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3.3/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) : 1837
Mort(e) : 1918
Biographie :

Natif de Lotbinière, il étudie à Trois-Rivières chez les frères des écoles chrétiennes et au petit séminaire de Québec, où il se lie d'amitié avec Louis-Honoré Fréchette. Il étudie le droit en 1858 puis décide de se trouver un emploi à Portland dans le Maine et à Sherbrooke.
Revenu chez lui, il entreprend d'entrer chez les oblats et commence ses études de philosophie et la théologie. De santé fragile, il doit abandonner ses études, mais il se remet au droit et devient traducteur à l'Assemblée législative du Canada-Uni. Pour la plus grande partie de sa vie, il habite à la ville de Québec.
Ayant parallèlement trouvé du temps pour l'écriture, il est admis au barreau du Québec en 1865. À l'âge adulte, il modifie la graphie de son nom, passant de Lemay à LeMay puis finalement Le May. Ses ouvrages les plus connus sont Les Contes vrais, Le pèlerin de Sainte-Anne, Picounoc le maudit. Il traduisit les œuvres de William Kirby et Henry Wadsworth Longfellow.
En 1867, il devient le premier responsable de la bibliothèque de l'Assemblée législative du Québec, ayant été nommé par Pierre Chauveau. Il construit la bibliothèque législative à partir de presque rien, accumulant un total de 33 804 volumes lors de son départ.
À cette époque, sa carrière littéraire est florissante, et il tient des correspondances avec Antoine Gérin-Lajoie, Joseph-Charles Taché et François-Xavier Garneau. Poétiquement, il est romantique comme Octave Crémazie, mais en même temps il est plus personnel, s'inspirant notamment de Lamartine.

Pour accroître sa collection, il tisse des liens avec la Belgique, le Brésil, les États-Unis, la France, la Norvège et le Royaume-Uni. Le May est encouragé par Pierre-Étienne Fortin mais reçoit les reproches d'Edmund James Flynn pour avoir effectué des transactions douteuses avec Arthur Dansereau. Néanmoins, le député James McShane vient à sa défense.
Membre fondateur de la société royale du Canada en 1882, il reçoit un doctorat honorifique de l'Université Laval en 1888. En 1892, il est remplacé par Narcisse-Eutrope Dionne, ayant été forcé à la retraite par le gouvernement en même temps qu'Arthur Buies.
Le May est honoré de la rosette d'Officier de l'instruction publique en 1910, titre remis par le gouvernement français. D'inspiration libérale, il avait composé des poèmes en l'honneur de Wilfrid Laurier, Félix-Gabriel Marchand, Louis Riel et Honoré Mercier. Même s'il habite en ville, il préfère l'air frais de la campagne. Il reste l'ami de Louis Fréchette,
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Pamphile Le May   (21)Voir plus

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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
À un vieil arbre
     
Tu réveilles en moi des souvenirs confus.
Je t’ai vu, n’est-ce pas? moins triste et moins modeste.
Ta tête sous l’orage avait un noble geste,
Et l’amour se cachait dans tes rameaux touffus.
     
D’autres, autour de toi, comme de riches fûts,
Poussaient leurs troncs noueux vers la voûte céleste.
Ils sont tombés, et rien de leur beauté ne reste;
Et toi-même, aujourd’hui, sait-on ce que tu fus?
     
Ô vieil arbre tremblant dans ton écorce grise;
Sens-tu couler encore une sève qui grise?
Les oiseaux chantent-ils sur tes rameaux gercés?
     
Moi, je suis un vieil arbre oublié dans la plaine,
Et, pour tromper l’ennui dont ma pauvre âme est pleine,
J’aime à me souvenir des nids que j’ai bercés.
     
     
(« Les gouttelettes », Librairie Beauchemin, 1904)
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Rosée

Elle avait repoussé plus d’un amour banal,
Et son âme chantait une idéale stance.
Nous étions – mais j’oublie en quelle circonstance –
Au jardin que berçait un souffle matinal.

Un papillon, caché dans un lis virginal,
S’enivrait de rosée. Il paya d’inconstance.
Nous le vîmes s’enfuir une longue distance,
Et la fleur, sembla-t-il, pleura l’adieu final.

Elle la prit alors de ses beaux doigts de fée,
La mit à son corsage ainsi qu’un fier trophée,
Et le parfum semblait s’exhaler de son cœur.

Elle tourna vers moi sa figure rosée,
Et dans son œil humide, ouvert comme la fleur,
Comme le papillon je bus de la rosée.


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Mes sonnets

Que le ciel bienveillant te garde des périls,
Moisson que mes sueurs ont souvent arrosée !
Qu’il répande sur toi sa lumière rosée,
Et que ta gerbe mûre embaume les fenils !

Vous tremblez, mes pauvrets, comme une larme aux cils,
Comme aux lèvres, l’aveu, comme aussi la rosée
Qu’un baiser de l’aurore a, sans bruit, déposée
Sur le feuillage vert, tout plein de gais babils.

Au sort qui vous attend il faudra vous soumettre.
Vous auriez plus d’éclat, si j’avais osé mettre
Un vêtement pompeux à la simple raison.

Mais la raison est belle en sa nudité chaste.
Gouttelettes, tombez. Tombez ; dans le champ vaste
Il germera peut-être une humble floraison.
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À la lune

Quand tu luis au-dessus de la forêt mouvante,
On dirait que des feux s’allument tout au fond.
Tu donnes un baiser à l’océan profond,
Et l’océan frémit comme une âme vivante.

