Critiques de Pascale Madeleine (11)
Parce que la vie n'est pas toujours rose, l'auteure a choisi de raconter treize récits où les personnages ne sont pas épargnés. « Petits accidents de la vie » n'est pas toujours facile à lire, les sujets sont délicats, décrits d'abord avec tact puis plus franchement quand vient la chute. Pas facile à lire donc, mais ça ne fait pas de mal d'ouvrir les yeux de temps en temps...
Toutes ces nouvelles parlent de sujets sensibles tels que l'inceste, l'alcoolisme, le mutisme, la folie, l'escroquerie, la mort - et le deuil, entre autres. Toutes sortes de sujets dont on ne parle pas forcément à cœur ouvert, qui font commettre des actes irréparables et regrettables. Entre un père qui aime un peu trop sa fille, une mère qui n'accepte pas son enfant, un jeune de 15 ans qui vit dans la rue, des femmes qui se vengent des hommes infidèles, des vieilles dames qui arnaquent... Il y a de quoi lire !
Certaines nouvelles sont beaucoup plus intéressantes que d'autres parce qu'elles sont bien plus développées ou mieux menées. Pour la plupart, on ne voit pas la chute arriver et on en reste bouche-bée. D'autres sont très prévisibles et, bien qu'elles soient elles aussi intéressantes, cela enlève un peu d'intérêt.
« Jane et la guêpe », pour ne citer qu'une nouvelle, m'a beaucoup touchée. L'auteure parle d'un sujet qui ne me laisse pas du tout indifférente et j'ai trouvé qu'elle l'a fait avec beaucoup de délicatesse... Vu les descriptions, les termes employés, je ne voyais pas du tout de quoi elle pouvait parler jusqu'à ce que la chute arrive et me bouleverse (je vous laisse donc découvrir le sujet par vous même...). J'aurai aimé qu'il y ait quelques éléments supplémentaires, qu'elle aille au bout de ses idées, mais cette nouvelle est déjà très poignante telle qu'elle est.
L'auteure n'a pas choisi de relater ces faits avec humour. Tout est sérieux et fait grandement réfléchir sur le monde qui nous entoure... Un très bon recueil de nouvelles que je ne regrette pas du tout d'avoir découvert tant la plume est sincère et agréable à lire !
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
Toutes ces nouvelles parlent de sujets sensibles tels que l'inceste, l'alcoolisme, le mutisme, la folie, l'escroquerie, la mort - et le deuil, entre autres. Toutes sortes de sujets dont on ne parle pas forcément à cœur ouvert, qui font commettre des actes irréparables et regrettables. Entre un père qui aime un peu trop sa fille, une mère qui n'accepte pas son enfant, un jeune de 15 ans qui vit dans la rue, des femmes qui se vengent des hommes infidèles, des vieilles dames qui arnaquent... Il y a de quoi lire !
Certaines nouvelles sont beaucoup plus intéressantes que d'autres parce qu'elles sont bien plus développées ou mieux menées. Pour la plupart, on ne voit pas la chute arriver et on en reste bouche-bée. D'autres sont très prévisibles et, bien qu'elles soient elles aussi intéressantes, cela enlève un peu d'intérêt.
« Jane et la guêpe », pour ne citer qu'une nouvelle, m'a beaucoup touchée. L'auteure parle d'un sujet qui ne me laisse pas du tout indifférente et j'ai trouvé qu'elle l'a fait avec beaucoup de délicatesse... Vu les descriptions, les termes employés, je ne voyais pas du tout de quoi elle pouvait parler jusqu'à ce que la chute arrive et me bouleverse (je vous laisse donc découvrir le sujet par vous même...). J'aurai aimé qu'il y ait quelques éléments supplémentaires, qu'elle aille au bout de ses idées, mais cette nouvelle est déjà très poignante telle qu'elle est.
L'auteure n'a pas choisi de relater ces faits avec humour. Tout est sérieux et fait grandement réfléchir sur le monde qui nous entoure... Un très bon recueil de nouvelles que je ne regrette pas du tout d'avoir découvert tant la plume est sincère et agréable à lire !
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Une jolie rencontre que j'ai faite grâce à un réseau social (Finalement, ce n'est pas si mal quand on sait quoi chercher ) et j'ai pu lire le livre de cette jeune auteure.
Trois nouvelles, la première plus longue que les deux autres.Troies vies difficiles, trois chemins semés d'embûches dès le début.
Louis, enfant dislexique et par conséquent illettré devenu croque- mort.Ce qu'il endure met l'accent sur la maltraitance à l'école dont on commence à parler ici ou là.C'est que les enfants ne sont pas tendres entre eux!! Ils ne sont pas innocents et savent très bien appuyer là où saigne la blessure.
