Paul Laurendeau

je ne me rappelle plus les raisons qui m’ont fait acheter cet epub ! peut-être la curiosité de savoir ce que cachait ce titre « adultophobie », l’auteur, professeur de linguistique au département d’études françaises à l’Université de Toronto a publié divers ouvrages. J’ai lu des livres insoutenables, mais je crois que celui-ci est le pire ! Le résumé figurant à la fin du récit est le suivant « Adultophobie raconte le récit cruel des enfants Simon qui, en un beau jour ensoleillé alors qu’ils s’amusaient à la plage, sont enlevés, violentés et tués par deux pédophiles anonymes. Les plus jeunes ne souffriront pas bien longtemps… mais Jeannette, l’aînée des trois enfants, subira cet enfer qui dort au fond de nos peurs les plus sourdes. Et comme dans toute situation d’abus, seul le refuge de l’imaginaire lui permettra de tenir le coup dans cette inexorable descente sans retour. »

Rien n’est épargné au lecteur ! les agissements de « l’homme doux » et de « l’homme rude » (les noms des deux pédophiles) sont décrits en détail… j’ai réussi, difficilement, à terminer ce livre à ne pas mettre entre toutes les mains… mais, il est bien écrit et présente une analyse sans concession et glaçante du mécanisme de la pédophilie, notamment celle de « l’homme rude »… Si vous ne craignez pas ce sujet, il peut vous intéresser, je n’ai pas eu l’impression que l’auteur voulait spécialement écrire un livre gore, mais il n’en demeure pas moins que certains passages sont choquants !

Paul Laurendeau n'en finit pas de déboulonner la littérature. Sa manière de conter est unique, d'une virtuosité à couper le souffle. Mais qu'est-ce que c'est que cet imbroglio qui propulse Nietzsche en tueur "infranormal", capable d'abattre n'importe quelle cible « sans lever le petit doigt », tandis que pour ce faire, et pour mieux les désintégrer, il s'amalgame à des personnages aussi disparates que Jacques Coeur, Garibaldi, Bakounine, Amelia Earhart ou Sarah Bernhardt ?... Aux lecteurs curieux de littérature inclassable de le découvrir. Se faufilant dans « la Ruelle aux symboles insolites », entre la volonté de puissance et la naissance de la tragédie, Paul Laurendeau nous livre en dix chapitres héroï-comiques une farce nietzschéenne désopilante.