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Critiques de Paul von Heyse (6)
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L'arrabiata

Dans mon exploration des tous premiers Nobels, voici le dixième, de 1910 donc. C'est peu dire que les premiers lauréats manquent de notoriété (hormis évidemment Kipling couronné en 1907 et Lagerlöf (mais si la créatrice de Nils Holgerson, voyons !) en 1909) et Paul Johann Ludwig von Heyse (et que le dernier ferme la porte) ne fait clairement pas exception.



Auteur prussien (même son pays n'existe plus, c'est vous dire le dossier...), complet puisque poète, dramaturge et romancier, mais excellant surtout dans la nouvelle. Adversaire des naturalistes allemands qui le critiquent lourdement, décrivant chez lui un langage "mentalement pauvre" et des personnages "plats et peu attrayants", il est surtout pour eux le symbole d'une littérature un peu à l'ancienne, critiqué aussi pour son image de "prince artiste". Il ne gagnera sa particule von qu'à partir de 1910, sans doute grâce à son Nobel. L'Académie a eu d'ailleurs une certaine tendance à récompenser dans les premiers temps des auteurs assez classiques et peu novateurs, comme un hommage au siècle qui venait de se terminer (voir Prudhomme et sa poésie très " à l'ancienne" ou Lagerlöf avec elle aussi un style plutôt strict).



Peu de ses oeuvres ont été traduites en Français et encore moins sont accessibles facilement. Heureusement, ce petit recueil de trois nouvelles édité avec a propos en 1961 dans une collection Prix Nobel, me permet de découvrir à moindre frais (puisque disponible gratuitement en édition numérique) un nouveau Nobel.



Les trois nouvelles sont de taille variable et n'ont été réunies que par la traduction, étant à l'origine parues individuellement en 1864 pour le Garde-Vigne,1865 pour l'Arrabbiata qui donne son titre au recueil, 1866 pour Résurrection. On peut les regrouper comme des histoires d'amour contrariées, toujours bien "encadrées" par la présence quasi systématique d'un curé ou d'un abbé en caution morale.



Ce qui est assez étonnant dans ces nouvelles c'est aussi la tendance de l'auteur à effleurer au prime abord des sujets "sensibles" comme la violence conjugale dans l'Arrabbiatta, le couple incestueux dans le Garde-Vigne ou le mariage forcé dans Résurrection... mais que l'auteur parvient à totalement "normaliser" par une tendance assez décevante à la happy end (et oui, j'ai un esprit machiavélique, on ne le soupçonnerait pas, hein), là où les éléments tous présents du drame pourraient faire imaginer d'autres biais possibles. On sent également au fil du récit que tout en défendant ses héroïnes, le sort peu enviable qui leur est souvent réservé est tout de même admis comme, si ce n'est normal, du moins habituel pour son époque par Heyse.



Entre la grande brièveté de l'Arrabiatta, les rebondissements de l'intrigue du Garde-Vigne... j'ai finalement été sans doute plus séduit par Résurrection, surtout par le personnage savoureux de la servante, s'exprimant le plus souvent en expression et proverbe et bien décidée à faire retrouver le bonheur à sa maîtresse qu'elle a élevée depuis tout bébé. Un personnage que je ne pourrait pour le coup pas qualifier de "plat et peu attrayant".



Voilà il ne me reste plus qu'à me lancer dans la poésie de Carducci... et la philosophie d'Eucken (ça fait moins envie le deuxième hein, on l'avouera...) pour avoir validé les 10 premiers Nobels !
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L'arrabiata

Dixième récipiendaire du prix Nobel de littérature en 1910, Paul Heyse semble avoir connue sinon son heure de gloire, mais au moins de grande célébrité au tournant du XIXe et XXe siècle, dans les pays de langue allemande, même s' il a été peu traduit en français. Couronné par le jeune, mais déjà prestigieux prix à 80 ans, ce fut l’apogée de sa renommée littéraire. Je ne sais pas s’il continue à être lu dans son pays d’origine, mais j’avoue pour ma part que je n’en aurais sans doute jamais entendu parlé s’il n’avait été lauréat du Nobel, et j’aurais encore eu moins l’idée d’aller exhumer d’une réserve de bibliothèque ce qui semble être sa seule œuvre accessible en français à l’heure actuelle.



Il s’agit d’un recueil de trois nouvelles, genre qui paraît avoir été son domaine d’excellence. La première, L’Arrabbiata, qui donne son titre au volume, se passe en Italie, plus précisément entre Sorrente et Capri. Une jeune femme fière, qui refuse de se marier malgré l’attrait qu’elle exerce sur les hommes, explique au curé qui fait la traversée vers Capri avec elle, les raisons de ses refus. Le jeune homme qui conduit le bateau, sensible à ses charmes, lui fait une déclaration pendant le voyage de retour, où ils sont seuls.



Dans la deuxième nouvelle, Le garde-vigne, nous suivons un frère et une sœur, très attachés l’un à l’autre. La mère a mis dehors le garçon, André, après l’avoir longtemps persécuté. Il pense avoir tué dans l’exercice de sa charge un soldat italien, et se réfugie dans un couvent. La sœur va aller le chercher après la mort de la mère, et des lourds secrets de famille seront révélés.