Je les voyais arriver, du fond de la cour, un à un.Ils faisaient la queue, et un par un ils venaient, me bousculant, m'appelant le grand niais,le grand con,le bouffon ou l'abruti.Ils avaient du vocabulaire.Pas comme moi.
Heureusement son oncle lui apprend la nature et ses beautés, moyen de supporter sa "différence".
Louis est un exclu du système éducatif faute de vigilence de la part des enseignants.Les déménagements successifs de la mère de Louis au gré de ses embauches, à la mort du père,ne va pas aider le jeune garçon qui part de ses Causses pour arriver à Lyon.
Je devins allergique à tout. A cause de la pollution , meme si on en parlait peu à cette époque.Même les platanes se sont mis à m'agresser.Ceux de la ville.Je faisais des crises d'asthme,des quintes de toux, mon nez coulait ainsi que mes yeux.La ville etait grise.Je m'étouffais. J'en voulais à ma mère de s'obstiner à rester dasn un environnement aussi agressif.Je ne comprenais pas son choix.Enfant, la signification de bien des choix des adultes nous échappe.
A l'adolescence, il quitte l'école et devient croque-mort.Pour un job d'été, il répond à une petite annonce : "Cherche chauffeur-porteur et porteur" et découvre avec joie ce travail "parce que j'avais été capable d'être choisi malgré les réticences du patron."et finalement décide de continuer dans cette voie là.
Point de vue sentimental, il fait une rencontre mais au bout de 6 mois Marie accepte un travail en Avignon.La séparation sonnera le glas de leur histoire.
Vers la cinquantaine il décide de consulter une orthophoniste et grâce à elle parvient à se réconcilier avec la lecture et l'écriture.Des exercices, un travail d'écriture autobiographique, imposés par Christine , l'orthophoniste "Nous travaillerons la forme après, tu as les clefs, avait elle dit, concentre toi sur tes émotions, laisse aller tes éprouvés, peu importe ce qui viendra. Quand tu écris une page, tu peux revenir sur les corrections à porter." il pousse jusqu'à en faire un livre qui sera édité.Et ce seront des séances de dédicaces car surprise! le livre connait un très joli succès.Est ce que ce sera la revanche sur la vie qu'il attendait?
Léa ,la Wallone.
Deuxieme nouvelle qui met en scene une jeune femme Belge.Pour elle aussi la vie commence avec difficultés puisque non aimée par sa mere,un père absent.Tres vite elle part en pension chez les soeurs dans les Flandres.
"Pas de la tarte , les soeurs.Sa mère non plus, mais là...Wallonne au milieu d'une communauté flamande, Léa cumulait les handicaps.Comme si sa mere avait voulu lui pourrir la vie".
Ce seront brimades et humiliations jusqu'à ce qu'elle découvre un secret qui, lorsqu'elle en parlera, la fera jeter dehors.
Retour au bercail, elle deviendra bonne à tout faire..Un jour elle quittera sa ville pour se faire embaucher à Ostende.Elle y trouvera du travail dans une famille qui lui redonnera le sourire. Elle fait la rencontre de Jean avec lequel elle se marie pour le meilleur et ..surtout pour le pire.Jean boit de plus en plus,devient méchant, violent ..Elle décide ,à quarante ans, de le quitter et de partir à Paris , devient concierge.Jean finit par la poursuivre jusqu' en France et la harcèle...
Parviendra t elle à vivre sa vie comme elle l'entend?
Pour ses larmes
Et voici Lisa, petite puce maltraitée par sa mère.Alors qu'elle a 5 ans, ses grands parents la recueillent et enfin elle sera heureuse à Yport.Ce sont des descriptions gourmandes de la vie à ce moment là,odeurs et saveurs contribuant au bien être de la petite entourée de sa grand mere mais surtout de son grand père et d'une petite fille ,Eléonore, qui lui apprennent beaucoup de choses mais surtout à rire.
Sa mère vient la chercher alors qu'elle a 10 ans et sert de bonne à tout faire dans l'hôtel tenu par sa mère.Elle fait la connaissance de son frère, lui, aimé.Elle se marie à 20 ans, s'occupe de sa mère au fil des ans, se retrouve à l'hôpital...Mais la mort non plus ne l'aura pas!Elle a "d'autres chats à fouetter.
Alors? J'ai bien aimé ces nouvelles avec une préférence pour les deux premiers personnages.Ils sont attachants , ont une capacité de résilience incroyable.Le style sans fioriture, parfois sec accentue les situations .Le lyrisme des descriptions de la nature adoucit le caractère dur des vies.. Une pointe d'humour noir sur fond de problèmes familiaux.
