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Critiques de Panayotis Pascot (221)
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Je ne comptais pas lire ce roman qui ne récolte pas que des critiques positives, mais en regardant l’émission télévisée de La Grande Librairie, j’ai progressivement succombé au magnétisme, visiblement héréditaire, de Panayotis Pascot, pour finalement tomber totalement sous le charme de l’auteur au moment où il a pris la place d’Augustin Trapenard pour conclure l’émission par un « Droit dans les yeux » particulièrement percutant, proposant un texte inédit et foncièrement émouvant sur son rapport à l’écriture.



_ « Je crois finalement que j’écris pour survivre aux moments où je n’écris pas. »



« La prochaine fois que tu mordras la poussière » est donc une autobiographie signée Panayotis Pascot, dans laquelle l’auteur raconte son coming-out difficile, sa lourde dépression, ainsi que, titre oblige, la relation compliquée qu’il entretient avec son père. Une mise à nu courageuse, sincère et parfois touchante, qui nous plonge au cœur de son intimité, de ses combats intérieures et de ses angoisses les plus profondes.



Si j’y ai retrouvé quelques belles phrases, profondes de sens et invitant à la réflexion, à l’image de celles qu’il avait partagées lors de son passage à l’émission de La Grande Librairie, je n’ai pas du tout adhéré à la forme de ce récit. Ce partage trop spontané, trop brut, trop direct s’avère au final également trop décousu. Partageant ses pensées sous forme de journal intime dépourvu de véritable fil narratif, le jeune homme balance tout en vrac, privilégiant souvent la spontanéité à la finesse.



Alors certes, cet exutoire particulièrement honnête a probablement une valeur thérapeutique importante pour l’auteur, mais j’ai eu énormément de mal à y trouver un intérêt personnel, ne sachant souvent pas trop quoi faire de ce voyeurisme un peu gratuit. Alors certes, c’est moi qui ai choisi d’ouvrir ce livre, croyant y retrouver l’esprit affûté de l’homme m’ayant séduit à la télévision, mais pas les confessions trop intimes d’un homme dont je ne savais quasiment rien avant d’entamer cette lecture. Je ne sais pas, mais lorsqu’un inconnu titille m’a curiosité lors d’une émission télévisée, le fait d’apprendre qu’il bande mou n’est pas nécessairement le genre d’information que je recherche en me jetant sur son livre. On vit quand même dans un monde bizarre, non ?



Je ne vous conseillerai donc pas vraiment cette lecture, mais je vous invite par contre d’urgence à visionner le merveilleux « Droit dans les yeux » de Panayotis Pascot qui a clôturé l’émission télévisée de La Grande Librairie le mercredi 1er novembre 2023 et que vous pouvez retrouver sur les réseaux sociaux.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Un exutoire, une confession, une psychothérapie, le tout à la fois plus un cri du corps !

Mais...

Mais ce n’est pas mon exutoire, je ne suis pas prêt pour recevoir une confession, je ne suis pas psychothérapeute et les états d’âme de ce corps m'ont laissé de marbre.



Je n'aurai lu que la moitié du livre, en définitive, lassé rapidement par l’alternance de ces chapitres ou le jeune homme se livre, à la fois intimement mais aussi en pâture.



Le fond ?

Il est raconté, ailleurs, partout, le récit de ce chroniqueur/comédien qui revient sur ses relations conflictuelles avec son père qui se dit à l’agonie.

Ce fond là m’intéresse, l’autorité qui broie, qui casse, qui pèse de tout son lourd poids sur un être en devenir, en construction m’interpelle. La fragile frontière entre éducation et emprise est si facile à franchir pour qui ne fait pas attention.



L'autre fond,

je l'ai touché quand l’auteur nous fait généreusement offrande de ses pérégrinations ou hésitations sexuelles (ha, le paragraphe des morpions !!!) qui, pas une seconde, n'ont fait écho chez moi, lecteur lambda.

Ce n’est pas par pudeur de nonne, vraiment, d'autres lectures intimes ont su me toucher, mais ici, c’est par total désintérêt. Total !

Et alors ?

Il peut coucher avec qui bon lui semble, fille, garçon ou sa propre main, cela ne m’apporte rien. Rien !

De savoir son glissement progressif de l’hétérosexualité de convenance vers une homosexualité ressentie, OK, cela participe à la construction du personnage mais de là à assister avec force détails à ces diverses expériences, bof  !!



Pour ce qui est de la forme, elle m’a intéressé de façon alternative aussi, un peu comme le courant qui nous est vendu par les prises, cela dépend des secteurs.



Quand il couche avec rage les souvenirs anciens qui l’étreignent, je ressens les blessures profondes qui ont entamé l'enfant sensible qu'il était. Je compatis. Je savoure même l’écriture qui épouse parfaitement le propos.



J'ai moins prise avec ce style quand il sert les autres pages de sa vie ou il couche, tout simplement, c’est comme l'éjaculation intellectuelle de celui qui bande mou et enrage de n'en tirer le plaisir espéré.



Une Pascotmania est en route qui ne m'a pas emporté. Sûrement ai-je passé l’âge de ces emportements fulgurants qui, quelque part, masqués par les brumes du temps, me rappellent ceux des ‘nuits fauves' ou un autre jeune comédien à l’avenir prometteur (hélas) se hasardait à se raconter bien loin d'une iconographie de complaisance dont on auréole généralement les artistes promis à une gloire certaine.



Je suis venu, j'ai lu, je n'ai pas aimé.

Pour moi, cette lecture tombera rapidement dans la poussière que je n'ai pas mordue avec l’auteur.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

En refermant le livre, j’ai repensé à la phrase que Panayotis avait mise sur Instagram lorsqu’il avait reçu les épreuves non corrigées et que le livre s’apprêtait à être publié quelques semaines plus tard « il ne sera plus à moi ». Et effectivement, j’ai pensé à cette autobiographie, dont certains fragments me resteront et qui se distilleront et infuseront de manière plus ou moins prononcée en chacun des lecteurs.lectrices.



Pour ma part, j’en garde un souvenir mitigé.



Des points positifs, il y en a. Déjà, quel courage, se mettre à nu, se livrer, faire don d’une partie de soi, de ses souvenirs. C’est un récit qu’on parcourt d’une traite, le souffle un peu coupé. J’ai commencé à lire et n’ai pas pu m’arrêter avant d’avoir terminé. Il est simple à la lecture. Il est touchant. Il est drôle aussi parfois, même si les sujets abordés ne le sont pas. Il a quelque chose de brut, de spontané qui émeut profondément. Sa plume sincère, parfois vulgaire même, donne le vertige. Il écrit comme il pense.



