Chaque jour se fait meilleur pour moi, je finis par comprendre la langue assez bien. Mes voisins - trois très proches et les autres nombreux de distance en distance - me regardent comme des leurs. Mes pieds, au contact perpétuel du caillou, se sont durcis, familiarisés au sol ; et mon corps, presque constamment nu, ne souffre plus du soleil.
La civilisation s’en va petit à petit de moi. Je commence à penser simplement, à n’avoir que peu de haine pour mon prochain - mieux, à l’aimer. J’ai toutes les jouissances de la vie libre, animale et humaine. J’échappe au factice, j’entre dans la nature. (..) je n’ai plus de vains soucis.