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Critiques de Orlane Escoffier (6)
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Millarca ou la véritable histoire de Carmilla

Et voilà ce sont les vacances pour moi. Quelques semaines loin du boulot mais hélas pas loin des informations de la vie réelle et de ce virus qui nous nargue. Alors pour cette première lecture des vacances je voulais m'évader loin dans le temps et les lieux du passé.

Je me lance donc dans la véritable histoire de Carmilla. Roman gothique sombre et glauque que la plume d’Oriane Escoffier expose avec style.

Carmilla a décidé de raconter son histoire. La vraie, pas celle relatée par Sheridan Le Fanu qui en a fait un monstre dévoyant et tuant une jeune fille sans défense. Mona est l'éditrice qui a obtenu le privilège de cette confession. Et c'est donc dans la nuit qu'elles se retrouvent pour partager ce passé.

Comme Carmilla le dit elle-même « Les souvenirs de notre vie humaine sont inhabités. Ils appartiennent à une autre personne, une personne que nous connaissions très bien, mais qui n’est plus » (citation tirée du roman). Cela donne au texte le côté détaché du narrateur neutre alors que c’est de sa propre histoire qu’il s’agit. Carmilla jeune semble ainsi moins surprenante dans ses réactions parfois trop calmes ou extérieures à la situation vécue.

Les ambiances sont vraiment bien décrites sans lourdeur ni superflu. C’est presque poétique dans cette noirceur parfois nauséabonde. Les scènes glauques ne sont que susurrées, l’imagination fait le reste pour donner le ton. On ressent ainsi le côté bien éduqué de Carmilla dans sa façon de s’exprimer et de raconter son histoire sans l’enrubanner de douceur ni de lumière. Elle nous dépeint ses expériences sans fards.

En parallèle, on retourne parfois dans le présent aux côtés de Mona pour quelques interrogations mais surtout pour ses ressentis personnels face à ce récit. Mona est une fan de Sheridan Le Fanu, de l’homme tel qu’elle l’a peut-être trop magnifié, ce qui la rend au départ sceptique face à ce qu’elle entend. Mais c’est ainsi que l’on suit l’évolution de ses sentiments au fil des pages qu’elle noircit de son écriture. Qu’elle penche d’un côté ou de l’autre n’a pas forcément d’importance mais ce qu’elle éprouve l’est pour le lecteur.

Ce petit roman de 178 pages possède une profondeur qui me l’a rendu plus long dans son contenu. Non pas que je m’y sois ennuyée, au contraire, je lui ai trouvé une aptitude à me tenir vraiment sympathique. Beaucoup d’années sont condensées dans ces « mémoires » et c’est comme si la plume de l’auteure leur avait donné consistance au fil des pages.

J’avoue que pour un début de vacances c’est noir, mais très agréable à lire pour la poésie de sa plume et le contexte gothique empli de superstitions d’ailleurs et de malédictions.



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Millarca ou la véritable histoire de Carmilla

Tous les amateurs de récits vampiriques ont lu Carmilla. C’est un remarquable classique du gothique et du fantastique dont je ne me lasserai jamais et que je conseille chaleureusement.

Orlane Escoffier a choisi non pas de réécrire, mais de réinterpréter totalement la novella. À la façon d’Entretien avec un vampire, elle transpose sa Carmilla à notre époque, face à une jeune femme qui doit retranscrire son histoire. Une nuit, c’est tout ce qu’a Mona, d’abord sceptique, pour recueillir les confidences de cette mystérieuse jeune femme qui dit s’appeler Millarca et vouloir rétablir la vérité. La forme du roman, long entretien émaillé d’interludes durant lesquels Mona et Carmilla échangent de plus en plus en marge du récit principal, m’a plu.

Carmilla nous décrit sa nature, à la fois proche et lointaine de l’idée que l’on se fait du vampire. Elle évoque son enfance étrange, la malédiction que subit sa mère qui perd tous ses enfants les uns après les autres, l’isolement dans lequel elle grandit. Et puis vient le moment du départ, tout ce qu’elle a conté auparavant n’étant qu’un préambule. Sa véritable histoire, celle qu’elle veut se réapproprier loin des « mensonges » qu’on a répandus à son sujet, est sombre et décadente, vénéneuse mais non dénuée d’amour.

