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Critiques de Peter Bogdanovich (5)
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Moi Orson Welles





Une rencontre au sommet......... du 7ème Art.





Ce livre d'entretiens entre Orson Welles et Peter Bogdanovich, réalisés sur plusieurs années et paru après la mort d'Orson Welles, n'est pas un simple jeu de questions-réponses mais bien une analyse du cinéma.



Nous ne sommes pas en présence d'un cinéaste d'un coté et d'un journaliste de l'autre mais d'une rencontre de deux fous érudits, de deux passionnés de cinéma et le parcours de l'un des deux va servir de prétexte à revisiter l'histoire de cet art.



Orson Welles, cet homme de radio, de théâtre, de cinéma évidemment, est aussi un scénariste, un acteur, un dessinateur, un écrivain. Grâce aux questions de Bogdanovich, nous allons découvrir ce que fut la vie de ce grand touche-à-tout de génie. Welles a connu les plus grands, D.W . Griffith, John Ford, Eric Von Stroheim, Charlie Chaplin, Marlène Dietrich, l'âge d'or des studios et leurs grands patrons de l'époque. Ce sont tous ces hommes et femmes qu'il nous raconte à travers une multitude d'anecdotes, de souvenirs.



Orson Welles a tout connu, la gloire à la radio et la reconnaissance avec son premier film "Citizen Kane" devenu une référence pour tous les cinéastes et cinéphiles. Après la gloire, la déchéance, le bannissement par les grands studios américains, les deux hommes nous expliquent comment cela est arrivé, démontent les fausses légendes colportées par les studios sur Welles, les affirmations erronées qui l'ont poursuivi pendant des années et que parfois Bogdanovich a lui-même accréditées, les croyant vraies.



En fin d'ouvrage s'ajoute un récapitulatif de tous les travaux d'Orson Welles. Comment a-t-il pu continuer à être aussi créatif alors que la plupart de ses projets n'ont pas abouti ? La passion seule peut l'expliquer.



Ce dialogue est passionnant, souvent très drôle, empreint de complicité mais aussi parfois heurté, les deux hommes n'ayant pas toujours la même vision du cinéma mais il est surtout d'un enrichissement fabuleux et nous fait côtoyer, à la fois la légende et les bas-fonds du système de cinéma Hollywoodien.





Orson Welles aimait à dire que ce livre, serait finalement sa véritable autobiographie, tellement il s'était livré sous les questions de Bogdanovich.
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Moi Orson Welles

Avant de parler du livre proprement dit, il faut remettre les choses dans leur contexte. MOI, ORSON WELLES est la retranscription des conversations que Peter Bogdanovich et Orson Welles ont tenu de 1968 jusqu'au début des années 80. Les deux hommes, qui étaient amis, avaient le désir de remettre les pendules à l'heure concernant la légende noire qui entourait Welles. On a dit tout et surtout n'importe quoi sur le cinéaste ce qui l'empêchait de travailler à Hollywood. Aussi Orson Welles voulait rétablir la vérité grâce à ce livre.



Le problème c'est que d'un côté Welles se démenait en vain pour mener à bien ses projets et, de l'autre, la carrière de réalisateur de Bogdanovich décollait à Hollywood : le temps manquait pour terminer le livre. Et ce qui ne devait durer que quelques mois finit par prendre des années. En outre, Bogdanovich subit des drames personnels et professionnels ce qui fragilisa l'amitié des deux hommes. Le livre fut abandonné. À la mort de Welles en 1985, des hommages lui furent rendus et Jonathan Rosenbaum (un célèbre critique de cinéma américain) eut le désir de voir publier le livre. Après un gros travail de retranscription, le livre vit enfin le jour en 1992.



L'attente fut longue mais cela en valait la peine ! Tous ceux qui aiment le cinéma d'Orson Welles doivent lire au moins une fois ce livre. Et ceux qui n'aiment pas le cinéma d'Orson Welles doivent le lire aussi, ils changeront peut-être d'avis.



L'ouvrage s'articule en plusieurs parties : une préface de Jonathan Rosenbaum et une introduction de Peter Bogdanovich qui contextualisent l'ouvrage ; la retranscription des discussions entre Welles et Bogdanovich ; une chronologie très complète de la carrière d'Orson Welles ; le script original de LA SPLENDEUR DES AMBERSON et enfin des notes de l'éditeur.



La seule partie que j'ai trouvé un peu rébarbative est la chronologie, le reste c'est du nanan. Je ne vais pas m'étendre sur le script de LA SPLENDEUR DES AMBERSON : pour faire court je dirai qu'il est dommage que le travail de Welles n'ait pas été respecté surtout en ce qui concerne la fin du film. Les charcutiers ont toujours eu de beaux jours à Hollywood.



