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Critiques de Owen Martell (8)
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Intermède

Bill Evans est un jazzman connu et réputé des années cinquante-soixante. En 1961, son comparse Scott LaFaro, contrebassiste de génie meurt dans un accident de voiture laissant Bill dévasté et perdu. La famille immédiate se soude autour de lui et Owen Martell narre cette année 1961.

Le livre se partage en quatre parties, le frère, la mère, le père et Bill Evans lui-même. Chacun est témoin de la peine du pianiste avec en toile de fond, leur vie en ces années. Bill Evans sans son piano, sans inspiration, ressemble à un ballot que chacun prend en charge à son tour, un enfant recueilli pendant le voyage de ses parents.

Chacun à son tour, raconte cette année 1961, leurs relations avec leur fils, frère. Cet homme qu’ils ne connaissent plus, cet homme qui les ramène à leurs souvenirs d’avant, ces petits riens qui mèneront Bill Evans là où il est. Le chagrin est un mur entre eux, tout comme sa vie d’artiste connu et reconnu. Alors, ils sont là, l’entourant de leur amour, de leur tendresse, de petits riens, pour éviter qu’il ne sombre plus bas. De belles pages lorsque son frère le suit dans les rues, au cas où, lorsque sa mère passe la nuit à le regarder, ou lorsque le père et Bill font une partie de golf.

Que devient un pianiste sans inspiration, sans désir de jouer c’est le sujet du livre et la mort de Scott LaFaro n’en est que le départ et la résilience de Bill Evans le but.

La distanciation que met Owen Martel, loin de rendre le roman froid, lui donne la douceur de l’amour parental et fraternel.



« Tant que vous êtes capable de supporter le poids du manque -ce qui veut dire, bien sûr, supporter l’absence-, c’est certainement la preuve la plus irréfutable, et la potentialité la plus merveilleuse, de la vie »

Un roman contemplatif tout en émotions, en retenue où le jazz suinte ses notes. Livre d’une belle écriture fine où l’émotion est à fleur de mots sans jamais quitter la ligne de crête. Le silence y est musique. Un intermède dans la vie du jazzman conclu par un retour sur scène.
Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Intermède

Une brève incartade dans la vie du pianiste Bill Evans : l’année 1961.

Un événement dramatique : le décès accidentel de son jeune contrebassiste, Scott LaFaro.

Quatre visons de ce deuil lourd et douloureux, centrées autour du frère Harry, de la mère Mary, du père Harry Senior et de Bill lui-même.

C’est une trame limpide et presque simpliste. Et pourtant ce livre n’est pas facile à lire. Il faut d’abord qu’il vous attrape et vous saisisse dans ces lignes et ces non-dits.

L’auteur, le gallois Owen Martell, par son écriture à la fois précise et suggestive, restitue une Amérique du début des années 60 et une ambiance jazzy très datée, très marquée par les lieux et l’époque.

Finalement, je suis entré dans ce récit, sans bruit, lentement, guidé par le narrateur et par ses angles de vue.

Ce livre est, au sens propre, très original dans sa construction comme dans son ambiance. Je ne dirai pas qu’il s’agit d’une œuvre majeure, mais son auteur à un ton, une écriture très personnelle. Ne serait-ce que pour découvrir Owen Martell, prenez le temps de savourer cet Intermède.