Ecrivain à suivre...
Lien : http://lemelimelodepyrostha...
Trois nouvelles, la première plus longue que les deux autres.Troies vies difficiles, trois chemins semés d'embûches dès le début.
Louis, enfant dislexique et par conséquent illettré devenu croque- mort.Ce qu'il endure met l'accent sur la maltraitance à l'école dont on commence à parler ici ou là.C'est que les enfants ne sont pas tendres entre eux!! Ils ne sont pas innocents et savent très bien appuyer là où saigne la blessure.
Je les voyais arriver, du fond de la cour, un à un.Ils faisaient la queue, et un par un ils venaient, me bousculant, m'appelant le grand niais,le grand con,le bouffon ou l'abruti.Ils avaient du vocabulaire.Pas comme moi.
Heureusement son oncle lui apprend la nature et ses beautés, moyen de supporter sa "différence".
Louis est un exclu du système éducatif faute de vigilence de la part des enseignants.Les déménagements successifs de la mère de Louis au gré de ses embauches, à la mort du père,ne va pas aider le jeune garçon qui part de ses Causses pour arriver à Lyon.
Je devins allergique à tout. A cause de la pollution , meme si on en parlait peu à cette époque.Même les platanes se sont mis à m'agresser.Ceux de la ville.Je faisais des crises d'asthme,des quintes de toux, mon nez coulait ainsi que mes yeux.La ville etait grise.Je m'étouffais. J'en voulais à ma mère de s'obstiner à rester dasn un environnement aussi agressif.Je ne comprenais pas son choix.Enfant, la signification de bien des choix des adultes nous échappe.
A l'adolescence, il quitte l'école et devient croque-mort.Pour un job d'été, il répond à une petite annonce : "Cherche chauffeur-porteur et porteur" et découvre avec joie ce travail "parce que j'avais été capable d'être choisi malgré les réticences du patron."et finalement décide de continuer dans cette voie là.
Point de vue sentimental, il fait une rencontre mais au bout de 6 mois Marie accepte un travail en Avignon.La séparation sonnera le glas de leur histoire.
Vers la cinquantaine il décide de consulter une orthophoniste et grâce à elle parvient à se réconcilier avec la lecture et l'écriture.Des exercices, un travail d'écriture autobiographique, imposés par Christine , l'orthophoniste "Nous travaillerons la forme après, tu as les clefs, avait elle dit, concentre toi sur tes émotions, laisse aller tes éprouvés, peu importe ce qui viendra. Quand tu écris une page, tu peux revenir sur les corrections à porter." il pousse jusqu'à en faire un livre qui sera édité.Et ce seront des séances de dédicaces car surprise! le livre connait un très joli succès.Est ce que ce sera la revanche sur la vie qu'il attendait?
Léa ,la Wallone.
Deuxieme nouvelle qui met en scene une jeune femme Belge.Pour elle aussi la vie commence avec difficultés puisque non aimée par sa mere,un père absent.Tres vite elle part en pension chez les soeurs dans les Flandres.
"Pas de la tarte , les soeurs.Sa mère non plus, mais là...Wallonne au milieu d'une communauté flamande, Léa cumulait les handicaps.Comme si sa mere avait voulu lui pourrir la vie".
Ce seront brimades et humiliations jusqu'à ce qu'elle découvre un secret qui, lorsqu'elle en parlera, la fera jeter dehors.
Retour au bercail, elle deviendra bonne à tout faire..Un jour elle quittera sa ville pour se faire embaucher à Ostende.Elle y trouvera du travail dans une famille qui lui redonnera le sourire. Elle fait la rencontre de Jean avec lequel elle se marie pour le meilleur et ..surtout pour le pire.Jean boit de plus en plus,devient méchant, violent ..Elle décide ,à quarante ans, de le quitter et de partir à Paris , devient concierge.Jean finit par la poursuivre jusqu' en France et la harcèle...
Parviendra t elle à vivre sa vie comme elle l'entend?
Pour ses larmes
Et voici Lisa, petite puce maltraitée par sa mère.Alors qu'elle a 5 ans, ses grands parents la recueillent et enfin elle sera heureuse à Yport.Ce sont des descriptions gourmandes de la vie à ce moment là,odeurs et saveurs contribuant au bien être de la petite entourée de sa grand mere mais surtout de son grand père et d'une petite fille ,Eléonore, qui lui apprennent beaucoup de choses mais surtout à rire.
Sa mère vient la chercher alors qu'elle a 10 ans et sert de bonne à tout faire dans l'hôtel tenu par sa mère.Elle fait la connaissance de son frère, lui, aimé.Elle se marie à 20 ans, s'occupe de sa mère au fil des ans, se retrouve à l'hôpital...Mais la mort non plus ne l'aura pas!Elle a "d'autres chats à fouetter.