La conversation entre Peter Bogdanovich et Orson Welles est passionnante parce que les deux hommes sont cultivés, intelligents, drôles et qu'ils se montrent francs l'un envers l'autre. Au fil des pages, j'ai découvert un Welles fragilisé par le système Hollywoodien, cherchant désespérément à se faire une place dans le milieu du cinéma, souffrant de n'être pas compris. C'est un artiste à fleur de peau, faussement modeste mais vraiment investit par son art.



Welles tente plusieurs fois de changer de sujets quand Bogdanovich veut lui faire parler de CITIZEN KANE et, plus généralement, de ses films malmenés par la RKO. Il se montre moins fuyant lorsque son ami aborde le théâtre, ses années à la radio et le travail d'autres cinéastes. Welles ne se montre pas toujours tendre envers ses confrères mais son regard est pertinent et juste.



Ce qui est brillant c'est la manière dont Bogdanovich arrive à faire parler Welles de tout et de rien : du cinéma, de la littérature, de la genèse de ses films, de ses secrets de fabrications voire même de choses plus personnelles... sans jamais laisser passer les contradictions formulées par Welles et sans jamais se laisser impressionner par son illustre ami.



Le livre est riche, dense, passionnant et se lit vite, comme un roman.

MOI, ORSON WELLES est un régal pour tous les cinéphiles !
Lien : http://le-bric-a-brac-de-pot..
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Allan Dwan the last pioneer

Cette série d'entretiens entre Peter Bogdanovitch et Allan Dwan "l'Homme aux mille films" en 1968 et 1969 nous fait plonger dans l'histoire du cinéma depuis ses balbutiements avec D.W.Griffith. Allan Dwan, technicien, scénariste est devenu réalisateur par hasard. Il nous parle de l'évolution de la technique, des studios à Hollywood et de toutes ces "petites histoires" qui frappent l'imagination. Cet ouvrage, agrémenté de photographies d'époque, non publié en français n'est de fait pas saisissable dans sa totalité (à moins d'être complétement anglophone). Il est une sorte de Bible à l'instar du "Cinéma selon Hitchcock" par François Truffaut.

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La Mise à mort de la licorne

Si ce livre peut intéresser pour ses aspects historiques et la manière dont est dépeint le fonctionnement de Playboy et ses shootings photo dans les années 80, il déçoit par sa mièvrerie et la pauvreté du style de l'auteur, qui n'en est d'ailleurs pas un.



Peter Bogdanovich était fou amoureux de Dorothy Stratten lorsque le mari de celle-ci l'a sauvagement assassinée, alors qu'elle avait à peine 21 ans. Elle avait eu l'audace de le quitter. Le proxénète de bas étage avait fait d'elle une Playmate a succès, mais elle aspirait à un mode de vie plus noble.



Lorsque Dorothy est décédée, elle entretenait une liaison passionnelle avec Peter Bogdanovich, depuis quelques mois à peine. Un avenir enfin plus radieux s'ouvrait à elle, bien qu'elle ait toujours l'impression d'avoir une dette envers son mari. Sa jeune vie fut fauchée en pleine ascension.



Dorothy Stratten est un symbole de ce que pouvaient être ces filles naïves des années 80 qui tentaient de percer à Hollywood. Et son mode de vie l'a dévorée toute crue. Peter Bogdanovich en fait une sainte, belle, gentille et douce et au moment où il a écrit son ouvrage sous forme de témoignage, il était encore très amoureux d'elle, incapable de faire son deuil. C'est malheureux à dire car son histoire est tragique, mais stylistiquement, il se perd dans des détails sans intérêt, par pure envie de revivre pour un instant les meilleurs moments de sa relation avec Dorothy. Son amour écrase son livre et l'enrobe d'un sirop indigeste. Peut-être aurait-il dû prendre un peu plus de recul avant de l'écrire. Peut-être ferait-il mieux aujourd'hui. En tout cas, Dorothy Stratten mériterait un plus bel hommage.
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Moi Orson Welles

Lorsqu'on cite Orson Welles, on songe forcément à quelques longs métrages tels que "Citizen Kane" ou "La splendeur des Amberson". Aussi à "La guerre des mondes" qu'il a adapté pour la radio. Archi-doué, il s'est brûlé à cause de son ego et son incapacité à obéir aux règles des studios d'Hollywood. Welles parle de lui, de ses proches et du monde du cinéma avec une lucidité incroyable. Le cinéaste Peter Bogdanovitch recueille ici ses paroles avec fidélité.



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