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Critiques de Paola Mastrocola (4)
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Amore

"Amore" c'est d'abord un road movie à cheval dans l'Italie des années 70/80. C'est également un récit poétique où Lidia, héroïne également narratrice, a 15 ans lorsqu'elle décide qu'elle sera troubadour à l'instar de Bernard de Ventadorn. Elle nous entraine donc dans son tumulte à la recherche de "l'amour de loin". Paola Mastrocola nous conte avec tendresse la quête fantasque de son héroïne vers ce qu'elle croit être l'amour idéal.

Un beau roman d'apprentissage, sans prétention, avec quelques longueurs mais ponctué d'une très belle histoire d'amour. A lire.
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Amore

Italie, années 1970. Lidia, 15 ans, trouve sa vie de fille d’ouvriers trop étriquée. Marre d’aider sa mère à vendre des fruits sur les marchés, de subir les moqueries de la voisine parce qu’elle n’a pas de petit ami. Elle rêve d’un amour de loin, à l’image de ceux chantés par les troubadours.



Premier roman traduit en français de l’écrivaine italienne Paola Mastrocola, ce livre suit l’évolution d’une adolescente qui se sent isolée, aux désirs qui diffèrent de ceux de ses parents (qui rêvent de la marier) et de ses amis (engagés politiquement alors qu’elle se moque de l’actualité, ou bien qui n’envisagent qu’une vie très plan-plan alors que Lidia veut mettre de la poésie dans son quotidien). C’est le beau portrait d’une jeune fille qui devient femme et décide de revendiquer sa singularité. Elle fuit le foyer familial pour poursuivre ses rêves, accompagnée uniquement du cheval de son père. L’ambiance du récit, ancré dans l’Italie des années 1970, est paradoxalement très poétique, la poésie, qui obsède l’héroïne depuis toujours, envahissant la narration. Ceci est reflété par le style de l’auteure, plein de délicatesse, mais qui sait se faire incisif par moments. Cela donne un roman d’apprentissage original, très réussi malgré ses quelques longueurs.



Une jolie découverte.

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Amore

Lidia, l’héroïne et narratrice d’Amore a quinze ans en 1970 à Turin, au début du roman, et trente cinq à la fin. Elle raconte, explique, analyse, son étrange parcours de femme tout entier voué à la recherche d’un amour d’exception.



Paola Mastrocola a inventé un personnage attachant, non dépourvu de défauts, et parfaitement original. Cette petite fille pauvre et sans instruction dans l’Italie des années 70 touche par sa volonté farouche et son absence de complexes. Elle perçoit très tôt sa différence, sa singularité. Aucun modèle ne la satisfait, ni familial, ni amical ou amoureux. Elle rejette sans violence ni méchanceté les contraintes sociales et affectives que lui imposent sa naissance, son sexe. Sans l’aide d’aucun mentor, c’est dans la littérature, dans la poésie, que Lidia cherche et trouve ses références, ses icones (Dante, Plutarque, Beatrice, Laure, etc.). Paola Mastrocola nous fait vivre avec humour et réalisme les difficultés et les désillusions quotidiennes, parfois les tragédies, vécues par sa petite héroïne dotée d’un optimisme et d’une pugnacité sans failles malgré les obstacles.



Rien de plus difficile que de concilier les codes de l’amour courtois avec les contraintes de la vie quotidienne. Même pour une héroïne de roman italienne. Le contraste entre les élans de vie poétique de Lidia et la précision réaliste de la narration est un des points forts de ce roman. Lidia est une Gelsomina intellectuelle. Naïve et inexpérimentée au début, mais maîtresse de son destin et prête à tout pour suivre sa route singulière et solitaire.



J’avais mis trop d’attentes dans l’illustration onirique de la couverture du roman. Le quadrige céleste peint par Odilon Redon, même emballé, ne pas menée au même train tout du long des 420 pages d’Amore. J’ai été désarçonnée à mi parcours environ. La première partie, l’adolescence de Lidia, m’a ravie, mais le récit de sa seconde fugue à travers l’Italie — la plus longue, à l’âge de vingt ans avec un vieux cheval — m’a lassée plutôt que fait rêver.



Heureusement, la dernière partie et l’épilogue du roman sont très beaux. Lidia a enfin trouvé son « amour de loin », celui qui se raconte et s’écrit autant et même plus qu’il ne se vit. L’histoire simple et belle de Michaël et Lidia, très littéraire, ferait un beau roman à elle seule.



La quatrième de couverture vante la réussite de l’amalgame entre réalisme et poésie. Je suis plus réservée. D’autant que l’ambition de l’auteure est de mêler aussi le burlesque et le romantisme à ces deux ingrédients de base. Les épaules de Lidia, l’héroïne et narratrice, sont bien frêles pour porter tous ces styles à la fois.



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Non so niente di te

Filippo et Jeremy sont deux étudiants en économie très prometteurs et amis de longue date. Arrivant à la fin de leurs études dans un prestigieux college d'Oxford, ils sont sur le point de donner une conférence sur une théorie qu'ils ont élaborée ensemble et qui va peut-être révolutionner le monde de l'économie... Le jour de la conférence, tout le gratin est réuni dans la salle, impatients d'entendre ce que ces deux jeunes loups ont à dire. Et voilà que l'on voit débarquer un immense troupeau de moutons, accompagné par l'un des orateurs, qui semble être leur berger... Ce fait complètement incongru et inattendu sera le point de départ de toute une remise en question des divers personnages du roman, qui vont tous se poser la questions qui s'impose: pourquoi Filippo est-il arrivé aussi laineusement accompagné ? Et la question qui en découle: ce fils, cet ami, ce neveu que j'ai côtoyé tout ma vie, suis-je vraiment sûr de le connaître, de savoir qui il est ?

Car Filippo, ayant été baigné dans le moule de l'économie depuis son plus jeune âge (lectures du Financial Times incluses) avait déjà un avenir tout tracé, faisant la gloire et l'orgueil du nom paternel et du paternel tout court. Mais il a préféré aller à contre-courant, dans le sens de marche des moutons...

Un roman qui pose plein de bonnes questions, comme celle de la légitimité pour les parents de choisir l'avenir de leurs enfants plutôt que de se laisser surprendre...
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