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Critiques de Patrick Lowie (14)
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56 Descentes dans le maelstrÖm

Tout d’abord, une nouvelle écrite par Edgar Allan Poe : Pourquoi et de quelle façon le seul survivant d’un bateau aspiré par un violent tourbillon va se sortir de cet effroyable drame ? Sur trois frères il est le seul à avoir survécu.



Ensuite... 55 artistes vont s’inspirer de cette histoire et la transformer selon leur humeur, leur ressenti, leur inspiration, leur crainte.



Je dois reconnaître que j’étais plutôt sceptique avant d’entamer ma lecture. J’ai changé d’avis. Le rendu est merveilleux, tout simplement.



Selon l’artiste on y ressent de l’angoisse, du fatalisme, de l’incompréhension, de l’espoir… et bien d’autres sentiments. Aussi de l’Amour.



Difficile de tous les citer. J’ai beaucoup aimé la poésie de Jonathan Carrier « Cher Maelström » et ses rimes agréables, un délice pour l’oreille.

J’ai apprécié le dessin en tourbillon de Marie Darah, le texte habile de Camille Pier « Je descends te chercher », « Quand il bouillonne » de Laurence Vielle, « Le frère enfoui » de Florence Valéo… et tellement d'autres encore !!



J’ai eu bien du mal à me détacher de ce beau livre, à peine avais-je terminé la lecture d’un artiste que je voulais passer au suivant. Cet ouvrage est une pure merveille.



A ce magnifique bijou il fallait un bel écrin : mission accomplie par une édition de qualité, très aérée, dessins et photos en couleurs. De dimension 14 X 21 il peut s’emmener partout, trouve sa place dans un sac, dans un vide poche en voiture. Se lit et se relit avec grand plaisir. Pour ma part il trouve sa place sur ma table de chevet, à portée de main, prêt à me faire rêver à volonté…



CHAPEAU LES ARTISTES !!!



Amis de la poésie, artistes vous-mêmes ou simplement rêveurs, laissez-vous happer par ce Tourbillon de Délices !

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56 Descentes dans le maelstrÖm

56 Descentes dans le maelström est une anthologie de 56 textes, dessins et photos qui répondent à la nouvelle "Une descente dans le maelström" d'Edgar Allan Poe. La maison d'édition a sollicité 56 artistes pour qu'ils produisent LEUR descente dans le maelström et le résultat est bouillonnant mais exigeant.

Poésie, vers libres, nouvelle de série noire, lettre, bande dessinée, calligramme, formule mathématique... cet ouvrage est foisonnant et d'une grande créativité, il est "comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber".

C'est un recueil d'une belle richesse littéraire, plein de bizarreries et de trouvailles et parfois d'obscurité mais toujours stimulant et inspirant.

Une belle découverte !
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Charabia

Patrick Lowie est un écrivain belge habitant au Maroc depuis plusieurs années. Il vient de publier aux éditions PAT sa dernière chronique de Mapuetos intitulée Charabia. Comme il aime le dire lui-même en présentant ce projet d’écriture comportant une quarantaine de volets, « Mapuetos est une ville qui n’existe pas dans un pays qui n’existe pas ». C’est une ville que l’on invente en s’éloignant des conceptions réalistes de l’urbanité et en imaginant des univers fantasmagoriques, possédant leur part de beauté mais aussi leur ignominie. Le monde des rêves est aussi celui des cauchemars. La première chronique Mapuetos, intitulée Amaroli Miracoli », commence dans une prison. Le narrateur est emprisonné sans vraiment savoir pourquoi. Les G.O.P (les Gentils Organisateurs Pénitenciers) sont des panoptiques foucaldiens qui s’occupent de remplir les vides de la prison, en emmenant à chaque fois des nouveaux venus. Il suffit de se promener dans la cité pour trouver quelqu’un à enfermer : « On enferme sans motif gravissime. Les lois et directives sont telles dans ce pays depuis quelques années qu’il est impossible de ne pas être en infraction de quelque chose ». Dans la prison, la première chose dont l’écrivain prend conscience est l’incapacité des gens à aimer. Nous vivons dans un monde où l’amour a disparu. Et c’est le monde qui est devenu en réalité une immense prison aux murs froids. Les parcs d’attraction, les plaisirs désincarnés sont des lieux d’enfermement sociaux.



