur l'opinion publique dont elle a légitimé donc consolidé l'indignation, pavant ainsi la voie aux entreprises de sauvetage ». La voix de ces prélats avait porté fort; mais elle resta bien isolée. Les gloires montantes ou consacrées de l'intelligentsia optèrent pour le mutisme, d'André Gide à Paul Claudel en passant par Jean-Paul Sartre. Et les caciques de la République ne brillèrent en la matière ni par leur courage ni par leur lucidité. Ce fut donc d'une Eglise, pourtant discréditée par son compagnonnage vichyste, que provinrent les seuls cris audibles appelant à lutter contre la persécution.
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La résistance, en son aurore, ne jaillit donc pas du monde politique, mais émergea des profondeurs de la société civile. Elle se bâtit sans lui - si ce n'est contre lui.
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Mais le journal, surtout, créait une dynamique. Il obligeait à prévoir une logistique pour le rédiger, l'imprimer puis le diffuser et ouvrait en conséquence l'éventail des possibles. En dotant ses militants de fausses identités, le mouvement pouvait songer, dans une seconde étape, à en offrir le bénéfice à d'autres catégories - juifs ou réfractaires du STO par exemple. De même, en créant des corps francs chargés de garder dépôts ou imprimeries, il pouvait leur assigner d'autres missions, comme le sabotage.
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Plus que jamais les mouvements souhaitaient aussi agir sur le plan militaire.
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