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Citation de Cielvariable


La vague ressemblait à un pic neigeux. Le navire courait vers elle et elle courait vers lui. C’était la fin, peut-être, peut-être pas.

Deux heures plus tôt, les marins s’étaient empiffrés de biscuits secs et de riz froid parce qu’un estomac bien rempli ne se renverse pas. Riz ou non, le plus jeune mousse vomissait son âme par-dessus la rambarde, le buandier était vert grenouille et Félix, le timonier géant, s’agrippait à la barre.

La vague s’abattit sur l’Isabelle comme le Jugement dernier. Le mousse faillit passer par-dessus bord, mais Félix le rattrapa par la cheville. Les marins qui pompaient l’eau dans la cale sentirent grincer la racine du grand mât et ceux qui travaillaient sur le pont s’accrochèrent aux cordages. Ce n’était pas la première fois que leur dernière heure arrivait. Ils prenaient leur mal en patience, attentifs aux ordres de l’amiral Dorec qui hurlait par-dessus le tonnerre. Un seul homme à bord avait le pouvoir de lui désobéir.
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