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Intermède

En 1961, Bill, pianiste de Jazz, dans la trentaine, dont la renommée est grandissante perd son contrebassiste et ami, Scott, dans un accident. Pour l'aider à surmonter son désarroi, l'empêcher de se laisser entraîner dans les nuits de Harlem et dans ses addictions, son frère, ses parents, conjuguent leurs efforts pour lui organiser cet " Intermède " de 2 mois. Owen Martell nous fait pénétrer, grâce à son écriture intense, dans les non-dits de ce séjour en Floride. L'amour familial déborde des pages de ce roman bouleversant, inspiré de la vie de Bill Evans mort en 1980 à l'âge de 51 ans. Construit en cinq parties autour de la cellule familiale, l'auteur nous entraîne tout d'abord sur les pas de Harry junior, le frère, qui suit Bill, dans le métro de New-York, l'héberge chez lui , l'entraîne à la plage avec ses enfants, et nous rappelle leur enfance baignée de musique. Ensuite, lorsque Bill se rend en Floride chez ses parents, c'est l'amour que lui porte sa mère, Mary, femme d'origine russe, qui a consacré sa vie, à ses enfants et son mari, mettant en retrait sa passion pour le piano, qui vaut au lecteur de très belles pages, lorsqu'elle vieille son fils adulte, lui prépare son petit déjeuner, ou encore, lorsqu'elle le retrouve sur un banc, pas pour lui parler, simplement être prés de lui. Les rapports entre Bill et Harry Senior, son père, sont également d'une extrême beauté. Harry Senior, gallois d'origine, qui a travaillé toute sa vie pour prendre sa retraite au soleil de Floride, s'ennuie un peu, la venue de son fils donne un but à sa vie. Il va tout mettre en œuvre pour établir une connivence avec Bill à coup de parties de golf, et de soirées entre hommes. Il aborde sa propre addiction, à l'alcool, pour ne pas avoir à interroger son fils sur les siennes. Ce séjour a apaisé Bill, mais est-ce suffisant? Appelé par la musique, il rentre à New-York, reprend ses concerts, et fait de nouvelles rencontres. Avec un style très personnel tout en finesse, Owen Martell, sans tombé dans les clichés nous montre le milieu des musiciens de Jazz, leur passion pour leur art, mais surtout il plonge le lecteur dans des rapports familiaux d'une rare intensité.
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Intermède

Quelques semaines dans la vie de Bill Evans… En 1961, Bill Evans, pianiste de jazz génial et tourmenté, est terrassé par la mort de son bassiste, Scott Lafaro et sombre dans une profonde dépression. Son frère l’invite chez lui quelques jours, puis ses parents, tous essaient de l’aider et de l’éloigner de ses mauvais démons (drogue et alcool). Un personnage tel que Bill est forcément le centre de la famille et chacun se positionne par rapport à lui, revient sur les souvenirs communs, essaie de le soutenir sans déséquilibrer sa vie familiale.



Ce récit très littéraire et très poétique n’est pas du tout une biographie de Bill Evans, juste une évocation de ce musicien à un moment particulier et dans son contexte familial. L’auteur insiste sur les réminiscences que sa présence provoque chez ses proches, et le musicien lui-même n’est souvent vu qu’à travers le regard des autres. Un récit original mais dans lequel j’ai eu du mal à entrer, malgré toute l’admiration que j’ai pour la musique de Bill Evans.
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Intermède

Je m’avoue un peu déçue… L’auteur avait été intéressant à écouter lors de sa venue à Paroles d’Encre. J’étais attirée par le thème aussi : les quelques mois de a vie d’un pianiste de jazz célèbre, entre la mort de son bassiste et … la suite de sa vie. Le récit d’un entre-deux, d’un de ces moments où tout peut arriver. J’étais par avance séduite par la construction également : une narration à quatre voix : successivement celles du frère, de la mère, du père puis du héros.



J’ai été décontenancée par la froideur du récit, qui m’a tenue assez loin des personnages.

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Intermède

Entre biographie et roman, il s'agit d'un instant, terrible (la mort accidentelle de son ami le bassiste Scott LaFaro) et des répercussions qu'il va avoir sur le pianiste qui va mettre sa carrière entre parenthèses le temps de se reconstruire. Une traversée du désert de plusieurs mois, qui est le centre de ce roman.

Cette phase est racontée à travers 4 personnages : le frère du pianiste d'abord, ses parents, puis lui-même. Le point de vue familial prédomine donc : comment le pianiste virtuose trouve-t-il sa place dans la fratrie? Comment sa célébrité est-elle perçue par son entourage? Comment eux-même se positionnent-ils par rapport à lui? Le protéger. Se reconstruire, eux, par rapport à lui. Les rapports dans le couple des parents également.

