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Citation de Presence


Lorsqu'il assiégea mon château, Thurim se servit de projectiles septiques qu'il fit pleuvoir sur la cour de ma citadelle. Mes goules inconscientes de leurs effets se précipitèrent pour voir quelles curieuses choses leur lançait l'ennemi. Et le poison se libéra dans un bruit qui fit trembler le ciel et l'enfer. Les chairs de mes soldats se rétrécirent au point que leurs os devinrent discernables et leurs jambes fines comme des bambous. Un guerrier qui avait ôté son casque et son masque révéla un visage aussi mince et desséché que celui des démons affamés du néant, si souvent représentés sur les murs des temples. Les survivants sortaient la nuit pour lécher les plaies des blessés et manger les cervelles de leurs compagnons trépassés. Ils mâchaient les peaux et mangeaient des rats, bravaient les flèches des vampires pour fouiller les crânes des ennemis morts. Alors nous suppliâmes Thurim de nous affronter sur le champ de bataille pour y mourir honorablement pendant qu'il nous restait encore des forces. Mais il ne fit qu'en rire. Il répondit que nous avions vécu comme des goules et que nous mourrions tels, reclus dans nos tombes à nous dévorer l'un l'autre. […] À la fin, ils abattirent nos murailles quand nous avions à peine la force de soulever une arme. Ils nous massacrèrent, quand nous pouvions à peine hurler. Je tentai de mettre fin à ma mort, mais ne pus soulever mon arme. Thurim refusa de m'expirer arguant que ma souffrance lui était plus douce qu'un thé servi par la plus belle des geishas, et me força, en menaçant les quelques survivants, de ne pas mettre fin à ma mort.
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