Alors? J'ai bien aimé ces nouvelles avec une préférence pour les deux premiers personnages.Ils sont attachants , ont une capacité de résilience incroyable.Le style sans fioriture, parfois sec accentue les situations .Le lyrisme des descriptions de la nature adoucit le caractère dur des vies.. Une pointe d'humour noir sur fond de problèmes familiaux.
Ecrivain à suivre...
Lien : http://lemelimelodepyrostha...
Je lis rarement des nouvelles car pour moi un livre doit me plonger dans un monde particulier sur de nombreuses... nombreuses pages. ;-) En fait, je crois, pour être réellement objective que je n'aime pas les nouvelles car je suis incapable d'en écrire n'étant pas assez synthétique... donc les nouvelles des autres me filent des complexes ! :-)
...et puis, au hasard des rencontres virtuelles, ces rencontres étranges qui peuvent donner le pire comme le meilleur, ma route a croisé celle de "Cœur de Pigeon" et celle de Pascale Madeleine par la même occasion... et là ma vision des nouvelles a changé !
Non.. non... je ne plaisante pas ! Avec elle, j'ai découvert des histoires sans enrobage, qui peuvent être percutantes sans pour autant durer... durer... durer... Des histoires "coups de poing" que l'on prend en plein estomac et qui... vous estomaquent.
Bien sûr j'ai eu un faible pour Louis, ayant moi-même un superbe Lancelot de 13 ans qui est dyslexique, aussi le personnage m'a touché (même si mon fils connait moins de difficultés, n'ayant approché l'école que par le biais de l'école de musique... et oui mes enfants ont tous été déscolarisés^^)
...mais Soledad ne m'a pas laissé indifférente non plus (ah ces mères !...soupir...) ni Léa dont j'ai adoré la fin !
Enfin quoi... je pense que vous l'avez bien compris, ce livre m'a plu. Lorsque je l'ai fini, j'ai pensé à Pascale et l'image qui m'est venue pour son travail a été celle d'un sculpteur. Quelqu'un armé d'un maillet et d'un burin, qui délicatement, avec sensibilité, taille la pierre... et on le regarde faire, presque bercé. Et soudain, il prend le maillet et tape sur le dessus de la pierre qui explose en mille morceaux.
...Voilà, je ne sais pas si elle se reconnaîtra, mais pour moi j'ai résumé Pascale et sa façon de nous livrer ses histoires !
Lien : http://www.les-etrangers-du-..
...et puis, au hasard des rencontres virtuelles, ces rencontres étranges qui peuvent donner le pire comme le meilleur, ma route a croisé celle de "Cœur de Pigeon" et celle de Pascale Madeleine par la même occasion... et là ma vision des nouvelles a changé !
Non.. non... je ne plaisante pas ! Avec elle, j'ai découvert des histoires sans enrobage, qui peuvent être percutantes sans pour autant durer... durer... durer... Des histoires "coups de poing" que l'on prend en plein estomac et qui... vous estomaquent.
Bien sûr j'ai eu un faible pour Louis, ayant moi-même un superbe Lancelot de 13 ans qui est dyslexique, aussi le personnage m'a touché (même si mon fils connait moins de difficultés, n'ayant approché l'école que par le biais de l'école de musique... et oui mes enfants ont tous été déscolarisés^^)
...mais Soledad ne m'a pas laissé indifférente non plus (ah ces mères !...soupir...) ni Léa dont j'ai adoré la fin !
Enfin quoi... je pense que vous l'avez bien compris, ce livre m'a plu. Lorsque je l'ai fini, j'ai pensé à Pascale et l'image qui m'est venue pour son travail a été celle d'un sculpteur. Quelqu'un armé d'un maillet et d'un burin, qui délicatement, avec sensibilité, taille la pierre... et on le regarde faire, presque bercé. Et soudain, il prend le maillet et tape sur le dessus de la pierre qui explose en mille morceaux.
...Voilà, je ne sais pas si elle se reconnaîtra, mais pour moi j'ai résumé Pascale et sa façon de nous livrer ses histoires !
Lien : http://www.les-etrangers-du-..
Ce recueil comporte trois titres : cœur de pigeon, la wallonne et « Pour ses larmes ».
Cœur de pigeon :
Extrait :
[… le pigeon biset sauvage ayant un port et un plumage étonnant comparé à celui des villes où il subit la pollution des gaz d’échappements, des usines, des rejets de l’homme de toutes sortes. Ajoutons que le mâle de ces colombidés a une nette tendance à collaborer à l’élevage et au soin des petits, ce qui captiverait l’attention de plus d’une femme.]