Comment repenser la liberté, notamment la liberté d’aimer ? En réinventant le nomadisme du cœur. L’écrivain prend son envol des ancrages identitaires qui enferment les émotions authentiques : « Je n’avais surtout aucun besoin de m’identifier à ce pays, à ses traditions, je n’avais pas à protéger mes acquis, mes possessions, et je n’avais pas l’impression d’appartenir à quelqu’un ou à quelque chose ». Le personnage est très proche de celui créé par Jean-Baptiste Messier dans le roman 3066 Lamia, qui s’affranchit des marqueurs identitaires et des aliénations conservatrices. Le narrateur de Patrick Lowie a soif d’air pur. Aux antipodes de ces individus qui aiment être ensorcelés, envoûtés, possédés par l’amour, il préfère sa liberté : « La liberté, c’est l’amour, le détachement ». Par moments, la solitude de l’homme libre l’amène vers de sombres émotions, où aucune lueur d’espoir ne semble possible : « Parfois, pour tuer le temps, pour tuer la mélancolie, ne gérant plus beaucoup le vide qui est en moi, je regarde les images insipides sur l’écran qu’on nous impose ». La prison reste un lieu de désolation. Et le seul espoir qui reste au narrateur est l’écriture, une écriture non mercantilisée et ouverte sur la création. Mapuetos peut exister.



Dans Charabia, le périple surréaliste dans lequel nous entraîne Patrick Lowie commence par un chat qui se réveille en plein traumatisme, conscient d’avoir été chassé d’un Eden perdu : « Le chat étourdi se souvient des caresses reçues. C’est farfelu de se réveiller escorté par ce sentiment amoureux sans l’être vraiment ». Les « réalités imaginaires » sont teintées de la même ambivalence que les autres récits. Le but de l’écriture est de fuir le réveil qui nous ramène à la réalité. Même si dans les rêves, la peur d’aimer est toujours là et que la vie n’est qu’une série d’éclipses, de fossés permanents entre hier et aujourd’hui. C’est dans le lit que l’on sent « le sentiment amoureux d’un amour inexistant » qui s’accroche au corps et en berce la solitude. Les conceptions les plus libres de l’amour se trouvent-elles dans les mondes virtuels que l’on s’invente ? : « Il y a quelque chose de subtilement pessoesque dans les amours virtuels. On s’imagine, en observant les bateaux partir, les plus beaux voyages, les plus belles traversées du temps tout en restant murés devant l’écran de nos fantasmes. Les amours virtuels se projettent dans l’obsolescence de nos vies comme autant de rappels qu’elles ne sont qu’illusoirement béantes ». Tout est possible dans le monde des rêves, dans le monde des virtualités. La chair des mots se fait charabia et bascule dans un délire euphorique, à l’image du volcan et des coulées mécaniques dessinés par Pascal François à la fin de l’ouvrage. Dans Charabia, l’écriture crée un écrivain qui est hors du langage.



Dans le charabia de mots, la littérature a le corps d’un ange et l’enjeu est dès lors de ne pas laisser ensevelir par « le flot brûlant de sa splendeur ». Là encore, rompant avec ces personnages littéraires qui trouvent la quintessence de l’amour au moment où l’être aimé prend possession de leur âme, les délires de Charabia restent une déclaration d’amour.



*Enseignant chercheur CRESC/EGE

Rabat, Cercle de littérature contemporaine



Par Jean Zaganiaris*

Jeudi 21 Mai 2015, Libération

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La Kasbah des Oudayas de Rabat

L’ouvrage "Oudayas, la kasbah des Oudayas de Rabat" narre une histoire, par le biais de la photographie et du mot, que chacun interpréterait selon la profondeur de ses sensations et l’onirisme de sa vision, et dont la moralité ne serait qu’une seule : Que de beauté dans ce monde ! .....
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La Kasbah des Oudayas de Rabat

Et à l'image de la célèbre kasbah marocaine, le livre, à travers sa soixantaine de pages, se décline en cette magnifique bichromie, de bleu et de blanc, telles les murs de l'Oudayas et qui fascine tant....



