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3.23/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Draguignan , 1968
Biographie :

Patricia Fagué, originaire de Draguignan, est journaliste-enquêtrice, spécialisée dans la recherche de personnes disparues.

Diplômée de l'ESJ Paris et titulaire d'une maîtrise en Langues Étrangères Appliquées, elle a débuté sa carrière de journaliste en 1992 à TF1 sur l'émission "Perdu de Vue".

A l'arrêt de l'émission en 1997, elle a fondé le site Internet www.personnedisparue.com pour
continuer de venir en aide aux familles séparées.

Parallèlement, elle a poursuivi sa carrière au sein des rédactions de nombreux magazines télévisés, en qualité de journaliste, réalisatrice, rédactrice en chef ou chef de projet.
Entre deux missions, elle a publié deux livres et collaboré à des revues de presse écrite comme "Marianne", ou "Crimes et Châtiments".

En 2014, elle a présenté l'émission "Dans l'espoir de se retrouver", diffusée à 20H50 sur NRJ 12 et Chérie 25.

En 2016, après avoir enquêté durant dix années sur le trafic des enfants français nés sous X, elle a co-réalisé le documentaire "Les enfants de l'Ombre" diffusé dans le "13H15" de France 2 présenté par Laurent Delahousse.

Patricia Fagué aide les familles et consacre sa vie aux enquêtes parfois désespérées. Elle reconstitue des vies brisées, renoue le fil, pour un instant ou pour la vie. Son histoire familiale est aussi marquée par le fait que sa grand-mère soit née sous X.

En 2017, elle publie "Disparus sans laisser d'adresse... Enquêtes sur 40 histoires vraies".

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France 2 consacre son "13H15" à Patricia Fagué (mai 2013, part 2)


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
En 2014, la Belgique est à son tour éclaboussée par un scandale d'adoptions forcées. Entre 1950 et 1980, ce sont près de trente mille nourrissons qui ont été arrachés à leur mère.

En entrant à l'Institut TAMAR, fondé en 1970 par la Congrégation de l'Enfant Jésus à LOMMEL, à la frontière hollandaise, les filles-mères savent qu'elles vont devoir y laisser leur enfant, l'adoption étant présentée comme inévitable par les quatre Sœurs qui l'administrent. Et lorsqu'elle s'obstinent à vouloir garder leur bébé, leur signature est souvent obtenue frauduleusement...(........)

(......) Les filles étaient constamment insultées ,traitées de putains ou vicieuses qui ne méritaient pas d'être mères. Une politique d'humiliation perpétuelle, raconte encore Marleen Adriaens, présidente de l'association Mater Matuta, crééé en 2014.
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En dépit d'un renforcement sans précédent du cadre juridique relatif à l'enfance, les nouveau-nés que guette l'abandon deviennent eux aussi un produit recherché. Le directeur de la Fondation d'Heucqueville le constate :
" Le nouveau-né sans famille est difficile à découvrir. Comme tout article rare depuis quelques années, il fait l'objet d'un vrai marché noir". Comment, alors, dans ce marché noir, " garantir aux familles que le petit inconnu n'apportera point à leur foyer une hérédité redoutable qui se révèlera plus tard ?"

À l'heure où des préoccupations génétiques provoquent le départ de millions d'êtres humains vers les camps de la mort, Georges d'Heucqueville instaure, au sein de l'œuvre, la " garantie des origines" .
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"Ma mère, qui a versé de l'argent à l'œuvre chaque année, était autoritaire, elle marchait au chantage. Du coup, j'étais formatée pour me soumettre. C'est du vol d'enfant. C'est fait sous la pression, sous la culpabilisation. Il n'y a pas de deuil possible, c'est une torture. On est traumatisées, on ne s'en remet jamais. J'en connais qui se sont suicidées. Ils m'ont menti et ont menti à ma fille, qui avait essayé de me retrouver. Il faut arrêter de dépouiller Paul pour habiller Jacques".
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Tandis que la France d'en bas est abreuvée de ces jolis textes***, celle d'en haut, incarnée par Michel Debré, ministre du président de Gaulle, organise parallèlement la " migration forcée" de petits Réunionnais vers la Creuse, qui manque de forces vives.

Entre 1963 et 1978 précisément, profitant de l'illetrisme des gens de l'île pour leur faire signer des actes d'abandon, les assistantes sociales de la Ddass, aidées de gardes champêtres, enlèveront ainsi avec constance et méthode, sous les yeux de leur famille, des centaines d'enfants qu'elles avaient "jugé" abandonnés pour les expédier dans l'hexagone. Du fait de l'éloignement, cette forme moderne d'esclavage passera inaperçue jusqu'au début des années 2000.