Ainsi donc est Louis, croque-mort de son métier, surnommé cœur de pigeon.
Le début me fait penser à Jacquou le croquant dans sa vie adulte, la famille en moins.
Louis est un grand solitaire.
Son histoire se mêle à celle de la Lozère et des Causses dans les années 60 à 80. Le lecteur suit l’évolution du pays et des mentalités. L’arrivée fulgurante de la modernité, cette faim de surconsommation qui ruine encore la planète aujourd’hui, est vue d’un œil mi-goguenard, mi-désabusé par l’auteur.
Durant ce récit, Louis se souvient de son enfance. Ce texte est donc écrit à la première personne de l’imparfait mêlé de présent.
Louis est un poète dyslexique.
En l’accompagnant dans sa rétrospective, j’ai replongé dans ma propre enfance. Les années 70-80. Et puis, au fil des pages, vient la description de croque-mort ou plutôt celle de thanatopracteur. Très détaillé, j’ai appris beaucoup. De même, ce passage sur les pratiques égyptiennes de momification a achevé mon instruction (j’ai déjà vu des documents sur le sujet). L’auteur est bien documenté sur l’après vie.
Dur parcours que celui de la dyslexie. Sur ce sujet aussi, j’ai compris beaucoup de choses.
Et la chute arrive, imprévisible, emplie de tendresse pour peu qu’on sache lire entre les lignes.
La Wallonne :
Histoire d’une enfant mal aimée, d’une femme mal aimée. Récit sur la peur de l’abandon qui pourrit toute une existence… presque.
Pour ses larmes :
Comme dans la nouvelle précédente, une mauvaise mère gâche l’enfance de Soledad. Ce récit revisite le thème de cendrillon de l’après-guerre. Pourtant, cette petite fille trouve le bonheur durant quelques années auprès de grands parents aimants. Elle parvient tant bien que mal à l’âge adulte et son prince charmant arrive, doux et attentionné. Mais, comme tous les enfants victimes de mauvais traitements, Soledad reste marquée.
L’auteur connaît les méandres des pensées de ces gamins, j’en ai la certitude.
Elisabeth charier
Lien : http://fantasy666.jimdo.com/..
Cœur de pigeon :
Extrait :
[… le pigeon biset sauvage ayant un port et un plumage étonnant comparé à celui des villes où il subit la pollution des gaz d’échappements, des usines, des rejets de l’homme de toutes sortes. Ajoutons que le mâle de ces colombidés a une nette tendance à collaborer à l’élevage et au soin des petits, ce qui captiverait l’attention de plus d’une femme.]
Ainsi donc est Louis, croque-mort de son métier, surnommé cœur de pigeon.
Le début me fait penser à Jacquou le croquant dans sa vie adulte, la famille en moins.
Louis est un grand solitaire.
Son histoire se mêle à celle de la Lozère et des Causses dans les années 60 à 80. Le lecteur suit l’évolution du pays et des mentalités. L’arrivée fulgurante de la modernité, cette faim de surconsommation qui ruine encore la planète aujourd’hui, est vue d’un œil mi-goguenard, mi-désabusé par l’auteur.
Durant ce récit, Louis se souvient de son enfance. Ce texte est donc écrit à la première personne de l’imparfait mêlé de présent.
Louis est un poète dyslexique.
En l’accompagnant dans sa rétrospective, j’ai replongé dans ma propre enfance. Les années 70-80. Et puis, au fil des pages, vient la description de croque-mort ou plutôt celle de thanatopracteur. Très détaillé, j’ai appris beaucoup. De même, ce passage sur les pratiques égyptiennes de momification a achevé mon instruction (j’ai déjà vu des documents sur le sujet). L’auteur est bien documenté sur l’après vie.
Dur parcours que celui de la dyslexie. Sur ce sujet aussi, j’ai compris beaucoup de choses.
Et la chute arrive, imprévisible, emplie de tendresse pour peu qu’on sache lire entre les lignes.
La Wallonne :
Histoire d’une enfant mal aimée, d’une femme mal aimée. Récit sur la peur de l’abandon qui pourrit toute une existence… presque.
Pour ses larmes :
Comme dans la nouvelle précédente, une mauvaise mère gâche l’enfance de Soledad. Ce récit revisite le thème de cendrillon de l’après-guerre. Pourtant, cette petite fille trouve le bonheur durant quelques années auprès de grands parents aimants. Elle parvient tant bien que mal à l’âge adulte et son prince charmant arrive, doux et attentionné. Mais, comme tous les enfants victimes de mauvais traitements, Soledad reste marquée.
L’auteur connaît les méandres des pensées de ces gamins, j’en ai la certitude.
