Les barques blanches du poème
s'inventent nos voix pour voguer
Je parle aux roseaux de l'étang
du pays qu'enchante leur proue
J'arpente ses chemins
je veux nommer ses fleuves
sans avoir mesuré
l'histoire de leurs sources
Ainsi le ciel ignore qu'il habite
l'eau noire où se dédouble l'Ourse
Les barques blanches du poème
annoncent l'aube à mots couverts