Toutefois, je n’ai pas été conquise. Cette spontanéité lui donne des allures de journal intime, avec lequel j’ai toujours eu du mal. Je ne dis pas que ce n’est pas intéressant, au contraire, ni même que je n’ai pas apprécié. Mais je ressens toujours un certain malaise à être placée dans cette position de spectatrice, se délectant de ce voyeurisme. En plus de cela, ce côté spontané, ces pensées intimes couchées sur un papier ne rendent pas les propos soignés. J’ai souligné certaines phrases que j’ai aimées, qui m’ont parlées mais je ne peux pas dire qu’il s’agisse d’une belle œuvre littéraire. Sans doute n’était-ce pas le but mais je n’ai pu m’empêcher de me demander, si ce manuscrit n’avait pas été écrit par Panayotis Pascot, aurait-il été publié ? L’aurais-je lu ?



Je comprends Payanotis Pascot quand il dit que ce livre a été douloureux à pondre. Il y aborde l’acceptation de son homosexualité, la santé mentale sous le prisme de sa dépression et surtout sa relation avec son père. Ces sujets me parlent indéniablement et sa manière de les traiter, aussi tranchante que lucide, m’a profondément émue. Ses combats intérieurs, sa vulnérabilité et sensibilité sont extrêmement bien décrits. On ressent beaucoup de tendresse et de compassion pour ce jeune homme extrêmement mature et authentique.



In fine, je referme le livre en ne sachant pas vraiment quel était le but recherché par son auteur, s’il devait y en avoir un, mais avec l’espoir sincère qu’il lui aura permis d’expier.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Le jour où son père lui apprend qu’il va mourir bientôt, Panayotis Pascot, jeune chroniqueur et humoriste, décide de se mettre à écrire. Il est temps pour lui de tout déballer, de se vider, de cracher ces mots qu’il retient en lui depuis trop longtemps. Il écrit alors sur les relations compliquées qu’il entretient avec ce père justement, sur la très difficile acceptation de son homosexualité et sur la profonde dépression qu’il a traversée.



Dans « La prochaine fois que tu mordras la poussière », Panayotis Pascot partage avec son lecteur un récit très personnel, voire impudique. Dans ses confessions intimes, le jeune homme de 25 ans déballe sa toute jeune vie, un peu en vrac, de manière urgente et tranchante. Le point d’origine de ce récit, c’est donc son père. Un père taiseux et dominant, à la vision ancienne de ce que doit être un homme : ne pas pleurer, ne pas montrer ses faiblesses.

Une masculinité toxique mal vécue par un Panayotis enfant, très sensible, qui a peur que ses parents meurent la nuit et qui plus tard, adolescent, mettra très longtemps à comprendre qu’il aime les hommes. Car non, chez lui, un homme aime une femme, un point c’est tout. C’est ensuite la culpabilité et la honte qui domineront ses relations sentimentales et sexuelles.

Comme tous les hyper sensibles, Panayotis Pascot a beaucoup de mal à exprimer ses émotions et à s’ouvrir aux autres. Et la dépression « mélancolique », comme dit son médecin, est là. Longue, usante, minante, paranoïaque, insidieuse, dangereuse. Mortelle.



C’est un texte plein de souffrance et de non-dits mais aussi un témoignage touchant, poétique, drôle sur la vie de ce jeune chroniqueur qui en fin de compte, pourrait ressembler à celles de beaucoup d’autres jeunes adultes. Car à travers ce récit hautement intime se dévoile aussi le portrait d’une génération mal dans sa peau. Relations avec les parents, sexualité, dépression... ça, malheureusement, ce n’est pas nouveau, c’est universel aujourd’hui.



Enfin, un mot sur le style, décousu certes, mais qui nous offre de beaux moments d ‘émotion comme cette façon d’appeler ses compagnons « Le Bonheur » ou « La vie ». Cela permet tout de suite de cerner ce jeune homme qui, à travers ses compagnons, entrevoit justement un bonheur ou une vie qu’il aimerait atteindre.



Le lecteur adhérera ou pas à ce récit cathartique. On peut rester spectateur ou être touché, difficile à dire. Pour ma part, Panayotis Pascot m’a touchée par son courage de se mettre ainsi à nu et de dévoiler toute sa fragilité.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Ça y est, j’ai enfin succombé à la déferlante “Panayotis Pascot”! Classé au hit des ventes depuis plusieurs semaines, ce jeune chroniqueur et humoriste, dont j’ignorais tout jusqu’alors, a fini par attiser ma curiosité… Alors, verdict?



Et bien, je dois dire que pour un premier roman, récit devrais je dire, la lecture s’est avérée plutôt agréable. Panayotis Pascot nous ouvre les portes de son intimité, de ses angoisses, de ses réflexions. De son coming-out difficile à assumer à ses yeux (plus qu’à ceux des autres d’ailleurs), à sa relation compliquée au père, en passant par ses phases de dépression sévère, le jeune homme se livre et se dévoile avec une sincérité désarmante. Le ton est juste, agréable, presque amical. L’écriture est directe, familière, un peu trop peut-être, mais ça contribue à rendre le personnage sympathique et attachant en créant une impression de proximité.



On sent chez l’auteur l’urgence d'écrire, de se délester d’un fardeau. L’écriture comme exutoire, comme thérapie. Je ne suis pas toujours très fan de ces textes trop personnels, qui ont un côté voyeuriste et qui, bien souvent, lavent leur linge sale en public, ne livrant bien entendu le témoignage que d’une seule voix... Néanmoins, Panayotis Pascot fait preuve de suffisamment d’humour et d’autodérision pour rendre le tout agréable et intéressant sans être dérangeant. Ce n’est peut-être pas le roman de l’année à mes yeux, mais ça reste tout de même un bon moment de lecture et un instant d’introspection réussi!
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Il a 24 ans, il est chroniqueur, humoriste et un peu acteur.

Son père va mourir nous dit-il alors il a eu besoin d’écrire ce livre.

C’est sans doute important pour lui mais pour le lecteur, je suis moins convaincue.

On ne saura presque rien de son enfance ni de sa carrière ; il explore surtout la découverte ou plutôt le fait d’assumer son homosexualité et ses périodes de dépression.

Il nous fait entrevoir que les relations avec son père n’ont pas toujours été simples et il essaie de retrouver un semblant de dialogue avec lui. Nous avons l’impression qu’il a un seul frère puis nous apprenons qu’il est l’ainé d’une fratrie de 6.

L’écriture est correcte mais le texte, au final, n’est que redite et moyennement intéressant.



