Installé à Chadfleet depuis trente ans, il connaissait assez la tête plupart de ses malades pour savoir exactement s'ils allaient vivre ou mourir. Au reste, il était persuadé que le médecin ne pouvait pas faire grand-chose pour influer sur la décision, qu'il était sage de savoir quand mourir en provoquant le minimum de dérangement pour les autres et de détresse pour soi-même, et que nombre des progrès en médecine ne servaient à prolonger la vie pendant quelques mois pénibles que pour la gloire du praticien.