Chez les Grecs, la musique semble avoir des liens plus étroits avec la poésie qu'avec la danse. Dans l'art grec c'est l'influence de la parole sur le chant qui est prédominante; le chant ressemble à un récitatif dans lequel les mètres poétiques seraient surtout mis en valeur.
La musique est aussi ancienne que le monde ; mais c'est un art dont on a toujours oublié le passé : d'abord parce que ses transformations, souvent très rapides (surtout dans les temps modernes), ont déterminé ou accompagné une évolution parallèle du goût public qui s'est immédiatement détourné des productions antérieures ; chaque nouvelle école a fait dater de son apparition l'avènement de l'art musical, et a déclaré qu'avant elle régnait la barbarie.
Le 14 avril 1849, à deuxième concert, Brahms joue la sonate de Beethoven, op. 53, la fantaisie de Thalberg sur Don Juan et des variations de sa composition sur une valse favorite. Il obtient un grand succès, et déjà la critique lui reconnaît un talent peu ordinaire.
La musique fut, au moyen âge, le premier des arts. Saint Thomas d'Aquin lui donne « le premier rang parmi les sept arts libéraux » et la considère « comme la plus noble des sciences modernes ». Art et science à la fois, on l'enseignait dans les universités à côté de l'arithmétique, de la géométrie, de l'astronomie.
Mais Brahms n'est déjà plus un enfant. Il a quinze ans. Il faut qu'il fasse son entrée dans le monde. Il doit maintenant subvenir seul à tous ses besoins et même aider ses parents à élever son jeune frère Fritz. Le 21 septembre 1848, Brahms donne son premier concert. Au programme, parmi plusieurs morceaux brillants à la mode du temps, notons une fugue de J.-S. Bach.
L'art grégorien naquit dans une des époques les plus troublées de l'histoire du monde ; nous nous figurons malaisément que le démembrement de l'Empire romain et les grandes invasions, que le bouleversement de la civilisation antique, les guerres, les pillages, les meurtres et les ruines fussent des conditions favorables pour le développement d'un art.