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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lille (Nord) , le 03/02/1881
Mort(e) à : Draveil (Essonne) , le 21/02/1963
Biographie :

Docteur en médecine (Lille, 1908).
- Poète


Source : databnf
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
PAYSAGE

De fines toiles d'araignée tombent du ciel.
Il pleut fin et perpétuel
Du ciel distant au ciel prochain de ma fenêtre.

La cendre minuscule et ténue de la pluie
Choit lentement, comme une trame de soie grise
Brûlée par les années, imperceptible poudre.

Un peu de l'âme omniprésente de la pluie
Vient jusqu'à moi et mouille un peu mon coeur lassé.

La bruine plane sur les toits roses et bleus,
Sur les rochers massifs et gris,
Et sur ce petit village de là-bas,
Hier si clair,
Impuissant aujourd'hui, et cherchant à tâtons
De pointe, avec l'épée luisante du clocher,
L'azur dormant bien haut sur des coussins de pluie.

Un bateau gros et bas
Passe entre les rochers accroupis sur l'eau verte,
Avec des voiles couleur du temps et du pays,
Pour sa besogne si mer-à-mer de tous les jours.

Et quelque part, une batteuse mécanique
Ronfle sans répit, ronfle depuis le matin,
Encombrant le silence à plat sous le ciel gris,
Ronfle et vrombit.
Avec son bruit pareil à celui que ferait
Un lourd frelon géant rôdant sur la campagne.
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LUMIÈRES D'APRÈS-MIDI

La mer, endimanchée de satin bleu, s'étale,
Horizontale et frissonnante vers des îles
A l'horizon, vertes et roses.

Toute damasquinée de fragiles topazes,
La robe de la mer endimanchée s'étale
D'un bord à l'autre du beau ciel immaculé.

Mon coeur est vierge et veuf de toute nostalgie.
Même le souvenir d'une lointaine amie
5
48 LUMIÈRES DU MONDE
Se fait petit comme ce papillon
Se dépêchant, voilure minuscule et tendre
En pastel tremblotant, là-bas,
Vers les blanches villas aux toits tièdement bleus
Dormant leur sieste au frais d'un vallon bienheureux.

Communiale procession sur la mer,
Chastes comme le lin des mystiques autels,
Fidèles prosélytes, fronts clairs pâmés de foi,
Cœurs vierges comme les hosties du tabernacle,
Des yoles frêles.
Gréées de voiles nivescentes,
Doucement nagent vers la rive des fougères.

L'heureuse sieste au beau soleil d'après-midi !
Après-midi avec ses ors
Semés sur des pâtis de calmes verts.

Un champ de blé, tout contre mes yeux amoureux,
S'affale, éblouissant, sur la rive penchante
D'un coteau descendant son torse vers la mer.

Repose-toi, mon coeur délié de la ville.
L'heure se fait plus lente au coeur de cette paix,
Et ta paresse communie
Avec la nage immaculée des blanches yoles.

Béatitude ! O la si calme après-midi !
Les cloches d'un pardon balancent dans l'air tiède
Tout un alléluia de clarines tintantes
Nées, bien là-bas, de ce clocher en cendre bleue
Derrière un rideau clair de peupliers.

Le chant des cloches vient jusque sur la mer calme
Et se repose en gouttes blanches immobiles,
Voiles d'adolescence musicale et frissonnante.

Blanche anadyomène au jardin du silence,
La première nuée du soir,
Nubile comme un rêve à l'aube des bonheurs.
Vierge splendeur promise au prochain crépuscule.
Proclame au seuil du ciel profond
Sa fiançaille en marche lente sur l'azur.
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LE REPOS SUR LA COLLINE
A Jules Mouquet.

Le grand soleil plénier de l'après-midi claire
Promène la caresse d'or de ses mains tièdes
Sur la chair végétalement nue des collines,
Et sur la ville en reposoir heureux de sieste.

Au pied de la terrasse,
Un lent frisson d'argent
Scintille et joue
Sur les feuilles des oliviers.
Jongleur de clartés roses
Contre le mur rugueux étreint de cactus raides.

La musique du vent caresse le silence
Gomme un frémissement de robe parfumée.

O la Ville, là-bas,
Couchée comme une adolescente fière et tendre,
Rieuse de soleil et de doux crépuscule,
Spirituelle et reposée !

Mais je ne la veux pas encore regarder

Des enfants jouent sur la terrasse contre moi,
Des enfants balançant le rythme de leurs jeux.
Petites filles, jardins roses, primevères,
Jardins d'avril. Dans la lumière or envolé.
Leur chevelure sous qui flotte,
Tiède miroir si frais d'aurore,
Un regard anadyomène !
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