Elisabeth charier
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Cœur de pigeon est le titre de la première nouvelle qui donne son nom à ce recueil, signé Pascale Madeleine. Elle est suivie de deux autres plus courtes, La Wallonne et Pour ses larmes. Chacune met en scène l’histoire d’un laissé pour compte de la vie...
Nous commençons par celle de Louis, croque-mort et analphabète du fait de sa dyslexie, découverte bien trop tard. Le récit de son parcours commence et finit à la troisième personne du singulier : la voix du narrateur. Au cœur de cette construction en miroir, c’est « je » qui s’exprime et l’on plonge alors dans l’intimité de l’existence de Louis. On partage avec lui la souffrance d’être différent, la douleur de ne pas savoir lire, handicap invisible mais terrible, qui éjecte impitoyablement celui qui en est atteint hors de la vie « ordinaire ». Louis aura pourtant sa revanche... J’ai tout particulièrement apprécié à travers cette nouvelle la subtile métaphore de l’écriture, avec son lot de difficultés et de sacrifices. Tous ceux que la passion d’écrire dévore se reconnaîtront dans ce personnage entier malgré ses fêlures, dans son entêtement à aller jusqu’au bout, pour se prouver qu’il en est capable. « Ecrire était devenu une nécessité, mais cela n’impliqua pas de dépression. Au contraire. S’il ne se libéra pas pleinement de sa honte, l’écrire le ramena à une réalité plus prosaïque. Il n’était pas le nombril du monde, par conséquent il pouvait bien accepter ce handicap et virer les humiliations subies, hors de lui, les jeter à la poubelle. Hors de Louis. » J’ai également été touchée par le fait que cet écrit ose aborder de front le thème tabou de la mort. Cela dénote un courage certain de la part de l’auteur... J’aime la prise de risque !
Les nouvelles suivantes touchent à la maltraitance, notamment celle de l’enfant, qu’elle soit physique ou morale. Autre thème sensible. Le ton, volontairement léger, contraste violemment avec la gravité du propos. L’humour noir le sert à merveille, souvent au détour d’une petite phrase assassine : « Elle ne vit pas beaucoup sa mère durant son enfance. [...] Elle la croisait dans les couloirs. » ; « Je sors de l’hôpital, la vie en bandoulière. Elle a bien failli me laisser choir. Je m’en tire, un sein en moins. J’ai eu de la chance cette fois. [...] J’ai survécu. Dans ce ventre.»
Au final, trois histoires contant le destin, en apparence ordinaire, de trois personnages ordinaires. Une leçon, pourtant, de courage et d’opiniâtreté, pour avancer, malgré les bâtons dans les roues de la vie... Trois revanches bien méritées, même si un fond d’amertume persiste. Trois portraits très justes d’antihéros que l’on n’est pas près d’oublier...
Lien : http://darklimelight.over-bl..
Nous commençons par celle de Louis, croque-mort et analphabète du fait de sa dyslexie, découverte bien trop tard. Le récit de son parcours commence et finit à la troisième personne du singulier : la voix du narrateur. Au cœur de cette construction en miroir, c’est « je » qui s’exprime et l’on plonge alors dans l’intimité de l’existence de Louis. On partage avec lui la souffrance d’être différent, la douleur de ne pas savoir lire, handicap invisible mais terrible, qui éjecte impitoyablement celui qui en est atteint hors de la vie « ordinaire ». Louis aura pourtant sa revanche... J’ai tout particulièrement apprécié à travers cette nouvelle la subtile métaphore de l’écriture, avec son lot de difficultés et de sacrifices. Tous ceux que la passion d’écrire dévore se reconnaîtront dans ce personnage entier malgré ses fêlures, dans son entêtement à aller jusqu’au bout, pour se prouver qu’il en est capable. « Ecrire était devenu une nécessité, mais cela n’impliqua pas de dépression. Au contraire. S’il ne se libéra pas pleinement de sa honte, l’écrire le ramena à une réalité plus prosaïque. Il n’était pas le nombril du monde, par conséquent il pouvait bien accepter ce handicap et virer les humiliations subies, hors de lui, les jeter à la poubelle. Hors de Louis. » J’ai également été touchée par le fait que cet écrit ose aborder de front le thème tabou de la mort. Cela dénote un courage certain de la part de l’auteur... J’aime la prise de risque !
Les nouvelles suivantes touchent à la maltraitance, notamment celle de l’enfant, qu’elle soit physique ou morale. Autre thème sensible. Le ton, volontairement léger, contraste violemment avec la gravité du propos. L’humour noir le sert à merveille, souvent au détour d’une petite phrase assassine : « Elle ne vit pas beaucoup sa mère durant son enfance. [...] Elle la croisait dans les couloirs. » ; « Je sors de l’hôpital, la vie en bandoulière. Elle a bien failli me laisser choir. Je m’en tire, un sein en moins. J’ai eu de la chance cette fois. [...] J’ai survécu. Dans ce ventre.»