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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Lorsqu'on a 24 ans, raconter sa vie en passant en revue toutes ses misères, c'est du vu et du revu. C'est surtout inintéressant au possible.



J'en ai personnellement assez de ces ouvrages qui ne servent que d'exutoire à leur auteur, au détriment de toute créativité.



En bref, ce livre représente pour moi un condensé de toute la paresse et la misère intellectuelle de l'époque où les bobos et leurs états d'âme sont systématiquement mis sur un piédestal en dépit du bon sens.



Passez votre chemin, vous économiserez votre temps.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

J'ai vu ce livre chez ma tante. Ayant remarqué que je le regardais, elle me dit : « C'est un sacré navet » alors évidemment, je me suis jeté dessus ! Et je n'ai pas été déçu. Ayant mieux à faire que perdre mon temps à regarder des émissions pour adulescents ou des humoristes Tiktok, je n'avais absolument jamais entendu parler de Panathinaïkós (oui je sais, ce n'est pas son nom, mais je n'arrive pas à retenir le vrai et je trouve que le nom d'un club de foot lui correspond bien : beauf, creux, surfait) mais le 4ème de couverture m'a de suite mis dans l'ambiance : « Panayotis Pascot s'attaque d'une plume tranchante et moderne à trois thématiques qu'il tisse pour composer un récit autofictionnel aussi acide qu'ultra lucide. La relation au père, l'acceptation de son homosexualité et la dépression s'enchevêtrent ici dans un violent passage à l'âge adulte. » Mais c'est que ça a l'air passionnant… J'ai jeté un oeil à un de ses spectacles et j'ai tout de suite compris: le genre de mec qui fait des blagues à un public gagné à la cause en mode "Je vais vous parler d'un truc que vous avez déjà vécu ou qui vous angoisse ou qui vous énerve, et ça va vous faire marrer je sais pas pourquoi" donc plutôt que de se faire ch... à tenter d'écrire un truc drôle ce sera des sorties du genre: "Je vais bientôt avoir 30 ans, va falloir penser à commander du Viagra, moi" - ouarf ouarf... On situe tout de suite. Ce livre de Caliméro fragile des beaux quartiers suinte tellement la prétention et l'autosatisfaction que je ne vais pas l'épargner. On va se taper 230 pages de platitudes vues 100'000 fois assénées avec pédanterie par un fils-de visiblement persuadé d'être le premier à sortir ces vérités définitives... A mon avis, il ferait mieux de lire plus, avant de songer écrire. Par où commencer ?



Peut-être par le père, qui donne finalement le récit puisque le livre est écrit parce qu'on annonce à Panathinaïkós que son père va mourir. Je vous rassure tout de suite, il ne meurt pas. Par contre, je ne vous rassure pas, le livre est bel et bien écrit… Panathinaïkós fait en effet partie de ces jeunes artistes bobos urbains aux petites vies bien rangées qui brûlent d'avoir quelque chose à dire et de le faire savoir. En effet, jusqu'ici il n'est perçu que comme simple chroniqueur et humoriste mais lui voit plus grand: Proust, Joyce, Dostoïevski... Voilà ceux qu'il imagine ses pairs: les grands écrivains, ceux qu'on admire et qu'on respecte, mais aussi les "maudits", Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, bref ceux que cite à 16 ans celui qui veut se démarquer en passant à la fois pour l'intello et pour le rebelle... Ces célèbres prédécesseurs, notre ami Panathinaïkós est de leurs, et il est ici pour nous le prouver. Problème : quand on a eu jusqu'ici une petite existence protégée et bien pépère, et qu'une fois adulte on bénéficie à plein du système d'aides à la française pour exercer son métier tranquillou dans le petit monde aseptisé des bobos parisiens fêtards, il est assez difficile de trouver quelque aspérité à laquelle se raccrocher pour exprimer un mal-être, une souffrance, une rébellion, une colère, bref, ce que tout aspirant A-rtiste bobo fantasme de pouvoir mettre en scène : un Artiste heureux, c'est antinomique, c'est un guignol, l'A-rtiste maudit, ça c'est du vrai ! Les Fleurs du Mal, Cobain, Van Gogh, toussa toussa… Voilà de quoi rêver ! D'autant qu'à la terrasse du Café de Flore l'Artiste heureux ne fait pas recette pour choper de la 1ère année du Cours Florent, par contre l'A-rtiste maudit qui traîne son spleen et son regard acéré sur le monde, ça ça marche… du coup, ce livre est avant tout une sorte d'exercice de style où Panathinaïkós le bobo favorisé va tenter de nous démontrer que derrière son image de rigolo superficiel adepte des soirées jet-set de la capitale il est en réalité un A-rtiste, un vrai, le genre torturé, dévoré des démons de la création, unique, incompris, différent, à la vie difficile, forcément malheureux et en rébellion contre lui-même… Et comme tous les aspirants maudits, Panathinaïkós se met en scène : écrire chez lui ? Non, pas de public, à quoi bon ? Certes, on pourra objecter que le vrai Artiste se soucie de l'oeuvre et pas de lui-même, mais on ne parle pas ici d'un simple Artiste mais bien d'un A-rtiste, ne l'oublions pas, donc il lui faut sortir, aller quelque part où il y a des gens pour le voir, pour faire admirer le processus de création, s'installer bien en vue avec son cahier Moleskine (très important le Moleskine….), soigner son style vestimentaire (chemise, manteau, écharpe, pourquoi pas un chapeau ?), avoir une barbe de trois jours (très important aussi la barbe de trois jours), barbe rasée de près comme il se doit chez son barbier habituel à 60 euros la séance, avoir sa place habituelle avec des serveurs qui nous connaissent et nous saluent (rien de mieux pour l'égo que de montrer aux autres clients qu'on est un habitué) avec si possible une glace dans la salle pour vérifier qu'on est bien en place, puis enfin, écrire… enfin en général on ne va pas écrire grand-chose, trop occupé qu'on est à checker sa pose dans la glace (le stylo en l'air pour avoir l'air inspiré ou sur la table pour avoir l'air ombrageux ?...) et à regarder à droite à gauche du coin de l'oeil si les gens nous regardent (« -Maman c'est qui le Monsieur avec la chemise comme dans les films sur Louis XIV ? -Ca mon fils, c'est un A-rtiste) ou s'il y a une petite étudiante de socio déjà en admiration… Un moment très drôle, et qui résume tout, c'est lorsque notre Panathinaïkós va « dans un hôtel, loin de tout, pour écrire ». Ca le fait, non ? l'A-rtiste reclus, seul avec son art, loin des distractions et des turpitudes, Hemingway en son Cuba, toussa, toussa… Il explique direct derrière que son problème c'est que ça fait des jours qu'il discute avec une pouff sur les réseaux et qu'elle le chauffe, là elle vient de lui dire « baise-moi comme une chienne » du coup il hésite à rentrer pour la baiser, ce qu'il fera d'ailleurs, et en courant, la queue sur le nombril (non non, pas entre les jambes)... sans conclure toutefois (gros fail). Alors déjà, on voit la puissance sublime des ambitions artistiques de notre A-rtiste pour qui l'écriture est « toute sa vie » (je cite) puisqu'il suffit qu'une petite dinde facile remue son cul à distance pour qu'il les abandonne derechef, mais surtout, il faudrait peut-être lui expliquer que « loin de tout » ça ne veut pas dire « physiquement éloigné mais passant sa journée sur internet à chatter avec ses potes entre deux séries Netflix, l'actualité sur BFMTV, un peu de gaming, chauffer sur Tinder et un bon porno gay, comme à la maison! ». Encore une fois, tout dans l'apparence (l'êxil créâteûr de l'A-rtiste) rien dans la réalité (l'Art, ou l'oeuvre): Panathinaïkós est un pathétique poseur. Mais bon, à force de faire semblant il finit quand même par pondre quelque chose, et pour son minum opus, il va commencer par son père.



