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Citation de Cielvariable


tu roules, dix minutes, le salon funéraire, déjà quatre ou cinq visiteurs qui semblent embarrassés de te voir arriver avec une demi-heure de retard, les trois cercueils, fermés, tu vas de l’un à l’autre, en serrant les mâchoires, en serrant les poings, en serrant les lèvres, puis les poignées de main, les condoléances, les sanglots, les malédictions contre le destin, la mère de Judith qu’on doit soutenir tant elle est au désespoir, et toi tu ne dis presque rien, puis Jean-Marc et sa famille, Jean-Marc qui te glisse à l’oreille que tout est sous contrôle mais que tu devras rencontrer le propriétaire des pompes funèbres d’ici la fin de l’après-midi pour signer des papiers et régler les comptes, puis ton frère Alain et sa famille, sa femme qui n’arrête pas de pleurer, ses larmes contre ton cou, Alain qui dit qu’il a prévenu papa et maman, qui s’étonne qu’ils ne t’aient pas appelé, mais tu expliques que tu n’as pas pris tes messages depuis hier
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