Pascal Lenoir

Jacob se rendit compte qu'il était en réalité chez l'écrivain Pierre Loti. Aussitôt, le cambrioleur remit tout en place, et laissa le mot suivant :
"Ayant pénétré chez vous par erreur, je ne saurais rien prendre à qui vit de sa plume. Tout travail mérite salaire. Attila. P.S. : ci-joint dix francs pour la vitre brisée et le volet endommagé."

Le bourreau, préparant son outillage, s'exclama :
-- Je suis embarrassé : après le 9 Thermidor, on a détruit la plus grande partie du matériel des exécutions, entre autres les paniers, je n'en ai plus d'assez grand.
Un des brigands répondit cyniquement :
-- Bah ! Nous nous serrons un peu.


NDL : il s'agit des 17 chauffeurs de Clermont exécutés en 1799, qui agressaient les fermes isolées du Clermontois. "Chauffeurs" parce qu'ils chauffaient les pieds des victimes pour leur révéler la cachette de leur trésor.

Catherine de Médicis aurait entretenu "dans son seul duché de Valois plus de six cens tant magiciens, qu'astrologues, nécromanciens, devins, etc..." écrit l'abbé Carlier.

Au début de l'année 1593, Rieux de Pierrefonds échaffauda un plan pour s'emparer de la personne du roi Henri IV. Par quelque indiscrétion, il apprit que le roi allait à Compiègne rendre visite à sa maîtresse du moment, la belle Gabrielle d'Estrées, marquise de Monceaux.

NDL : "Or Gabrielle, tout à fait séduite par Roger de Bellegarde et ravie de sa visite impromptue, ne prête nullement attention au roi qui, conquis, revient la voir le lendemain, puis les jours suivants. Gabrielle finit par comprendre qu'elle a un nouveau soupirant." ( Google)

Etant entrée avec précipitation chez une marchande à Noyon, Dajon l'y suivit et la mit en joue, la menaçant de la tuer si elle ne consentait pas à se marier avec lui.

Sur la place de Grève, qui servait ordinairement de lieu d'exécution, mais aussi d'esplanade pour les fêtes et le feu de la Saint-Jean, Cartouche fut roué vif le 28 novembre 1721. Ce supplice avait attiré une foule immense du petit peuple de Paris jusqu'à la plus haute noblesse. Le nombre de carrosses était tel qu'il y eut des embarras de circulation. Les fenêtres donnant sur la place étaient louées deux jours à l'avance à prix d'or. On était venu d'Angleterre pour assister à cet événement.

NDL : "Pierre Simon, le premier condamné à avoir été rompu vif en la ville de Rouen en 1524, mit au moins trois jours et cinq heures à mourir : roué le 17 juin à cinq heures de l’après midi, on l’entendait encore geindre le 20 à dix heures du soir." ( geneacaux.fr)

Malgré de mutiples blessures, Aulas de la Bruyère était vivant. Transporté à son domicile, il se remit et survécut. Toutefois, Billon avait accomplit sa vengeance : le commandant de l'arquebuse de Senlis avait été tué. Les blessés furent soignés dans les hôpitaux de la Charité et de l'Hôtel-Dieu. Le tambour Cambronne, première victime du tireur fou, fut trépané.

Que jamais nul mortel n'élève de maison
Sur le lieu qu'habita le scélérat Billion.

Cet espace maudit devint la place Aulas-de-la-Bruyère, en l'honneur de l'homme qui avait mené avec héroïsme l'assaut.

NDL : Babelpotes, je vous engage à voir Senlis, Oise, petite ville médiévale charmante !

Au terme de deux mois d'investigations, Vidocq, qui avait pris le nom de Frénot, avait recueilli suffisamment d'informations pour déduire que le centre des opérations se trouvait du côté d'Harbonnières, dans la Somme. Il s'y rendit et s'installa dans le village.
Pour s'introduire dans la bande à Capelier et "la Louve" Prudence Pezé, veuve Giraud, il fit une cour assidue à la fille de Firmin Capelier.


[APRES, dans le feu de l'action sur le vieux de 86 ans, les gendarmes, sont prévenus par Vidocq, combattent la bande à Firmin et Prudence.... Voyant que la bagarre tourne à l'avantage des gendarmes, Prudence, 72 ans, ] avec une vélocité inattendue pour une femme de son âge, s'enfuit, grimpe sur un poirier, et franchit un mur de deux mètres , malgré un coup de baïonnette dans la cuisse, et disparaît dans la nuit.

-- Je suis le diable, gronda-t-il en écartant les bras. Un large chapeau dissimulait les traits de son visage. Chaussé de hautes bottes de cuir noir, il s'avança vers Jeanne Harvilliers en faisant cliqueter les éperons d'or accrochés à ses basques.

NDL : À cette époque, les ""basques"" étaient des morceaux de tissus qui descendaient en dessous de la taille. ( linternaute.fr)

Les criminels mais aussi les hérétiques et les révoltés y étaient suppliciés pour la plus grande joie de la foule que le spectacle de la mort donnée distrayait au plus haut point, leur faisant oublier leurs propres misères. Sur ce lieu au centre de la ville, on brûla, on pendit, on fit subir le supplice de la roue.