Et là déjà, ça commence mal. La relation au père… Quand on veut se démonter unique et torturé, il est bon de commencer par un sujet moins bateau. Ou alors il faut s'appeler Hervé Bazin et avoir quelque chose à raconter. Quel jeune n'a pas une relation un peu difficile avec ses parents ? Quel ado ? On rappelle que Panathinaïkós a écrit ce livre à 24 an. A cet âge-là on en est encore généralement à considérer que nos parents sont des dinosaures ne comprenant rien à la vie et qu'on n'a rien en commun avec eux, que notre génération va tout changer, qu'on est différents... Après, en prenant de l'âge, eh bien on se rend compte d'une chose: eux aussi pensaient la même chose des leurs à notre âge. Bref je disgresse, mais le fait est qu'ici Panathinaïkós nous parle de son père et n'en dit en réalité que du… bien. Il en ressort en effet le genre de chic type qui aide toujours tout le monde, qui milite pour des causes, qui cherche à lier une bonne relation avec ses fils, qui cherche à les voir, qui ne prend pas mal le choix de carrière de son fils, ni même son homosexualité, que les gens trouvent « fantastique » … Alors pourquoi Diable Panathinaïkós veut-il le tuer (oui, Panathinaïkós est culturé, il a entendu parler du concept d'Oedipe, attention…) ? Il tente maladroitement de nous faire croire que la relation était abusive, qu'elle l'a détruit, qu'il souuuufre, par exemple il nous explique sur trois pages que son père, démiurge autoritaire à la maison, lui imposait parfois de finir son bol de lait (je m'étonne que la protection de l'enfance n'ait pas été alertée ?...) mais dans le même temps va le week-end voir ses parents, vient écrire chez eux, passe les fêtes en famille…. Heu, je connais des gens qui ont de vrais problèmes avec leurs parents : eh bien ils ne se sont pas parlés depuis 20 ans ! Ils ne vont pas les voir le week-end et s'y installer pendant une semaine pour faire leur travail ! Panathinaïkós se ridiculise ici à essayer de s'inventer une relation destructrice ayant saboté sa vie pour nous faire croire qu'il porte en lui une terrible blessure (bien aidé en cela par une psy altruiste lui confirmant qu'il est en effet un cas grave et que pour soigner ceci pas d'autre choix que de prendre avec elle 5 ans de séances hebdomadaires à 100 euros de l'heure…) quand tout ce qu'il nous raconte va exactement dans le sens opposé, d'autant qu'il est utile de préciser qu'il doit majoritairement sa carrière à son père, ou plus exactement à son carnet d'adresses !!... Mais bon, la relation au père, grand cliché de la haine de soi et des autres, il fallait bien qu'il le tente



Sentant peut-être malgré tout qu'il n'est pas crédible, notre Panathinaïkós va cependant très vite embrayer sur le vrai sujet de ce récit : son homosexualité. Car oui, c'est en réalité de ça que Panathinaïkós veut nous parler, et c'est surtout de ça qu'il tire sa certitude d'être différent, ce qui encore une fois en dit long : beaucoup de gens sont homos, il n'y a pas de quoi en faire toute une histoire, et certainement pas de quoi en tirer des prétentions à être unique et intéressant…. Et pourtant pour Panathinaïkós c'est son Graal, son ticket d'admission au Gotha des gens différents qui ont des choses à dire et des messages faire passer, le tout à grands renforts de détails scabreux pour à la fois noircir des pages, à la fois nous montrer qu'il est libre-penseur hors de conventions, et à la fois en tirer des vérités vraies tout à fait véridiques. Car il faut aussi préciser une chose : Panathinaïkós est un obsédé sexuel. Il ne parle que de ça, partout, sur tous les sujets. Mais là aussi, parler de cul est la signature de ces petits bobos parisiens bien proprets qui se croient très spéciaux à passer leurs soirées dans un bar à draguer lourdement de l'étudiante en Lettres avec des formules du genre "Tu aimes les animaux? Tu veux dire que tu es une chienne?" ou en leur disant qu'ils pourront la faire venir sur un tournage où jouera une star quelconque (rarement vrai, mais très efficace pour pécho). Certains écrivent avec la tête, d'autres avec le coeur, d'autres encore avec les pieds, Panathinaïkós lui écrit avec le cul: « jusqu'à mes quatorze ans, en gros jusqu'à ce que je comprenne comment on se branle », « j'aime le feu, quand j'étais petit, je me suis déjà branlé face au feu de cheminée », etc, la survenance permanente du truc là où ça n‘a rien à faire. Il FAUT qu'il mette du cul à toutes les pages, il le DOIT, c'est sa façon de montrer qu'il n'a peur de rien, qu'il s'auto-détruit, qu'il explore les interdits, mettez ce que vous voulez… Alors, tout ça doit sans doute plaire aux abonnés de Têtu, qui liront ce livre d'une main, mais pour les autres... On note aussi cette scène lumineuse où l'amant de Panathinaïkós lui rase les fesses sous la douche (!) et on a droit à ce dialogue proustien : « - Je vois que tu stresses. – Tu vois pas ma tête, comment tu vois que je stresse ? – Ton anus – Hein ? – Ton anus se ferme quand tu as peur (…) Tu lisais plus facilement mon anus que ma tête. Et là j'ai senti que tu regardais mon anus dans les yeux. » Bref, il y'en a des pages et des pages. Certains diront qu'il est courageux. Non, il est dans l'exhib, c'est tout. Ça l'excite de nous raconter. Il croit choquer le bourgeois dont il pense de façon amusante ne pas être l'exemple-type. Désolé mon gars, mais comme pour les couplets sur les parents, la baise c'est du commun et du banal, essaies encore, c'est bien mince.



