Le climat se faisait lourd. Certains gendarmes récalcitraient dans un article de leur gazette interne intitulé « Déplacement de l’empereur Nicolas Ier à Valence ». Nous y apprenions que la visite de Sa Majesté avait mobilisé mille deux cent soixante-cinq gendarmes, qu’il avait fallu couper une voie rapide, acheminer de Lyon et par convoi spécial une passerelle pour l’aéronef impérial. Le signataire du libelle, un commandant dur à cuire, se disait écœuré par ces dépenses quand ses voitures de service affichaient deux cent cinquante mille kilomètres au compteur et que l’État s’en moquait.