Et c'est là que le lecteur exigeant se demande comment je peux bien avoir une telle mémoire, un souvenir aussi de toutes mes marches, malgré les coups de mou, malgré la sueur mélangée à l'ambre solaire qui pique les yeux, malgré les bêtes sauvages qui rôdent. La réponse est simple et n'alourdit guère le bagage. Préparant mon vieux copain le sac à dos, j'ai omis, afin de faire planer un peu le mystère, de signaler un autre élément indispensable : le carnet de voyages. Pas de bonne marche sans le petit carnet ! (page 51)