Aucune autre villa de Palladio n'a trouvé autant d'admiration auprès de ses contemporains ainsi que des générations suivantes, que la Villa Rotonda. Située au sud-est de Vicence dans la région de collines du Monte Berico, elle semble littéralement naître du paysage : les façades, régulièrement ornées d'un portique sur chacun des quatre côtés, reprennent dans leurs volées d'escaliers la pente du terrain, la coupole centrale est à considérer comme une surélévation de l'arrondi de la colline. L'ouvrage à plan central forme-t-il le couronnement du terrain – ou la colline pousse-t-elle au contraire à travers le bâtiment?
Palladio lui-même a évoqué dans ses «Quattro libri del'Architettura» la relation étroite existant entre paysage et construction: "L'emplacement est bien choisi et représente l'un des plus riants et des plus charmants que l'on puisse trouver; car il se trouve au sommet d'une colline que l'on peut atteindre très facilement. Tout autour s'alignent les collines les plus charmantes, assurant une vue sur un immense théâtre...; comme des quatre côtés on jouit d'une vue extrêmement belle, on a érigé une loggia sur chaque façade".
C'est Cimabue qui amorça la véritable révolution de la peinture toscane. Pour la première fois depuis l'époque romaine et la disparition de la peinture naturaliste d'origine hellénistique, un artiste était parvenu à transformer le graphisme très formaliste des Byzantins en fondant les couleurs, en adoucissant graduellement les teintes.
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