Au passage, Panathinaïkós prend aussi bien soin de nous faire comprendre qu'il est un tombeur, qui pourrait baiser toutes les filles du monde (enfin, à condition de les rencontrer sur des sites internet, endroit où il passe manifestement pas mal de temps à se branler sur les photos en fantasmant des relations, parce que dans la vraie vie les filles ça lui fait visiblement un peu peur) mais il est homo alors forcément, il n'en baise plus…. Pour les dames qui me liraient, retenez ceci : quand un homme vous parle de ses exploits en la matière vous pouvez dans 90% des cas considérer que : 50% est totalement inventé ; 25% très exagéré ; 15% embelli ; 10% vrai. Mais ici ce qui est étonnant c'est cette volonté manifeste de passer pour un grand séducteur hétéro alors qu'il se revendique homo. Mais une fois le livre terminé on comprend mieux : c'est n'est qu'une petite coquetterie de plus au service de l'ego boursouflé de notre jeune A-rtiste qui tout en tentant à tout va de nous faire croire qu'il doute et qu'il ne s'aime pas brûle en fait d'admiration pour son propre génie. Certes, il doute, mais il ne doute pas de lui : il doute du fait que les AUTRES soient assez intelligents et sensibles pour lui donner ce qui lui revient de droit : le respect, l'admiration, la célébrité, la postérité… Il se définit lui-même plusieurs fois comme un génie avant de nous dire que la minute suivante il se pense une merde…. Comme il le dit dans une sublime mise en abîme: "J'oscille entre être très fier de mon pénis, vouloir le montrer au monde entier, et le trouver ridicule". Touchant, non? Mais là aussi, on est dans le très commun, sauf que dans le cas de Panathinaïkós on sent que lorsqu'il se prétend le dernier des derniers il n'en croit pas un mot : il le reconnaît d'ailleurs lui-même modestement: "Parfois je suis fatigué de devoir prouver que je suis un génie" mais il veut avant tout qu'on le plaigne, un grand classique, alors qu'en réalité il se demande surtout quand est-ce qu'on va enfin le proposer pour le Nobel ! Désolé mon Panathinaïkós , mais ce n'est pas avec ce livre que ça va se faire. On me dira alors que les critiques adorent, que c'est une date majeure de l'histoire littéraire selon les avis vus à la télé…. Quels critiques ? N'oublions pas que Panathinaïkós est un fils de, dont le père, lui-même écrivain, chevalier des Arts et des Lettres, ancien politicien, très bien introduit dans toute la société artistico-bobo parisienne, lui a ouvert toutes les portes qu'il fallait pour le faire publier, et l'a sans doute bien recommandé auprès de ses amis critiques... Les copains branchouilles des plateaux télés ? Soyons sérieux : 95% de ceux qui adorent ne l'ont jamais lu, et ceux qui l'ont fait ne peuvent pas critiquer : comprenez-vous ce que c'est que d'évoluer dans le petit monde fermé artiste/audiovisuel/PAF parisien ? Tout le monde se connaît, tout le monde a besoin de tout le monde. Vous critiquez un collègue aujourd'hui ? Que va-t-il faire demain, à votre avis, quand sera venu le temps de juger de votre travail ? J'ai un ami acteur à Paris quelle note croyez-vous qu'il mette à ses copains sur BilletReduc quand il commente leur spectacle ? Donc, entre amis, on se soutient, on s'acclame, pas le choix. le public ? On devine que le public de Panathinaïkós chasse de race… Ça doit sentir bon l'incompris, le torturé, le pseudo-A-rtiste dans le lectorat, qui s'y reconnaît et se congratule de s'y reconnaître.



Enfin il nous parle de sa dépression…. Mouais, bon, croit-il vraiment que seuls les A-rtistes sont en dépression ? Alors, il est vrai que le type qui bosse, qui se lève à 5h pour aller faire éboueur et nourrir ses trois enfants il n'a pas trop le temps de déprimer. le mec de l'audiovisuel dopé aux subventions a visiblement plus de temps pour y penser, c'est d'ailleurs étonnant de constater que c'est toujours dans certains milieux très privilégiés qu'on le plus de temps pour se plaindre…. Aurait-on trop de temps libre ? Mais je m'égare. Un moment amusant est quand même son escapade au Liban pour... soigner sa dépression. Partir en vacances au Moyen-Orient, contraint et forcé (ordre de sa psy, paraît-il, qui voit en lui le cas dépressif du niveau le plus grave, mais pour 1000 euros la séance cette fois) afin d'échapper au spleen terrible de sa vie difficile en ville (comme si un vrai cas lourd dépressif pouvait prendre un avion et crapahuter dans l'arrière-pays libanais! A-t-il seulement rencontré une fois un dépressif lourd?), et on est censé, encore, le plaindre! C'est merveilleux, ça doit leur faire bien plaisir à tous ces sans-grades qui n'ont pas les moyens de partir, eux, même pour se faire plaisir. Se rend-il seulement compte du degré de déconnexion et de boboïtude absolue de cette séquence?... Et je mets ma main à couper qu'il doit avoir dans le même temps des opinions exprimées bien à gauche, le genre à soutenir très vocalement les gilets jaunes avec qui il se sent en phase et dans le même combat.... Réalise-t-il qu'il incarne tout ce qu'ils conspuent? Je suis 100% convaincu que non. Déconnexion qu'on vous dit...