Au final, trois histoires contant le destin, en apparence ordinaire, de trois personnages ordinaires. Une leçon, pourtant, de courage et d’opiniâtreté, pour avancer, malgré les bâtons dans les roues de la vie... Trois revanches bien méritées, même si un fond d’amertume persiste. Trois portraits très justes d’antihéros que l’on n’est pas près d’oublier...
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La première nouvelle Cœur de pigeon est ma préférée. Je me suis attachée à la vie de solitude de Louis sur ses terres de Lozère. Cette existence entre deux mondes, la ville et la campagne, entre deux passions, son métier et l’écriture. Louis est un cœur simple mais méritant. On lui souhaite d’être heureux.
Le récit est riche, sensible sans tomber dans le misérabilisme.
Les deux autres m’ont moins marquée, toutefois toujours bien écrites. L’auteure porte ces histoires avec des mots simples mais bien choisis, ce qui emporte le lecteur dans son univers. Les descriptions sont fines avec juste la longueur idéale pour ne pas noyer le lecteur. L’auteure sait nous attraper et on ne lâche plus le livre jusqu’au mot fin.
J’attends avec impatience le prochain roman de l’auteure, Verdines, aux éditions Kirographaires.
Le récit est riche, sensible sans tomber dans le misérabilisme.
Les deux autres m’ont moins marquée, toutefois toujours bien écrites. L’auteure porte ces histoires avec des mots simples mais bien choisis, ce qui emporte le lecteur dans son univers. Les descriptions sont fines avec juste la longueur idéale pour ne pas noyer le lecteur. L’auteure sait nous attraper et on ne lâche plus le livre jusqu’au mot fin.
J’attends avec impatience le prochain roman de l’auteure, Verdines, aux éditions Kirographaires.
« Je n’aimais pas trop le titre, mais comme dans tout bain, il faut plonger, j’ai plongé et me suis laissée porter.
L’histoire éponyme raconte le parcours tortueux de Louis, cœur fidèle, qui n’aime pas l’école. Cette dernière le lui rend bien. Au hasard des rencontres et de coups du sort, il découvrira l’étrangeté de séances de dédicaces et de la renommée. ..
Le parcours de Léa n’a rien à lui envier, une fin de récit éclatante vient la délivrer de tous les méchants présages déposés sur ses épaules depuis l’enfance.
Le rapport à la mère de Soledad me touche particulièrement et sa façon de mordre dans la vie, quoi qu’il arrive, également.
Au bout du compte, Louis, Léa, Soledad, autant de personnages décalés, ayant beaucoup morflé, décrits avec beaucoup de sensibilité et de verdeur par Pascale Madeleine.
J’aime (ça rime presque !) »
Camille Arman
De Sonja T. :
Cœur de pigeon m'a accompagné dans les transports tout le début de semaine jusqu'à ce soir. Des personnages attachants, des histoires de grande force.
Des tranches de vie racontées avec justesse, pas de mélodrame, loin des clichés.
Leur vie commence à chaque fin d'histoire. Car avant c'est une semblant d'existence. Et riche en détails, en culture... et cet humour!
J'ai eu plaisir de les voir s'émanciper. J'ai beaucoup aimé.
J'invite tous ceux qui ne l'ont pas encore lu de ne plus hésiter.
Lien : http://www.pascale-madeleine..
L’histoire éponyme raconte le parcours tortueux de Louis, cœur fidèle, qui n’aime pas l’école. Cette dernière le lui rend bien. Au hasard des rencontres et de coups du sort, il découvrira l’étrangeté de séances de dédicaces et de la renommée. ..
Le parcours de Léa n’a rien à lui envier, une fin de récit éclatante vient la délivrer de tous les méchants présages déposés sur ses épaules depuis l’enfance.
Le rapport à la mère de Soledad me touche particulièrement et sa façon de mordre dans la vie, quoi qu’il arrive, également.
Au bout du compte, Louis, Léa, Soledad, autant de personnages décalés, ayant beaucoup morflé, décrits avec beaucoup de sensibilité et de verdeur par Pascale Madeleine.
J’aime (ça rime presque !) »
Camille Arman
De Sonja T. :
Cœur de pigeon m'a accompagné dans les transports tout le début de semaine jusqu'à ce soir. Des personnages attachants, des histoires de grande force.
Des tranches de vie racontées avec justesse, pas de mélodrame, loin des clichés.