*** (décret du 12 janvier 1967 renforçant le contrôle de l'Aide sociale à l'enfance sur les Organismes autorisés pour l'adoption.)
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En 1973, elle est contrainte par sa propre mère, pourtant assistante sociale, d'accoucher sous X après une grossesse cachée dans cet établissement catholique ( Maison de Thiais). Elle a interdiction de se faire appeler par son prénom.

"On nous demandait de tricoter la layette de celles qui accouchaient et qui gardaient leur enfant, pour nous punir. Ça faisait partie des pressions. Il fallait faire comme si. Nous n'avions aucun moyen d'expulser notre peine, notre angoisse. C'était le mensonge de A à Z, le déni, l'entretien de la honte, de la peur."
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On ne trouve plus à la tête des œuvres d’adoption privées que des Politiciens, des architectes, des chirurgiens, des avocats ou simplement des milliardaires, tous parents adoptifs.

Ainsi Jean Walter fait-il partie en 1942 du Conseil de l’adoption Française où son épouse Domenica Lacaze a adopté Jean-Pierre Guillaume. La même année, Georges Pompidou adopte son fil unique Alain à la fondation d’Heucqueville dont il est le trésorier.
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Qu'ils paraissent cyniques les propos de Georges d'Heucqueville, le psychiatre de l'œuvre, lorsqu'il prétend ainsi éveiller les consciences à de plus nobles sentiments : " Qui ne voudra, sans qu'il lui coûte la moindre aumône, arracher un nouveau-né à la mort et à la misère ?"...Car Bernard, Annick, Marie-Colette, mais aussi François, Gilles et combien d'autres encore ont surtout été arrachés à leur mère pour être vendus, au bout de quelques jours, à des familles " potentiellement adoptantes" malgré la loi du 24 juillet 1889-abrogée par celle du 15 avril 1943 et reprise dans l'article 351 du Code civil - qui stipule que " lorsque la filiation de l'enfant n'est pas établie, il ne peut y avoir de placement en vue de l'adoption pendant un délai de trois mois à compter du recueil de l'enfant."
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Beaucoup de pupilles de la Fondation d’Heucqueville sont nés dans cet appartement du 13, rue Pierre-Guérin, dans le 16e arrondissement de Paris.

On est à deux pas de la fondation et à trois du domicile de son assistante sociale en chef. C’était une adresse secrète d’où rien ne sortirait.
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Lisons plutôt cet extrait du film propagande diffusé à Paris le 30 mai 1941 à l'occasion de le fête des Mères :

"(...) L'enfant subira ensuite des épreuves biologiques et des enquêtes sur ses hérédités, ce qui permettra de retenir seulement les " sujets d'élite".

P74
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"Profil type du disparu"
Mon observation du phénomène de la "disparition volontaire", menée sur vingt-cinq ans, m’a permis d’établir un "profil type" du disparu et de ses motivations à tout quitter, "du jour au lendemain", mais avec préméditation latente, sous-jacente, inconsciente : rupture sentimentale ou tensions familiales, dépression, endettement, sentiment de rejet.
Dans la grande majorité des cas, le "disparu" est un homme, en situation d’échec (professionnel et personnel), pupille de l’Assistance publique, de père ou de mère inconnus et doté d’un prénom pour patronyme (David, Simon, Jacques, Bertrand, etc.)… Comme pour mieux se fondre dans l’anonymat.
Tout quitter du jour au lendemain. Ce comportement extrême est souvent le signe d’une carence affective dans l’enfance. Elle induit une phobie de l’abandon que la première difficulté va réveiller une incapacité à construire durablement. On se rend maître dans l’art de "fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve".
Raison amoureuse, rupture douloureuse… L’incapacité à se soumettre aux règles d’une vie de famille ou à supporter l’emprise de tiers est le plus souvent le fait d’individus n’ayant eux-mêmes pas connus de schémas familiaux riches et structurés.
La relation avec le père ou son absence, notamment, est un facteur de fuite chez quasiment tous les individus dont la vie sentimentale n’est pas ou plus satisfaisante. Ils ne se remarient d’ailleurs pas et vivent sous l’identité d’une compagne lorsqu’ils en ont une, dans des villages ou des petites villes où personne ne les connaît sous leur véritable nom. Pour refaire sa vie ailleurs sans risquer d’être retrouvé, il suffirait donc de changer de look, d’identité, ou de se faire héberger chez un tiers…
Au niveau comportemental, une constante aussi : le "disparu" rompt radicalement tout contact, non seulement avec le sujet jugé responsable du départ, mais avec l’ensemble de l’entourage familial, amical et professionnel.
Dans tous les cas, on note une incapacité à revenir lorsqu’on a franchi le pas de partir, par peur du jugement principalement, et, paradoxalement, un désir inconscient d’être retrouvé.
Quant aux demandes de recherche des disparus, elles émanent majoritairement de femmes, même lorsque la personne directement concernée par cette absence est un homme, conjoint ou ami.
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