Es-tu notre compagne ? Es-tu notre servante ?
Ton éclat nous ravit, ton pouvoir nous confond.
Sous ton voile brillant comme l’or qui se fond,
N’es-tu qu’un astre mort où règne l’épouvante ?

Donne au toit sans lumière un rayon de pitié,
Au rêve du poète, une aile audacieuse,
Et sur les nids d’amour plane silencieuse.

Tu n’offres à nos yeux souvent qu’une moitié...
De même faisons-nous, blonde lune que j’aime ;
Cachons-nous des défauts par ce vieux stratagème.

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Le vieillard

Il chemine, rêveur, courbé sur un bâton,
Lui qu’on a vu jadis marcher d’un pas allègre ;
Il ne laisse tomber aucune parole aigre,
Et pourtant la vieillesse est pesante, dit-on.

Souvent pour nous parler il prend un humble ton.
Il montre avec orgueil, parfois, de son doigt maigre,
Dans l’ombre du passé, toute une vie intègre,
Et son nom a franchi la borne du canton.

Or, rien, lui semble-t-il, n’est changé que lui-même.
On rit comme autrefois, comme autrefois on aime ;
La jeunesse fleurit partout. Lui seul est vieux.

L’ombre autour de lui monte. Il hésite, il tâtonne.
Une larme descend de son grand œil atone,
Quand il songe qu’un jour il fit des envieux.

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Vieux arbres et vieux hommes

Quand les arbres sont vieux, leurs rameaux dépouillés
Ne sentent plus courir les frissons de la sève,
En un gémissement leur murmure s’achève,
Les oiseaux les ont fuis, les vers les ont souillés.

Quand les hommes sont vieux, ils vont, les yeux mouillés,
Évoquer, loin du bruit, leur vie encor trop brève.
Souvent avec courage ils ont lutté sans trêve,
Et le suprême appel les trouve agenouillés.

Autour de l’arbre vieux qui lentement s’affaisse,
Avec ses nids déserts et ses pâles festons,
On voit croître et verdir de vaillants rejetons.

Autour de l’homme vieux et pour qui le jour baisse,
Montent le gazouillis et le rire argentin
Des enfants que réveille un rayon du matin.
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L’aumône du ciel

Lacs et bois, prés et monts cessent d’agoniser.
Des vols sillonnent l’air ; le gazon luit et grouille ;
La fontaine jaillit ; le chaos se débrouille,
Et tout, autour de nous, cherche à s’harmoniser.

La terre, semble-t-il, va se diviniser,
Reprends, barde plaintif, ta lyre qui se rouille.
Ouvrons à l’amitié la porte qu’on verrouille ;
La floraison des cœurs devrait s’éterniser.

Le blé germe enfoui dans le sillon qui fume ;
La génisse s’ébat, et l’agneau craintif hume,
Sur l’arbuste embaumé, la sève des bourgeons.

Dans l’œil mouillé des vieux le passé se reflète ;
Le gueux voit s’adoucir le sort qui le soufflette...
C’est l’aumône du ciel que nous nous partageons.
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Souffle d’amour

Son œil m’enveloppait comme l’azur céleste ;
C’était l’enivrement dans la sérénité.
J’aurais voulu la voir toute une éternité,
Sa main me dit adieu d’un adorable geste.

Elle partit, courant sur les fleurs d’un pied leste,
Et je crus voir se fondre une divinité.
Aussitôt j’entendis comme une infinité
De chants et de soupirs dans ma retraite agreste.

Descendaient-ils des nids cachés dans les rameaux ?
De la cime des bois qu’une brise balance ?
Du violon plaintif d’un barde des hameaux ?

Violon, bois et nids faisaient partout silence,
Et rien n’éveillait plus les échos d’alentour...
C’est mon cœur qui vibrait au souffle de l’amour.

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L 'ORME DE LOTBINIÈRE

Que j'aime à vous revoir, forêts de Lotbinière,
Lorsque vous secouez votre épaisse crinière,
Comme fait la cavale en courant dans les prés
Qu'elle bat avec bruit de ses sabots ferrés !
Que j'aime à vous revoir quand le printemps se lève
Et que vos troncs puissants se tordent dans la sève !
Quand vos rameaux feuillus bercent les petits nids
Et chantent les amours des oiseaux réunis !
Quand vous jetez au ciel vos arômes suaves
Avec des chants d'ivresse ou des murmures graves!
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Premier baiser

Pourquoi dire cela s’il n’en est pas besoin ?...
Un nuage, au couchant, semblait un banc de craie,
Et, perçant la ramure, une éclatante raie
Argentait un ruisseau qui se perdait au loin.

Nous marchions au soleil, dans les fleurs et le foin,
En causant tendrement de notre amitié vraie.
Nos cœurs étaient pareils à des blés sans ivraie.
De nos graves serments un oiseau fut témoin.

Elle prit au buisson une blanche églantine,
Et la baisa disant d’une voix enfantine :
– C’est comme une autre bouche, et combien pure, va !

Et moi, je répondis, d’une âme un peu tremblante,
En effleurant sa lèvre où le mot s’acheva :
– C’est comme une autre fleur, mais combien
[ plus troublante !

p.124
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