Et puis il y a ce deuil difficile, les tentations sombre, la communication difficile. Comment un aider un proche dans une situation de deuil? Peu de mots entre les personnages, mais des émotions, du ressenti, la description de petits gestes, de petits faits du quotidien, et la musique omniprésente, la musique du quotidien, les bruits du quartier, de la maison, et le piano bien sûr, le jazz ou encore Petrouchka, de Stravinsky....

Bref, un petit livre idéal pour faire une pause à notre tour...
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Intermède

Entre biographie et roman, il s'agit d'un instant terrible (la mort accidentelle de son ami le bassiste Scott LaFaro) et des répercussions qu'il va avoir sur le pianiste qui va mettre sa carrière entre parenthèses le temps de se reconstruire. Une traversée du désert de plusieurs mois, qui est le centre de ce roman.

Cette phase est racontée à travers 4 personnages : le frère du pianiste d'abord, ses parents, puis lui-même. Le point de vue familial prédomine donc : comment le pianiste virtuose trouve-t-il sa place dans la fratrie? Comment sa célébrité est-elle perçue par son entourage? Comment eux-mêmes se positionnent-ils par rapport à lui ? Faut-il le protéger ? Comment peuvent-ils, eux, se reconstruire par rapport à lui ? Il est aussi question des rapports du couple des parents.

Et puis il y a ce deuil difficile, les tentations sombres, les problèmes de communication. Comment aider un proche dans une situation de deuil ? Peu de mots entre les personnages, mais des émotions, du ressenti, la description de petits gestes, de petits faits du quotidien, et la musique omniprésente, la musique du quotidien, les bruits du quartier, de la maison, et le piano bien sûr, le jazz ou encore Petrouchka de Stravinsky....

Bref, un petit livre idéal pour faire une pause à notre tour...



Yassir (Poissy)

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Intermède

En librairie depuis le mois d'août dernier, "Intermède" est un roman de l'écrivain gallois Owen Martell.



"Intermède" s'inspire d'une période sombre de la vie du jazzman américain Bill Evans, lorsqu'en 1961 son bassiste Scott LaFaro trouve la mort dans un accident de voiture.

Dévasté, le pianiste plonge dans un profond mutisme et est accueilli par son frère Harry et sa femme, puis par ses parents qui essaient de lui changer les idées.



Lorsque j'ai choisi ce titre dans la sélection proposée par Les Chroniques de la Rentrée Littéraire, je m'attendais à ce que le récit se concentre sur l'amitié qui unissait Bill Evans à Scott LaFaro et qu'il explique en somme en quoi la mort de ce dernier avait tellement affecté le pianiste.

Or, je n'ai rien appris sur cette relation. Je l'ai simplement devinée très forte, au vu de l'état dépressif de Bill.

Le décès de Scott LaFaro apparaît plutôt comme un point de départ visant à dresser le portrait d'un artiste au plus bas, humainement et musicalement parlant.

Divisé en 4 parties, il examine tour à tour les rapports de Bill avec son frère Harry, sa mère, son père et puis finalement avec lui-même.

Plusieurs points de vue pour une même partition.

Face au silence de Bill, chacun essaie de lui venir en aide, de remplir le vide à sa manière, l'occasion de revenir sur ces petits bouts d'enfance qui prédestinaient à la musique.

Mais le malaise est là et nul ne sait si Bill s'en relèvera. Il est comme un fantôme que ses proches désemparés tentent de ramener à la vie.



"Intermède" m'a fait l'effet d'un roman contemplatif que j'ai traîné durant des semaines (alors qu'il n'est vraiment pas long), tant son ambiance me pesait et pire, m'ennuyait.

Je regrette de n'avoir pu apprécier cette lecture alors que j'ai bien senti entre les lignes la tendresse particulière que voue l'auteur à son sujet.

Comme l'a dit un jour Miles Davis (avec lequel Bill Evans a d'ailleurs joué) : " La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence."

Je suis consciente que l'essentiel de ce roman réside dans les non-dits mais malheureusement, cela ne m'a pas suffi pour apprécier cette lecture.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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