Leur vie commence à chaque fin d'histoire. Car avant c'est une semblant d'existence. Et riche en détails, en culture... et cet humour!
J'ai eu plaisir de les voir s'émanciper. J'ai beaucoup aimé.
J'invite tous ceux qui ne l'ont pas encore lu de ne plus hésiter.
Lien : http://www.pascale-madeleine..
Des nouvelles authentiques traitant de l'alcoolisme, la folie, la mort, l'escroquerie, la vie dans la rue... Les sujets sont divers et variés, ce qui laisse beaucoup de choix et il y aura forcément plusieurs récits qui plairont plus que d'autres.
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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Chronique de Corinne Gatel-Chol (28 mars 2012)
Je lis rarement des nouvelles car pour moi un livre doit me plonger dans un monde particulier sur de nombreuses... nombreuses pages. ;-) En fait, je crois, pour être réellement objective que je n'aime pas les nouvelles car je suis incapable d'en écrire n'étant pas assez synthétique... donc les nouvelles des autres me filent des complexes ! :-)
...et puis, au hasard des rencontres virtuelles, ces rencontres étranges qui peuvent donner le pire comme le meilleur, ma route a croisé celle de "Cœur de Pigeon" et celle de Pascale Madeleine par la même occasion... et là ma vision des nouvelles a changé !
Non.. non... je ne plaisante pas ! Avec elle, j'ai découvert des histoires sans enrobage, qui peuvent être percutantes sans pour autant durer... durer... durer... Des histoires "coups de poing" que l'on prend en plein estomac et qui... vous estomaquent.
Bien sûr j'ai eu un faible pour Louis, ayant moi-même un superbe Lancelot de 13 ans qui est dyslexique, aussi le personnage m'a touché (même si mon fils connait moins de difficultés, n'ayant approché l'école que par le biais de l'école de musique... et oui mes enfants ont tous été déscolarisés^^)
...mais Soledad ne m'a pas laissé indifférente non plus (ah ces mères !...soupir...) ni Léa dont j'ai adoré la fin !
Enfin quoi... je pense que vous l'avez bien compris, ce livre m'a plu. Lorsque je l'ai fini, j'ai pensé à Pascale et l'image qui m'est venue pour son travail a été celle d'un sculpteur. Quelqu'un armé d'un maillet et d'un burin, qui délicatement, avec sensibilité, taille la pierre... et on le regarde faire, presque bercé. Et soudain, il prend le maillet et tape sur le dessus de la pierre qui explose en mille morceaux.
...Voilà, je ne sais pas si elle se reconnaîtra, mais pour moi j'ai résumé Pascale et sa façon de nous livrer ses histoires !
Corinne Gatel-Chol
Lien : http://www.pascale-madeleine..
Je lis rarement des nouvelles car pour moi un livre doit me plonger dans un monde particulier sur de nombreuses... nombreuses pages. ;-) En fait, je crois, pour être réellement objective que je n'aime pas les nouvelles car je suis incapable d'en écrire n'étant pas assez synthétique... donc les nouvelles des autres me filent des complexes ! :-)
...et puis, au hasard des rencontres virtuelles, ces rencontres étranges qui peuvent donner le pire comme le meilleur, ma route a croisé celle de "Cœur de Pigeon" et celle de Pascale Madeleine par la même occasion... et là ma vision des nouvelles a changé !
Non.. non... je ne plaisante pas ! Avec elle, j'ai découvert des histoires sans enrobage, qui peuvent être percutantes sans pour autant durer... durer... durer... Des histoires "coups de poing" que l'on prend en plein estomac et qui... vous estomaquent.
Bien sûr j'ai eu un faible pour Louis, ayant moi-même un superbe Lancelot de 13 ans qui est dyslexique, aussi le personnage m'a touché (même si mon fils connait moins de difficultés, n'ayant approché l'école que par le biais de l'école de musique... et oui mes enfants ont tous été déscolarisés^^)
...mais Soledad ne m'a pas laissé indifférente non plus (ah ces mères !...soupir...) ni Léa dont j'ai adoré la fin !
Enfin quoi... je pense que vous l'avez bien compris, ce livre m'a plu. Lorsque je l'ai fini, j'ai pensé à Pascale et l'image qui m'est venue pour son travail a été celle d'un sculpteur. Quelqu'un armé d'un maillet et d'un burin, qui délicatement, avec sensibilité, taille la pierre... et on le regarde faire, presque bercé. Et soudain, il prend le maillet et tape sur le dessus de la pierre qui explose en mille morceaux.
...Voilà, je ne sais pas si elle se reconnaîtra, mais pour moi j'ai résumé Pascale et sa façon de nous livrer ses histoires !
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