L’autrice a pris des détails et a brodé à partir d’eux, ce qui donne un récit à la fois original, car il suit une tout autre piste, et pourtant familier. On pourrait croire à ce roman gothique réinventé, finalement assez éloigné de celui qui l’a inspiré.



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Millarca ou la véritable histoire de Carmilla

Je n'avais jamais lu de littérature gothique , ce fut donc une découverte pour moi .

Je savais que je n'allais pas lire une romance type "twilight" puisque c'est une adaptation de Carmilla , récit gothique par excellence.

Certains passages sont atroces, à la limite du supportable pour moi, pourtant j'ai été tenue en haleine et j'ai trouvé quand même une belle écriture malgré quelques incohérences.

Pour les amateurs du genre, je pense que c'est un bon moment de lecture. J'ai apprécié la découverte, pour autant, ça ne me donne pas envie de me lancer dans ce genre de littérature.

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Millarca ou la véritable histoire de Carmilla

Plongez dans une histoire vampirique comme vous ne l’avez jamais vu avec « Millarca ou la véritable histoire de Carmilla » de Orlane Escoffier.



Le récit plonge le lecteur dans une double narration. D’un côté, on suit Millarca qui raconte son histoire à une journaliste pour rétablir la vérité sur sa vie passée. La conversation entre les deux protagonistes nous plonge dans un présent empreint de mystère. De l’autre côté, nous sommes dans les souvenirs de Carmilla. La réalité est bien loin de sa réputation de vampire avide du sang des vierges.



J’ai adoré le style narratif. Celui-ci interroge et créer beaucoup de suspense. Le vampirisme est mis en avant d’une façon peu commune. La façon dont il est décrit donne envie d’en savoir toujours plus. Le récit est riche en intrigue avec de nombreuses superstitions, des histoires de familles et de l’amour.



Ce court roman est une ode à l’amour. Un amour pur entre deux femmes qui va bien au-delà des mœurs du 19e siècles. L’acceptation et la différence sont les éléments clés du récit dans un univers cruel. Des sujets difficiles sont abordés concernant l’inceste et les sévices sexuels. Les scènes ne sont toutefois pas décrites.



Une atmosphère horrifique plane au-dessus de nos têtes tout au long de la lecture. Ce roman est ensorcelant et l’amour qu’il contient ramène à la lumière. La réalité n’est que plus mystérieuse et l’ombre de Millarca n’est jamais bien loin.



Etes-vous tentés par ce court roman parfait pour Halloween ?
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Millarca ou la véritable histoire de Carmilla

Et si on donnait la parole aux personnages des livres ? C'est ce que fait Orlane Escoffier dans ce court roman fantastique : Millarca, ou la véritable histoire de Carmilla.

Au final

Les mots pour : thème, amour, idée



Les mots contre : quelques longueurs, manque de charisme





En bref : Un roman court, mais bien mené, avec une idée de départ superbe et bien traitée.
Lien : https://www.lesmotsdenanet.c..
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Millarca ou la véritable histoire de Carmilla

La lecture de « Millarca ou la véritable histoire de Carmilla » par Orlane Escoffier a été facile. En même temps, lire des romans vampiriques et gothiques, c’est vraiment ce que je préfére. Merci aux éditions du Petit Caveau de m’offrir la possibilité de donner de la visibilité à ce genre littéraire.



L’auteure propose une réinterprétation de l’histoire écrite par John Sheridan Le Fanu et non pas une réecriture. Une fois, que l’on a ce postulat de base en tête, on comprend bien que cette oeuvre n’a pas fini de nous surprendre. La vampire veut laisser une trace écrite de son immortalité et plus important que tout, elle tient à rétablir la vérité sur son passé sanglant. Mona, narratrice et biographe, recueille les propos de la créature des ténébres. Conformément à sa nature de prédateur, c’est avec un certain recul, que cette femme à la beauté presque diaphane, relate les grandes lignes de son existence. Il se dégage des mots qu’elle emploie, une obscurité intérieure qui la rend toujours plus mystérieuse. Le récit se déroule sur un fond d’érotisme maitrisé. Par contre, la prise de notes pendant l’intervention orale de Millarca m’a un peu fait penser à l’enregistrement dans « Entretien avec un vampire », le roman d’Anne Rice, que j’ai relu, dernièrement.

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