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Citation de dancingbrave


Qu’y at-il de si attirant dans ces « mini-poème » ? Leur simplicité de forme ( trois lignes, dix-sept syllabes (5-7-5)) y est sans doute pour beaucoup. Mais il y a plus ; Le regard sur la vie qu’ils distillent, l’expérience existentielle à laquelle ils invitent semble pouvoir reveiller les esprits les plus rationnels.

La pratique régulière des haïkus affine notre capacité à reconnaître et à conserver les évènements heureux de notre vie.
Cette collecte d’instants précieux procure un effet bénéfique immédiat au lecteur mais aussi au poète…L’habitude d’écrire chasque jour les situations qui nous procurent du bonheur augmente nettement notre bien-être physique et psychique.

Beaucoup de Haïjins racontent que des haïkus leur viennent quand ils se rpomènent, passent du temps dans les moyens de transport, les salles d’attente, dans leur voiture. Il faut alors qu’ils soient un epu « vides » dans un leger état modifié de conscience qui les laissent disponibles avec tous leurs sens ouverts.

Si le mini poème a une source, c’est bien du cœur et de l’expérience directe qu’il s’agit. D’ailleurs, un bon haïku n’appelle aucun commentaire. Celui-ci ne ferait que redire ce que le mini poème à le pouvoir de délivrer d’un seul jet…de quelques syllabes.

Il n’y a pas de frontière nette entre le trivial et le sacré ; le saisissement de l’éveil peut nous saisir n’importe où ; il ne se limite pas aux seuls mure d’un temple zen. Le monde est proprement ahurissant, en tout lieu, en tout temps ; dans un misérable insecte ou dans de banales boites de mayonnaise.

Ainsi lorsqu ‘on n’a rien, ou peu, le monde entier peut nous appartenir. Si l’on s »exerce à regarder à raz de terre, on y voit de grandes choses. Un poète comme Christian Bobin ( « le très bas -Gallimard) est en ce sens très proche de l’esprit haïku. Lui préfère les fleurs simples aux lys triomphant. Lui aussi avoue chaque jour remarquer d’infimes miracles qui, s’il les notait, diqparaîtraient dans la nuit des temps. Ses textes explorent la beautè du moineau et du pissenlit.
Ainsi les biens les plus précieux de l’existence ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

Souvent on se promène dans un recueil de haïkus comme dans l’allée d’une forêt. Et pour celui qui cherche l’inspiration, l’immersion dans la nature est incontournable. Car pour le haïkiste, la nature n’est certainement pas « l’environnement », suivant le vilain mot employé aujourd’hui, mais l’essence même de l’existence, l’unique source à laquelle on peut topujours s’abreuver. L’homme s’y contemple et y apprend les rythmes justes, l’acceptation et l’humilité.

Puisque tout passe, puisque notre action en ce monde, notre présence, est semblable à la luiminescence si brève d’une luciole, pourquoi s’lourdir ? Pourquoi se lester de possessions encombrantes, mais aussi de pensées arrètées, définitives ? Minimale et minimaliste, la pratique du haïku nous enseigne que « moins c’est toujours mieux ». Et dans sa forme, le haïku tout entier manifeste cet éloge du « plus petit possible ».
Ainsi lorsque des haïkistes avouent retravailler pendant des années un poème, comprennez « j’épure, je soustrais, j’enlève ». Leur traque ? l’adjectif en trop, le verbe qui alourdit, le détail qui colore.
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