Dans le troisième texte, Résurrection, un jeune officier autrichien doit faire des relevés pour la construction d’une forteresse, et il est hébergé par un marquis, qui vit en reclus. Notre fringant capitaine découvre que la jeune femme du marquis, qu’il avait rencontré à un bal avant son mariage, et qui l’avait fasciné, semblé séquestrée par son mari, et se trouve dans un état qui fait craindre pour sa vie. Il décide de l’aider, avec la complicité de la nourrice de la jeune femme.



Ce n’est pas désagréable à lire, même si le style, indéniablement soigné, n’est pas particulièrement original. Cela parle d’amour, et même de passion, tout en restant dans le conventionnel, et les bons sentiments. Ce n’est pas mal construit non plus, l’auteur possède sans aucun doute le savoir faire pour agencer une récit court avec une certaine habileté. Mais c’est très daté, très convenable, pas vraiment passionnant pour tout dire, on devine la plupart des ressorts de l’intrigue avant que les événements ne se produisent, tant l’auteur nous donne d’indices. La lecture de trois nouvelles glisse facilement, mais j’étais plutôt contente qu’il n’y en a pas eu plus. Une curiosité.
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L'arrabiata

Il s'agit d'un recueil de 3 sympathiques nouvelles d'un auteur récipiendaire du prix nobel 1910 dont le reste des oeuvres est quasiment introuvable en français...

Ces récits prennent place en Italie (Capri et Naples) ou dans le Tyrol à la fin du XIXème siècle, mettant en scène des histoires d'amours tragiques...
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L'arrabiata

L’Arrabbiata de Paul Heyse, auteur prussien, prix Nobel 1910. C'est un recueil de trois nouvelles, trois histoires d’amour. Malgré le style vieillot, on se laisse prendre par l’intensité dramatique des situations. En effet, le décor et l’époque ne changent pas grand-chose à la force des sentiments qui sont très bien décrits.



Dans la première nouvelle, L’Arrabbiata, un jeune homme cède à la violence face à la jeune femme qu’il aime et qui le provoque avec son tempérament de feu.



Dans le Garde-vignes, l’auteur expose l’histoire d’une famille et l’on comprend mieux les violents tourments qui habitent le jeune héro amoureux, face à un amour impossible.



Dans Résurrection, un homme étranger arrive dans un sombre château de Lombardie. Cette forteresse est habitée par un Marquis, énigmatique et froid, qui retient sa femme captive et malheureuse pour la punir d’une erreur de jeunesse. Mais est-ce donc bien la réalité ? L’étranger va apprendre à ses dépends les règles de l’hospitalité…

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Walter's Little Mother

Walter's Little Mother est un roman de Paul von Heyse, prix Nobel de littérature 1910.



C'est le deuxième livre que je lis de cet auteur et cela me transporte à chaque fois dans la vieille maison familiale où mes grand-parents gardaient une collection de gros volumes reliés de carton/cuir rouge où l'on trouvait de quoi lire des romans en feuilleton lors des soirées d'avant la télé !



Ce roman de Paul von Heyse a le même côté un peu désuet. L'histoire est cependant jolie, pleine de bons sentiments et tout se termine bien grâce au coeur affectueux et à l'intelligence pragmatique d'Hélène, notre "petite mère" et héroïne de l'histoire.



Walter a été recueilli orphelin à l'âge de 10 ans et voue une dévotion toute filiale à "petite mère", une jeune femme au grand coeur de 29 ans, qui est restée célibataire. Mais quand il arrive à l'âge de 19 ans, des mauvaises langues suggèrent que l'affection entre Hélène et Walter n'est pas uniquement filiale. Ces ragots mensongers vont causer beaucoup de tourments au jeune homme et à Hélène, avant qu'Hélène ne trouve le moyen de les sortir de cette impasse.
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The Romance Of The Canoness

The Romance of the Canoness a été écrit en 1887 par le futur prix Nobel 1910, Paul Johann Ludwig von Heyse (1830 - 1914) écrivain prussien, poète lyrique et dramatique.



L'action se situe vers le milieu du 19è siècle. Le narrateur rencontre un homme éploré après les funérailles d'une dame "remarquable" et si noble d'esprit. Il cherche à l'aborder et à le questionner sur la défunte mais l'homme s'enfuit, trop émotionné. Un an après, l'auteur-narrateur reçoit un manuscrit de cet homme relatant la vie de la défunte et sa relation avec elle.



Roman qui date mais qui a dû faire pleurer dans les chaumières je suppose à l'époque. L'histoire d'un amour platonique entre cet homme, jeune précepteur de confession protestante, futur pasteur, et cette jeune femme qui sur un coup de tête et pour fuir les esprits bornés de sa famille va se marier avec le directeur d'une troupe de théâtre qui lui fait la cour. Elle aura un enfant de lui, qui malheureusement mourra tragiquement d'une méningite aigüe. Pendant tout ce temps, le jeune précepteur, oubliant sa vocation, sera à ses côtés, fidèle servant, épaule sur qui pleurer, veillant sur elle.



Quand le mariage et la troupe périclitent, la jeune femme et l'amoureux platonique iront chacun leur chemin. Mais des années plus tard, à l'approche de la mort, ils se revoient et échangent un chaste baiser - fin du manuscrit.



A part quelques échanges intéressants sur la foi au tout début du livre (peur du Jugement versus vie intérieure de Dieu en soi), le reste m'a paru terriblement daté, peu crédible et barbant.
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