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Citations de Paul Evdokimov (27)


l'homme est malheureux
parce qu'il ne sait pas qu'il est heureux
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Dans la sphère religieuse, la femme est le sexe fort.
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Pour Dostoievski, l'utopisme est le produit du bien abstrait qui n'est fondé ni en Dieu ni dans le prochain, et par conséquent est le produit de l'orgueil, principe de solitude; à l'état pur il provoque ou la fuite ascétique hors du monde (le jeune Inquisiteur) ou le pessimisme et « la coupe » d'Ivan Karamasov, ou l'arbitraire divinisé avec son « tout est permis» (Ivan, Kirilov) ou enfin, dans le plan social, le despotisme illimité du paradis terrestre. (Raskolnikov, Les Possédés, l'Inquisiteur).
L'utopie est un mythe projeté dans l'avenir. Le rêve de l'âge d'or dont parle Versilov (L'Adolescent) n'a jamais cessé de hanter l'humanité. Presque tous les grands penseurs ont connu cette espérance de voir se lever une ère nouvelle dans l'histoire humaine, ère qui manifestera l'apothéose de l'homme et son bonheur parfait. La fin du XVIIIe siècle, par l'avènement de la démocratie, donne plus d'acuité, à cette attente; la philosophie sociale du XIXe siècle lui consacre l'essentiel de ses efforts. La dialectique de l'utopisme devient un facteur social de la destinée humaine qui rend réel, au plus haut degré, le débat entre immanence et transcendance. L'humanisme, le moralisme immanent, l'optimisme évolutionniste relèvent de la thèse que le bonheur de l'homme, l'harmonie, sont au terme de l'effort de la volonté, qu'ils sont le produit des forces naturelles de l'homme. Semblable vision du monde évolutif s'oppose radicalement à l'humanisme chrétien qui est essentiellement apocalyptique et transcendant.
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« Au soir de notre vie nous serons jugés sur l’amour », sur ce que nous avons aimé sur la terre.
(page 100)
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Saint Grégoire Palamas précise : « Dieu, transcendant à toute chose, incompréhensible, indicible, consent à devenir participable à notre intelligence. »
(page 110)
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« Dieu peut tout, sauf contraindre l’homme à l’aimer ».
(page 101)
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L’optimisme des preuves de l’existence de Dieu dégage un « ennui substantiel » et ignore que Dieu n’est pas évident et que le silence est une qualité de Dieu, car toute preuve contraignante viole la conscience humaine. C’est pourquoi Dieu limite sa toute-puissance, renonce à son omniscience, retire tout signe et s’enferme dans le silence de son amour souffrant. Il a parlé par les prophètes, il a parlé pendant sa vie terrestre, mais après la Pentecôte il ne parle qu’à travers les souffles de l’Esprit Saint.
(page 30)
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La civilisation actuelle ne se dresse point contre Dieu, mais forme une humanité « sans Dieu ». Comme disent les sociologues, « l’athéisme s’est massifié » sans passer par aucune rupture. Les êtres vivent à la surface d’eux-mêmes où, par définition, Dieu est absent. Devenir athée aujourd’hui, c’est moins choisir, encore moins nier, que se laisser aller pour être comme tout le monde.
(page 13)
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La personne humaine est pour Dieu la valeur absolue, elle est son « autre » et son « ami » de qui Il attend une libre réponse d’amour et de création.
(page 128)
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Un père spirituel n’est jamais un « directeur de conscience ». Il ne forme jamais son enfant spirituel, il engendre un enfant de Dieu, adulte et libre.
(page 88)
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Ce qui a perdu le christianisme historique, c’est l’optimisme de la bondieuserie vidé de toute existence tragique.
Or, l’Évangile est foncièrement inadaptable, explosif ; il est une exigence de métamorphose, de métanoïa qui brise non seulement les formes historiques, mais fait éclater l’histoire elle-même.
(page 164)
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Le mal supprime toute issue, il règne indiscutablement, irrémédiablement l’homme souffre et fait souffrir les autres. (…) L’homme vit dans l’absence de continuité, emporté par un courant au rythme saccadé ; il est plongé dans la durée syncopée. La vie n’a plus de mystères…
(page 167)
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Le germe explosif de l’Évangile révolutionne, renverse avant tout, non pas les structures du monde, mais les structures de l’esprit humain. De l’activisme, l’accent se déplace sur la manifestation de Dieu dans l’homme, sur l’avènement du Christ dans l’homme : «  Acquiers la paix intérieure, et une multitude d’hommes trouvera son salut auprès de toi. »
(page 168)
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Tout homme derrière la façade des objections intellectuelles, du cynisme ou de l’indifférence, cache son isolement, le besoin d’une présence.
(page 173)
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L’enfer n’est pas autre chose que l’autonomie de l’homme révolté qui l’exclut du lieu où Dieu est présent. La puissance de refuser Dieu est le point le plus avancé de la liberté humaine ; elle est voulue telle par Dieu, c’est-à-dire sans limites. Dieu ne peut forcer aucun athée à l’aimer et c’est, on oserait à peine le dire, l’enfer de son amour divin, la vision de l’homme immergé dans la nuit des solitudes.
(page 104)
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La résurrection est une ultime surélévation. La main de Dieu saisit sa proie et l’enlève dans une dimension inconnue. On peut dire tout au plus que l’esprit retrouve la plénitude de l’être humain, âme et corps gardés parfaitement identiques à leur propre unicité.
(page 97)
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Plus Dieu est inconnaissable dans la transcendance de son Être et plus il est expérimentale dans sa proximité immédiate en tant qu’existant. Or, justement, le problème actuel n’est pas celui de l’Être de Dieu ni même de son existence, mais celui de sa Présence en tant qu’Existant dans l’histoire des hommes.
(pages 26-27)
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La voie négative n’est pas une voie négatrice, elle n’a rien de commun avec l’agnosticisme car « négativité n’est pas négation ». Elle n’est pas non plus un simple correctif et rappel de prudence. Au moyen de ses négations elle conduit à une hyper-connaissance mystique et à une saisie très paradoxale de l’Inconcevable. Par une « approche intuitive, primordiale et simple », elle connaît par-delà toute intelligence.
(page 26)
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Par la voie négative, les Pères enseignent que Dieu est incomparable dans le sens absolu, aucun nom ne l’exprime adéquatement. Adonaï remplace le nom indicible de Dieu, Yahvé est le Nom qui ne peut être dit. La théologie positive classique n’est pas dévaluée mais placée devant ses propres limites.
(page 26)
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« Trouver Dieu consiste à le chercher sans cesse… C’est là vraiment voir Dieu que de n’être jamais rassasié de le désirer. »
(Grégoire de Nysse) (page 46)
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