Un truc magique aussi c'est la conclusion. Son père, c'est un type droit dans ses bottes qui lui dit de ne jamais baisser les yeux, le genre syndicaliste militant qui ne se couche devant personne. du coup, il a inculqué ça à son fils qui le dit avec une poésie merveilleuse et tout ce talent brut dont il fait preuve au cours de son récit : « Son rapport au monde c'est le combat. Ne pas céder, ne pas plier, ne pas se pencher. Pour ne pas se faire enculer » ce qui explique au final que notre ami Panathinaïkós ne soit pas un passif-anal. Je ne déconne pas : comme il le dit lui-même à un amant de passage « Ah, mais moi, je me fais pas baiser ». Oui mais finalement que se passe-t-il ? Il tombe amoureux et là, il faut lire comment il parle de l'amour, là encore, une poésie, un talent… « Moi j'aimerais être tout le temps collé à lui, je pourrais lécher sa sueur pendant des heures, même son haleine quand il est malade ne me dérange pas, même l'odeur de sa pisse après un passage aux toilettes ne me dérange pas ». Ah, mon Panathinaïkós, que c'est beau, si romantique, dommage que ta pudeur t'empêche de nous raconter les fois où tu t'enfermes dans les toilettes après la grosse commission de ton amoureux, et là, fenêtre et porte calfeutrées, tu t'enivre de ton amour… Faut dire aussi que l'auteur est obsédé par la sueur, il en parle tout le temps, la lèche, la hume, la boit, bref. Mais donc, il tombe amoureux, ils vont se marier, et alors « je voulais qu'il me fasse l'amour, je voulais

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La prochaine fois que tu mordras la poussière

C’est après avoir regardé l’émission de La Grande Librairie, où l’auteur parlait de son livre, que j’ai eu envie de le découvrir. Son passage ensuite dans l’émission C à Vous a fini de me convaincre.



Ne connaissant pas du tout l’homme derrière l’artiste, ni l’artiste derrière l’homme, je suis entrée dans son récit autobiographique, vierge de toute opinion.



Tout ce que je savais, c’est qu’il y parlait de son père, de leurs relations compliquées, de sa dépression et de son homosexualité qu’il avait découvert sur le tard.



J’ai apprécié la première moitié de son autobiographie, même si le style était assez brouillon, des phrases jetées en vrac, comme elles lui étaient venues à l’esprit, sans doute, ou alors, il a voulu imiter le style d’un journal intime où l’on balance des phrases sans se préoccuper de leur ordre, puisqu’il n’est pas destiné à être lu.



En le lisant, j’ai compris pourquoi certains lecteurs s’étaient sentis touchés par son texte, notamment lorsqu’il parle de sa sexualité et de ses amours hétérosexuels, avant de comprendre qu’il était tout simplement homosexuel.



Il est un fait que cela a dû raisonner dans certains de ses lecteurs qui ont vécu les mêmes questionnements, les mêmes interrogations, les mêmes dénis, les mêmes tâtonnements lors de leur début avec un partenaire du même sexe.



C’était touchant, mais entre nous, je n’avais pas besoin de tout connaître de sa vie sexuelle non plus (ses branlettes, qu’il bandait mou parfois, que son anus était plus parlant que sa tête)…



— Tu vois pas ma tête, comment tu vois que je stresse ?

— Ton anus

— Hein ?

— Ton anus se ferme quand tu as peur (…)

Tu lisais plus facilement mon anus que ma tête. Et là j’ai senti que tu regardais mon anus dans les yeux…



Bref, un peu moins de cul et plus de profondeur dans le texte, cela n’aurait pas été du luxe. Parce que oui, à la longue, c’est lassant et je n’ai pas envie d’entrer dans l’intimité d’un type à ce point-là !



Dans la seconde moitié, j’ai commencé à me lasser très très vite des répétitions de l’auteur, de ses dépressions, dont on se demande tout de même le pourquoi du comment. Je ne remets pas en questions les problèmes des gens, mais comment font les autres, notamment ceux ou celles qui ont perdu un enfant, un conjoint, qui galèrent pour trouver un job, pour gagner leur vie, pour faire vivre leur famille ?



L’auteur le disait sur le plateau de "C à vous", il n’a pas vraiment de raison d’être déprimé, mais voilà, ça lui arrive, c’est peut-être cyclique ou alors, il se fait du mal lui-même (enfant, il avait peur que ses parents décèdent la nuit, alors ils les écoutaient ronfler et ensuite, ses parents ont dû installer un babyphone pour que leur fils les écoute dormir : leur vie sexuelle a été réduite à zéro !).



Il a beau parler de son père et de leurs relations compliquées, dans ce qu’il nous raconte, je n’y ai pas vu de la maltraitance, sauf qu’enfant, il a dû boire un bol de lait tous les jours et qu’il n’aime pas ça et que ce fut pareil avec les patates. Bon, pas très malin de la part du père, mais rien de plus méchant, alors, il est où le problème ? Parce que son père ne montre jamais ses émotions ?



Il est des parents et des enfants qui ne se parlent plus depuis des années, qui ne savent plus se voir, tandis que lui, il va chez ses parents, loge là-bas, y est allé pour écrire son autobiographie… Son père n’est pas parfait, mais ce n’est pas un tortionnaire, ni un salopard.



Si le début avait été agréable, si je me plaisais bien dans son récit, je me suis retrouvée à penser tout le contraire une fois la moitié du livre passé : on tournait en rond, il se regardait un peu trop le nombril, se lamentait pour ce qui n’avait pas lieu d’être (ou du moins, pas lieu d’être écrit dans un livre, juste bon pour son psy qui l’envoie au Liban quand il est dépressif grave) et cherchait la petite bête.



Bref, ça avait bien commencé et ça c’est terminé en eau de boudin…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Bonjour les babeliophiles aujourd'hui petit retour sur ma dernière lecture de 213 pages sur ma liseuse.

Un sujet qui me touche de près pour ses raisons personnelles. Au bout de 15 pages je me suis dit AIE!!!!! Je vais galerer. Alors je sais je ne vais pas être tendre par rapport à toutes les autres bonnes critiques des lecteurs et lectrices.

Alors si ce livre a pu servir de thérapie à l'auteur tant mieux poir ma part ça été non pas une rentrée littéraire mais plutôt une purge. L'écriture m'a ennuyé entre les JE et les ME j'ai été servi!!!et à la fin tout ça pour ça !!! Alors ne connaissant pas M.Panayotis en tant qu´humoriste j'espère au moins qu'il sait faire rire car en tant qu´écrivain............ c'est à revoir.

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Une confession particulièrement torturée d’un fils à son père au seuil de la mort. Un catalogue de souvenirs évoquant une enfance ponctuée de brimades éducatives à son encontre, de difficultés relationnelles sexuelles, de la découverte de son homosexualité jalonnent une narration échevelée à laquelle on a du mal à adhérer. L’engouement pour cet auteur n’es t’il pas seulement celui du à une notoriété acquise par ailleurs ?
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Si les fêtes de fin d’année ont tendance à vous déprimer, évitez peut être le récit autobiographique La prochaine fois que tu mordras la poussière, un best seller avec énormément de buzz autour et des chiffres de vente effarants même si celui ci est aussi drôle.



Le jeune homme se livre sur son douloureux passage à l’âge adulte, son rapport compliqué avec son père, l’acceptation de son homosexualité et sur sa dépression avec une plume acide et ultra lucide.



