Du matin au soir la pluie fait sa fable.
Je n'ai pas écouté, maintenant le silence est revenu.
Les arbres, mes amis, sont muets
flânant dans leur passé :
comme enfin l'âme toujours avare laisse courir les souvenirs,
de perle en perle, ils délivrent la pluie.
Je ne vois personne, à perte de vue,
et déraisonnable je suis:
grand ouvert mon coeur est prêt
à suivre la première ombre qui passe.