« Des années durant elle, elle vécut de champignons, de pommes sauvages, d’oeufs et d’eau de pluie. Dans le confort, presque le bonheur. Elle allumait des feux, dormait roulée en boule dans des tas de feuilles de saule, prête à se défendre contre toute intrusion extérieure à part celle des oiseaux, qui chantaient pour elle et picoraient les mites dans ses cheveux. Elle ne pensait pas aux gens, ni au passé, mais uniquement au mouvement de l’air et à l’ombre de bruit qu’il charriait. Souvent, elle entendait bêler les petits agneaux. »
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