J’avoue que j’ai parfois été agacée par son nombrilisme et sa façon de traiter les gens mais c’est étrange de lui reprocher sa sincérité.



Roman d'apprentissage et de formation, Panayotis partage avec nous un pan entier de sa découverte de lui-même. De son identité dans tout ce que cela peut signifier.



Son identité d'homme.. L’auteur raconte sa dépression chronique, sa relation au père, la découverte de son homosexualité. On espère qu’avec la mort du père (au sens littéral du terme), l’écriture, le temps, il arrivera à accepter de s’ouvrir plus aux autres et à vivre des moments de joie sans que ce soit trop labyrinthique dans sa tête.



Un récit parfois un peu auto complaisant, mais aussi tendre et mélancolique.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Les nombreux éloges de lecteurs sur ce livre ont attiré mon attention, de même qu’une interview de l’auteur.



Dans ce livre témoignage, qui prend parfois la forme d’un journal intime, l’auteur se met à nu. Thérapie diront certains avec une forme de mépris. Et alors ? Panayotis Pascot ne serait ni le premier ni le dernier. Parce que parfois (souvent) il fait passer par l'écriture pour se libérer, et que pour certains, le partage fait partie du chemin parce que s’aider c’est aussi parfois aider les autres.



Quand j’entends parler du malaise de la jeunesse en cette année 2024, je me dis qu’ils sont certainement nombreux ceux (et celles) qui se retrouvent dans l'histoire de Panayotis Pascot, dans cette quête de soi-même qu’est le fleuve pas tranquille qui mène vers l’âge adulte, et bienheureux ceux et celles pour qui tout s'est bien passé. Mais sont-ils si nombreux ?



La relation au père est au cœur de ce récit écrit sur trois ans. Un père qui se meurt, un père qui n'a jamais su montrer ses émotions, un père qui a bloqué la capacité de son fils à ressentir et exprimer ce qui passe en lui au point qu'il se sent vide de tout, à côté de tout, incapable de se sentir bien, d'être naturel, d'être tout simplement. C'est alors la dépression, les idées noires, les redressements et les rechutes, malgré les succès médiatiques et professionnels.



L'écriture est sincère, impudique, libre, maladroite, sensible. Il y a de la tendresse vis-à-vis de certaines personnes qui ont rempli la vie de l’auteur, y compris pour ce père avec lequel la relation est si difficile. Il y a aussi de la colère rentrée, de la frustration, du désir et de l’envie. Il y a les maladresses de la jeunesse, le manque d’estime de soi. Il y a les doutes et la douleur dans la découverte de la sexualité, de l’homosexualité, du rapport aux autres. Il y a la dépression, la chute, la répétition, la difficulté à mettre des mots sur ce qui lui arrive. Il y a la lumière et la vie qui l’emporte. Et c'est beau parce cela sonne juste et sincère !



Je ne connaissais pas cet artiste, me souviens vaguement de l'avoir vu dans une émission que j'aimais bien à ses débuts sur Canal. Je découvre sa vie, son parcours douloureux. Et je pense au malaise des jeunes, à celui qui a traversé le passage à l'âge adulte de mon fils. Je ne comprends pas tout, mais dans les mots de l'auteur passe une émotion forte et sincère.



Un premier livre imparfait mais qui sonne si juste, et que j’ai lu en une soirée.

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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Un fils qui se dévoile, qui cherche la reconnaissance du père, pas tant sur son homosexualité que sur déjà sa présence. Parce que le fils, de déjà vingt ans passé, se cherche, cherche le regard approbateur du père, mais cherche aussi les révélations d'un père pas transparent. Quand le fils dit tout face à un père qui dit pas grand chose si ce n'est l'ultime parole : je vais mourir. Être certain de ne pas passer à côté. Être certain d'avoir tout donner, tout dit. Puis, en même temps, difficile pour ce fils qui lui-même hésite sur sa sexualité, dans une société patriarcale et hétéro-normé. Toutes ces hésitations, ces choix, ces sentiments pas franchement dévoilés faute de s'engager vraiment. En finir avec tout ça, parce que donner qu'une partie de soi, éviter les sentiments, jamais son entièreté, afin de se préserver, de moins recevoir les retours, les baffes, les râteaux, on finit divisé, meurtri, dépressif, schizo, parano. A donner à moitié, ou rien, c'est pareil : on passe à côté. Il était temps qu'il se mette face à son miroir et vider son sac plein, pour tenter de trouver sa place. Cette jeune et (très) belle plume a des phrases étonnantes, il vient casser quelques codes, et ça fait toujours du bien de sortir du rang.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

De Panayotis PASCOT, je connaissais quelques sketchs et surtout sa participation à LOL, qui rit sort. Alors quand on m'a proposé cette lecture, j'ai sauté sur l'occasion ! Très rapidement, l'image du clown triste m'est apparue... Image qu'il met parfaitement en mots "Parfois, je suis fatigué de prouver que je suis un génie. Et parfois, je suis fatigué tant je me dis que je ne suis qu'une merde qui arrive à bien le cacher"... touchée en plein coeur...

Dans ce récit autobiographique, Panayotis PASCOT nous raconte son père, cet homme taiseux dont il a perdu la clé pour ouvrir la boite aux discussions... et pourtant, cet homme qui semble si fier de son fils... fier en silence...

Il nous raconte son homosexualité. Celle insoupçonnée... celle qu'on découvre et qu'on ose expérimenter fébrilement... celle qu'on dévoile avec parcimonie... celle qu'on expose au grand jour... celle où l'amour n'est qu'un mot... celle où l'amour est un sentiment...

Il raconte aussi sa maladie... celle dont on utilise le nom de façon galvaudée... la dépression... la vraie... celle qui vous met à terre et pourrait même vous mettre sous terre... celle qui prend toute la place... celle qui vous annihile... celle qu'il faut combattre mais dont on sait que chaque combat n'est qu'une bataille... celle dont il faut se sentir victorieux et fier quand on parvient à la réduire à l'état de poussière...

Panayotis PASCOT nous raconte sa vie avec autant de pudeur que de révélations... avec autant d'ombres que de lumière... avec tendresse et sincérité.



Mais ce roman réactive mes questionnements sur cette "littérature de soi" qui a le vent en poupe en ce moment. Se raconter ici semble avoir eu une indéniable valeur cathartique pour l'auteur. Il est probable que les grands fans de l'auteur vont trouver ce récit passionnant mais en tant que lectrice lambda, je n'ai pas été vraiment séduite par cette lecture... j'ai parfois été dérangée par un sentiment de voyeurisme tant certains détails étaient intimes et le style d'écriture parfois trop cru ne m'a pas non plus séduite.