Suite : Cliquez sur le lien ci-dessous!!!
Lien : http://bibliotheca.skynetblo..
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Le Cantique des Cantiques

C'est le plus beau des cantiques ... je referme la dernière page du livre, après une deuxième lecture, avec le cœur empli de beauté ... un long poème qui chante la beauté des prémices de l'amour .. Mots d'alcôves susurrés dans l'intimité des cœurs aimants ... inspiré et écrit avec une plume si juste qu'il n'effleure le texte d'origine que pour mieux le révéler à notre monde d'aujourd'hui ...
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La Légende des Amandiers en Fleurs

Emblématiquement. Comparons l'ouverture des deux premiers romans de Patrick Lowie, Au rythme des déluges et La légende des amandiers en fleur, tous deux parus dans la collection "théglacé", la collection gay, lesbienne, bi, transgenre des éditions Labor. Précisons tout de même que les deux livres peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre. Chacun commence à Lisbonne. Dans le premier, Pedro regarde, depuis sa fenêtre, les bateaux traverser et retraverser le Tage, ce fleuve dont l'eau ressemble à la mer. Dans le second, il n'est plus spectateur, il est sur l'un d'eux, à traverser et retraverser. Et c'est là, dans ce mouvement, qu'il va se décider à partir vraiment, et ne plus se contenter de voyages immobiles. Partir à cause de la mort d'un ancien (mal-)aimé, exécuté en Inde, probablement à cause de son homosexualité. Le temps de laisser passer encore quelques mois et de se débarrasser (dans la mesure du possible) de quelques affaires en cours et de s'embarquer pour le Maroc.
Lien : http://www.promotiondeslettr..
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Charabia

Mélina Dupont

Charabia. Mélange d ésotérisme de spiritualité émotions symboles de constat d échec de l amour devenu virtuel. Réincarnation. Écriture cinématographique. Automatique. 23 virgules 41 phrases : 2+3 =5. 4+1 =5. 5 représente ? Un père perdu en lui. Un homme se perdant dans l autre. Ce livre est fantastique et recèle sans doute de secrets.j ai aimé

dimanche, à 09:16
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Le Cantique des Cantiques

Le Cantique des Cantiques, troisième partie des Chroniques de Mapuetos (il est prévu quarante épisodes), nous narre une très ancienne et naïve idylle amoureuse. Marceau Ivréa, narrateur-auteur inconnu et mystérieux, semble avoir pris une paire de ciseaux et de la colle pour projeter les maux d'amour sur un écran moderne voire surréaliste. L'écriture d'Ivréa est totalement passionnée, il nous livre ici une célébration magnifique de l'Amour. En une vision théâtrale, allégorique mais surtout parfumée.
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La Légende des Amandiers en Fleurs

Une nouvelle de Patrick Lowie, écrivain, metteur en scène, éditeur, artiste plasticien belge, pour la revue Marginales. Dernier livre : « La légende des amandiers en fleur » aux éditions P.A.T. Cette nouvelle est extraite d’un recueil chez Maelstrom, « Le totem d’Imyriacht », qui reprend tous ses portraits oniriques.
Lien : https://www.lesoir.be/517105..
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Le rêve de l'échelle

Livre très fin, d'approche difficile mais une fois qu'on s'est laissé allant, en lisant sans trop réfléchir, les mots entrent comme une infusion. C'est délicat parfois cru. Je ne connaissais pas cet écrivain, je vais découvrir les autres titres.
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Amaroli Miracoli : Les chroniques de Mapuetos

Ce petit livre a 3€ est particulièrement délirant. Indéfinissable, hors monde, précurseur peut-être. Un autrau que j'apprécie beaucoup.
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Next (F9), 111 portraits oniriques

J'aime beaucoup beaucoup ce livre. On y découvre une belle langue poétique et onirique ainsi que 111 personnalités. J'ai beaucoup aimé le fait qu'il n'y ait pas d'index.
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La Légende des Amandiers en Fleurs

Un roman qui a laissé en moi des traces indélébiles. Les œuvres de Lowie sont souvent des balades exténuantes où rien ne se passe jusqu'au moment où l'imparable se déroule. Alors qu'on a la sensation de lire un roman vide de sens, vide de faits, on comprend toujours trop tard qu'on est passé à côté de l'essentiel. Dommage que cet auteur ne soit pas plus reconnu. Mais c'est assez normal, il est complètement en marge de ce qu'il se lit aujourd'hui. Il aborde des sujets sans tabou.
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