Cependant, il est évident que ce récit amène un nouveau prisme pour connaitre l'artiste. Revoir certains de ses sketchs après cette lecture m'a particulièrement émue.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Ses pensées suicidaires, la dépression, son rapport à la vie. A la mort. A la famille. Sa sexualité, ses peurs, ses excès. Panayotis Pascot se livre et nous raconte tout. Toutes ces choses que l'on pense en secret, seul.

C'est parfois un peu fouillis. Foutraque. C'est toujours juste, sincère. Souvent triste.



Pour quelqu'un qui se met des barrières et a des difficultés à être touché, "pénétré" par les choses, il effectue une auto-analyse détaillée de ses sentiments, ses émotions. Il intellectualise beaucoup ses pensées. Parfois trop ?



Jeune homme paranoïaque, dépressif, toxique par moment. Attachant, blessé, humain. Le fil rouge du récit est sa relation avec son père, douce-amère, pleine d'amour et de non dits. Touchante.



J'ai accroché de la première à la dernière ligne à cette histoire de vie sans filtre, si joliment écrite.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Le père de l'auteur annonce qu'il va mourir d'ici peu, mais un an après, il est toujours là et relativement bien portant.

OLe père de l'auteur annonce qu'il va mourir d'ici peu, mais un an après, il est toujours là et relativement bien portant.

Occasion de raconter les rapports incomplets qu'ils ont ; les regrets et les doutes.

Voilà le premier point, ça, ça peut encore passer.

Le second sujet, c'est sa sexualité, dont on se fout complètement, mais qu'il nous déballe en long, en large et en travers.

On connaît le comportement de son sexe à tous les âges de sa vie, dans toutes ses rencontres.

C'est d'un ennui !

Le troisième, c'est sa dépression.

Je pense qu'il devrait changer de psy, parce que le sien ne l'a pas assez aidé pour qu'il se soit cru obliger d'imposer ce livre sur sa vie aux lecteurs.

Bref, la déception la plus totale pour un texte sans aucun intérêt sauf peut-être pour lui-même..ccasion de raconter les rapports incomplets qu'ils ont ; les regrets et les doutes.

Voilà le premier point, ça, ça peut encore passer.

Le second sujet, c'est sa sexualité, dont on se fout complètement, mais qu'il nous déballe en long, en large et en travers.

On connaît le comportement de son sexe à tous les âges de sa vie, dans toutes ses rencontres.

C'est d'un ennui !

Le troisième, c'est sa dépression.

Je pense qu'il devrait changer de psy, parce que le sien ne l'a pas assez aidé pour qu'il se soit cru obliger d'imposer ce livre sur sa vie aux lecteurs.

Bref, la déception la plus totale pour un texte sans aucun intérêt sauf peut-être pour lui-même..
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Comme beaucoup, j'ai fait la connaissance de l'auteur lorsqu'il était tout jeune chroniqueur dans Quotidien et j'ai toujours apprécié ce qu'il dégageait. Écouter ce livre a pourtant été une pure curiosité car une amie m'avait montré certains passages et je n'étais pas sûre d'accrocher avec le style. Honnêtement, je pense même que si je l'avais lu plutôt qu'écouter, j'aurais peut-être décroché. Cependant, la voix du narrateur correspond très bien, que ce soit au niveau de l'écriture ou même de l'auteur lui-même. J'y ai même trouvé des ressemblances au niveau de la voix ou bien des intonations. Mission réussie.



Quant au récit en lui-même, c'est une autobiographie donc très autocentré et en même temps, il se détache de temps à autre un sentiment universel qui a fait écho à ma vie. L'auteur décrit une relation père/fils compliquée qui va prendre un autre tournant quand son père tombe malade, il parle aussi de son homosexualité et surtout de tous ces moments où il s'est menti à lui-même.



Les autobiographies ne sont pas forcément ma tasse de thé et pourtant, écouter Panayotis Pascot est divertissant et on finit par s'attacher à ce jeune homme qui nous raconte des histoires bien moins légères que l'écriture peut le faire penser. Il se dégage de lui une certaine tendresse, une douceur et même si son vécu ne ressemble en rien au mien, il y a des moments qui touchent, qui marquent. Parce que des réflexions sur la vie, des coups de mou qui s'éternisent, des questionnements sur l'avenir, on en a tous eu. La peur de perdre nos proches, celle de ne pas être aimé pour ce que l'on est, ça parle à tout le monde. « La prochaine fois que tu mordras la poussière » c'est sa vie à lui et parfois, un peu la nôtre.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

Tentons autre chose avec la rentrée !

Toutes les voix méritent d'être entendues et les thématiques fortes de ce récit autobiographique m'avaient fait imaginer quelque chose qui vous prend aux tripes.

Mais il ne suffit pas de se montrer parfois cru pour ça. Le roman m'a paru beaucoup trop calibré et certaines tournures sur la forme, comme l'amour comparé à une danse, mon dieu... est-ce une dissertation de lycéen ?

Le livre va sûrement marcher car l'auteur est connu et qu'en plus la promo joue la carte d'un angle nouveau, soit "Panayotis peut se montrer sérieux", mais en tant qu'objet littéraire, c'est très plat.
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La prochaine fois que tu mordras la poussière

À l’image de son spectacle, on retrouve Panayotis Pascot écorché par ses ténèbres et plus que jamais en exploration de ses empires intérieurs. J’ai adoré la plume, très orale, ultra franche et frontale.



L’artiste est à fleur de peau, à fleur de mots. Panayotis se fiche de la dentelle, il l’élimine comme elle obstrue la transparence dont il veut nous faire part et pour accéder aux mondes qui l’habitent. Le texte est si pur que ça donne le vertige. Il nous éclabousse avec son honnêteté et ça ressemble à des confettis explosifs. Il aborde le sujet du père et du poids de la virilité systémique avec une douceur froide et saisissante. C’est aussi l’histoire d’une auto-révélation à soi-même, des peurs et des doutes liés à l’homosexualité, de tous les démons qui cohabitent avec l’amour.



Il dégueule de sincérité comme s’il n’était constitué que d’une cascade de mots impossibles à retenir aux coins des lèvres et cela fait de son livre une épopée poignante et profondément bouleversante.

C’est de l’intime qui sort,

de l’intime qui vibre,

de l’intime qui vrille.



Panayotis Pascot se livre également sur sa santé mentale, ses re/déconstructions, son spleen et ses romances comme des tempêtes. Ça crie, ça guérit, ça retourne.

Tout est puissant dans ce roman qui oscille entre l’onde de choc et la caresse réconfortante.



Un joli coup de cœur, à lire absolument en août !
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